LES PATRONS ÉPOUVANTAILS
Version
française – LES
PATRONS ÉPOUVANTAILS – Marco Valdo M.I. – 2014
Écrite
et interprétée par Franco
Rusnati
(Sull'aria di "E quei briganti neri")Accompagné par Ezio CupponeEt d'un groupe d'ouvriers de la Breda Fucine
(Sull'aria di "E quei briganti neri")Accompagné par Ezio CupponeEt d'un groupe d'ouvriers de la Breda Fucine
En
1979, l'ouvrier de l'industrie métallique
Franco
Rusnati est délégué syndical FIOM de la Breda Sidérurgica
de Sesto San Giovanni ; et 1979 c'est
l'année
du contrat (convention
collective)
ouvrier de l'industrie métallique
et des élections politiques qui, après le cas Moro,
marquèrent une virtuelle défaite de PCI de saint
Enrico Berlinguer. Du site resistenze.org,
qui
avec les
frères et camarades
du
Deposito
– Canti di Lotta (Dépôt
– Chants de Lutte)
publie
le texte de cette chanson, nous lisons : « Comme on sait,
pendant les élections en Italie la 'lutte des classes' est mise
officiellement « au
frigo ».
Les contrats (conventions
collectives)
sont
congelés et la
lutte de
classes
fait
place à la confrontation pacifique
à travers le
décompte
des bulletins de vote. Les résultats obtenus
par la
lutte syndicale sont au
dessous
des demandes avancées dans les plate-formes et les syndicats
cherchent à mettre
à dos des ouvriers
de
Fiat la faute des maigres résultats atteints
dans les négociations. Comme il se passe toujours dans ces cas, dans
les assemblées d'usine,
le
débat est animé.
Les bilans
et les jugements sur les responsabilités s'opposent. La lutte forme
les fronts et détermine les alliances. Le
PCI
et les partis parlementaires font bloc
à
l'appui des
thèses de CGIL-CISL-UIL (front
syndical).
Les groupes extraparlementaires présents dans l'usine,
avec toutefois des tons différents,
font des choix semblables à ceux
des
syndicats.
Comment les ouvriers ont-ils pu
approuver
un contrat qui ne répond pas à leurs exigences ? Commentse
sont exprimés
les divers secteurs de travailleurs ? Sur ceci, éclairent les tracts
qui suivent. Entre temps, les partis font le bilan
des résultats électoraux et naturellement personne n'a perdu ! Par
contre les travailleurs, au retour des congés, découvrent
des augmentations généralisées des prix. »
Comme « il n'y a pas de luttes sans chansons », pendant les grèves de cet année à Sesto San Giovanni, le Syndicat Unitaire Ouvriers de l'industrie mécanique décide de presser un disque, un autoproduit, contenant deux chansons syndicales du délégué ouvrier Gianfranco Rusnati, pour tous Franco, de Bussero. Le disque s'appelle, simplement, « Ouvriers de la Breda de Sesto » et y participe, en accompagnant à la guitare, Ezio Cuppone. Dans un site qui contient Sesto San Giovanni de Gang, il est juste d'accueillir deux chansons qui proviennent authentiquement des ouvriers de Sesto, sans médiation d'art. [RV]
Patrons,
vous voulez nous effrayer
Créant
les crises pour ne rien céder ;
Mais
c'est une vieille histoire, plus personne ne la croit,
Vous
êtes la ruine de tous les pays.
Mais
c'est une vieille histoire, plus personne ne vous croit,
Vous
êtes la ruine de tous les pays.
Désormais
même parmi on a mûri
Nous
avons formé un seul syndicat uni;
C'est
une lutte de classes contre les exploiteurs
Les
travailleurs vont unis
C'est
une lutte de classes contre les exploiteurs
Les
travailleurs vont unis
Les
mensonges que vous avez racontés
Sont
des produits qui n'ont plus de marché ;
Nous
sommes des travailleurs de forge et de fonderie
Vous,
vous ruinez l'économie.
Nous
sommes des travailleurs de forge et de fonderie
Vous,
vous ruinez l'économie.
Banderoles
et affiches préparées
Cloches
et sonnailles bien accordées;
Nous
sommes tous sur un rang nous vous ferons devenir fous
Nous,
nous résisterons une minute en plus que vous.
Nous
sommes tous sur un rang nous vous ferons devenir fous
Nous,
nous résisterons une minute en plus que vous
C'est
maintenant que commence la bataille
Pour
extirper toute cette patronaille ;
Nous,
nous ne voulons pas de guerre, ni croix ni honneurs
Les
travailleurs veulent juste ce qui est juste
Nous,
nous ne voulons pas de guerre, ni croix ni honneurs
Les
travailleurs veulent juste ce qui est juste
Nous,
nous ne voulons pas de guerre, ni croix ni honneurs
Les
travailleurs veulent juste ce qui est juste