mercredi 9 septembre 2020

L’exploration du Disque-Monde


L’exploration du Disque-Monde


Chanson française – L’exploration du Disque-Monde – Marco Valdo M.I. – 2020

Petit journal d’exploration, souvenir du Voyage en Laponie de Carl von Linné, du monde créé par Terry Pratchett à partir du travail fabuleux de son traducteur en français Patrick Couton.




Dialogue Maïeutique


Sans doute, Lucien l’âne mon ami, as-tu en tant qu’âne errant, un goût pour l’exploration du monde et peut-être même parcouru ce monde en long et en large depuis fort longtemps et contrairement aux touristes, ces pseudo-voyageurs, ces ersatz d’explorateurs, tu l’as fait le plus simplement du monde sur tes quatre pieds.


En effet, dit Lucien l’âne, et pour moi, l’exploration est un art très spécifique qui demande une grande disponibilité et beaucoup d’attention. Plus encore quand on visite un monde inconnu, un monde où on n’a jamais vécu, un monde où on n’a jamais mis le pied, on ne sait jamais ce qu’on pourrait y trouver, les obstacles que l’on pourrait y rencontrer, les dangers qu’on pourrait devoir y affronter, mais comme on dit de nos jours, j’ai une certaine expertise en la matière.


Oui, je l’imagine volontiers, répond Marco Valdo M.I. en riant. Cela dit, je nous invite à la visite d’un monde hors du monde, d’un monde imaginaire dont tout l’intérêt est d’avoir été pensé par un de nos contemporains. Il s’agit du Disque-Monde dont le créateur, comme je viens de le dire, n’est pas Dieu ou un dieu quelconque, une de ces entités insaisissables, inexistante et carrément, ineffable – ce qui signifie qu’on ne peut même pas exprimer. Assurément, le Disque-Monde est une création et il a un créateur sans l’œuvre duquel il n’existerait pas et ce créateur, comme tu le sais probablement déjà, n’est autre que Terry Pratchett, un homme plein d’imagination, doué pour l’humour et l’écriture. Vu l’ampleur de sa production, il a dû y consacrer une très grande partie de sa vie et de lui-même, on ne pourra qu’y faire écho de temps en temps, sans rien d’exhaustif, ni de systématique. Comme c’est notre habitude et notre méthode, nous procéderons en chansons, allant de l’une à l’autre, chanson après chanson, comme s’il s’agissait de consigner les étapes de notre exploration de ce monde :


« Un monde où la guerre prête à rire,

La Guerre n’est plus qu’un souvenir ;

Où désuète, la guerre foire

En vieille attraction de foire. »


Voilà qui est intéressant, dit Lucien l’âne, un monde où la Guerre n’est plus qu’un vieux souvenir. N’est-ce pas un mirage ?


Disons que c’est globalement vrai, répond Marco Valdo M.I., mais qu’il en reste des séquelles, l’une ou l’autre résurgence, vite éteinte cependant. Mais ce sont des choses qu’il nous faudra découvrir au fil du temps et de nos pérégrinations, ce qui, j’insiste, risque de prendre beaucoup de temps. Combien y en aura-t-il de ces étapes ? Je n’en sais rien ; comme pour la durée de la vie, on verra bien – à la fin. Cependant, il ne faut pas perdre de vue qu’un voyage peut aussi bien tourner court, prendre des raccourcis, se perdre dans des itinéraires de traverse.


Oh, peu importe, dit Lucien l’âne, on suivra notre nez, comme d’habitude. D’ailleurs, on a déjà vécu ça avec tes précédentes séries de chansons, dont il faut d’ailleurs considérer que chacune de ces séries n’est en fait qu’une seule et unique chanson ; c’était ainsi pour Dachau Express, Les Histoires d’Allemagne, Le Cycle du Cahier ligné ou Les Histoires lévianes, La Geste de Liberté, Les Lettres de Prison, L’Arlequin amoureux et Les Histoires albanaises. L’important dans un voyage, c’est de le faire et on ne sait trop ce que réserve le chemin. De même, je ne demanderai pas ici plus de détails, plus d’explications quant à cette expédition où l’on sera tels des Cyranos de fantaisie et cela pour la même raison que comme le voyage, comme l’exploration, la chanson se fait pas à pas. Mais dès lors, que dit cette première, celle qui ouvre la voie ?


Comme bien on peut le penser, Lucien l’âne mon ami, la chanson initiale présente le monde qu’elle propose d’explorer, mais elle ne dit ni quand, ni comment le faire. Elle ne précise pas non plus qui va le faire. C’est une invitation au voyage, voilà tout.


Eh bien, voyons voir, Marco Valdo M.I. mon ami, puis tissons le linceul de ce vieux monde sur lequel nous vivons rond, globulaire, quasi-sphérique et cacochyme.


Heureusement !


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I et Lucien Lane





Un jour, un matin, un soir,

Commence quelque part

Le grand voyage autour du monde,

L’exploration du Disque-Monde.


Un monde où la guerre prête à rire,

La Guerre n’est plus qu’un souvenir ;

Où désuète, la guerre foire

En vieille attraction de foire.


Où s’entendent les trolls avec les nains,

Les golems avec les gobelins,

Les loups-garous avec les chiens,

Les vampires avec les humains.


Monde de gnomes, d’orques et de morts-vivants,

De mages, de fées, d’elfes et de sorcières,

De dieux, de prêtres, de militaires,

Un monde multiple et mouvant,


Un monde plein d’océans et de continents,

Porté par A’Tuin la grande tortue,

Portant sur son dos les quatre éléphants

Aux pensées inconnues.


Nul ne sait rien au fond :

Ni d’où viennent, ni où vont

La tortue, les éléphants

Et tout le monde des vivants.


Tous traversent de part en part,

Pour les mages, de nulle part à nulle part,

D’une lente reptation continue,

Nage indéfiniment l’immense tortue.


Pour la religion, la tortue en rut

Fonce vers l’étreinte finale, vers son but :

Créer, par le Big Bang et la grande Secousse,

Les nouvelles étoiles qui poussent.

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