INDIEN
DE VILLE
Version française – INDIEN DE VILLE – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson allemande – Großstadt-Indianer – Juliane Werding – 1972
Il
existe dans les Chansons contre la Guerre, comme tu le sais,
Lucien l'âne mon ami,
rassemblent des milliers et des milliers de chansons et
plus encore de traductions d'icelles dans
des dizaines et des dizaines de langues et d'idiomes ; il
s'agit bien entendu, car on peut les entendre à l'unique condition
qu'elles aient été enregistrées,
des chansons contre la guerre. La
guerre versus la paix en donc est
le thème général et il
s'agit de
la guerre considérée, non comme un des beaux-arts… Quoique
on verrait bien se développer une esthétique de la guerre et de la
paix, comme le regretté Thomas de Quincey le fit au milieu du
dix-neuvième siècle pour l'assassinat, sous le titre original de
Murder considered as one of the fine arts, en français : De
l'assassinat considéré comme un des beaux-arts et
en italien : L'assassinio
come una delle belle arti. Mais
de la guerre sous toutes ses formes militaire, civile, économique,
sociale, familiale, tribale… Il y a là tellement de chansons que
pour un peu, on s'y perdrait. Mais, les grands ordonnateurs de la
chose ont compris le danger et se
sont empressés d'établir ce qu'ils ont appelé des « parcours »
qui rassemblent les chansons, en quelque sorte, par thème. Et dans
le cas de la chanson qui nous occupe, il y a un
Parcourssur le génocide des populations indiennes d'Amérique : . Je pourrais m'arrêter ici, mais je voudrais souligner la parenté, la proximité de cette chanson-ci avec L'Indien de Gilbert Bécaud. Ce sont les Indiens contemporains, ceux qui restent après les massacres successifs que les hommes blancs (comme neige?) leur ont fait subir.
Parcourssur le génocide des populations indiennes d'Amérique : . Je pourrais m'arrêter ici, mais je voudrais souligner la parenté, la proximité de cette chanson-ci avec L'Indien de Gilbert Bécaud. Ce sont les Indiens contemporains, ceux qui restent après les massacres successifs que les hommes blancs (comme neige?) leur ont fait subir.
Je
me souviens de l'indien de Yucatapa qui racontait la déchéance de
la nation amérindienne…
Et
c'est exactement ce que raconte celle-ci, mais ce n'est pas un indien
qui parle. Disons que c'est un ami des Indiens. Et ton mot de
déchéance est plus pertinent qu'il n'y paraît. Car la chanson
raconte cette déchéance depuis la défaite
au combat, la soumission par la ruse de l'alcool – l'eau de feu et
par les armes à feu, la tentative de survie à la marge de la
nouvelle société blanche – en clochards déguisés, et puis le
plongeon dans la drogue… Et ce chemin est celui offert à bien des
peuples des Inuits, noyés dans l'alcool, la télé et le porno, aux
populations d'Afrique, d'Asie (on y ajoutera le tourisme sexuel et
pédophile, sans compter les guerres, les
massacres...) et on fait semblant de ne pas
le voir, c'est le chemin de bien des zones déshéritées et
délaissées de l'Europe. Ce sont les mêmes mirages, ce sont les
mêmes ravages.
Oh,
moi qui ai parcouru de mon petit pas d'âne le monde depuis tant de
temps que je ne souviens même plus de mes premiers pas, moi donc,
j'ai pu observer l'humanité et je ne peux que confirmer combien elle
est une espèce redoutable et méprisable quand
elle se livre au
jeu délirant de la Guerre de Cent Mille Ans, tant qu'elle se livre
au sport imbécile de la ruée vers l'or, les richesses, le pouvoir…
Toutes choses semblables, absurdes et dégradantes. Encore une fois,
j'admets que je suis un âne et que sans doute, je ne comprends pas
les beautés de l'exploitation considérée comme un des beaux-arts.
Enfin, prenons le temps d'écouter la chanson et reprenons notre
tâche, modeste et immense, qui je te le rappelle consiste tout
simplement à tisser encore et toujours le linceul de c vieux monde
vil, empoisonner, assassin, avide, arriviste et cacochyme.
Heureusement !
P.S. :
Lucien l'âne mon ami, nous sommes des gens indignes… Car nous
n'avons jamais remercié nos hôtes des Chansons contre la Guerre,
qui nous ont accueillis, nous, mes traductions approximatives, nos
canzones (qui pour d'aucuns n'en seraient pas) et nos propos
délirants. Je le fais donc ici solennellement…
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Pour
vivre libre, le pays était assez grand
Homme rouge, mon frère.
Un jour, de la mer, de nombreux navires arrivèrent,
Ils amenaient l'homme blanc ;
Il a pris ton pays, tout l'or qu'il a trouvé,
Il a défriché la forêt ;
Quand l'eau de feu ne faisait pas son effet,
Par la force, il a volé.
Homme rouge, mon frère.
Un jour, de la mer, de nombreux navires arrivèrent,
Ils amenaient l'homme blanc ;
Il a pris ton pays, tout l'or qu'il a trouvé,
Il a défriché la forêt ;
Quand l'eau de feu ne faisait pas son effet,
Par la force, il a volé.
Ton
peuple a parlé avec les dieux et exigé une vengeance
Contre le blanc alcoolique ;
Mais qu'étaient la flèche et l'arc contre
Le Colt et ses balles.
L'homme blanc mit en échec tes valeureux guerriers
Dans une lutte sans pitié ;
Puis, au travers du pays, il sema la terreur
Sur un cheval noir crachant la vapeur.
Contre le blanc alcoolique ;
Mais qu'étaient la flèche et l'arc contre
Le Colt et ses balles.
L'homme blanc mit en échec tes valeureux guerriers
Dans une lutte sans pitié ;
Puis, au travers du pays, il sema la terreur
Sur un cheval noir crachant la vapeur.
Hey,
hey, hey, Indien de ville
Dans ton caftan de couleur vive, où veux-tu aller ?
Le temps ne revient pas sur ses pas, Indien de ville,
Peux-tu comprendre qu'un joint n'apporte aucune liberté ?
Dans ton caftan de couleur vive, où veux-tu aller ?
Le temps ne revient pas sur ses pas, Indien de ville,
Peux-tu comprendre qu'un joint n'apporte aucune liberté ?
Là
où se trouvaient tes tentes autrefois ,
Il y a des tours en béton aujourd'hui.
Là où brûlaient tes feux de camp autrefois,
Il y a le gaz et l'électricité aujourd'hui.
Dans le ciel, de grands oiseaux en fer volent,
Bourdonnant autour du monde.
Depuis longtemps, on ne peut plus pêcher les poissons dans le fleuve ;
On peut seulement acheter et payer en argent.
Ce qui t'est resté, c'était un bout de trottoir
Des bijoux d'argent et des flûtes sur un présentoir,
Les personnes achetaient ces choses en passant
Et ne pouvaient même pas te comprendre ;
Tous voulaient un parfum romantique,
Un morceau d'attraction authentique.
Dans le grand magasin, on les trouva et moins chères, ces choses
Il y a des tours en béton aujourd'hui.
Là où brûlaient tes feux de camp autrefois,
Il y a le gaz et l'électricité aujourd'hui.
Dans le ciel, de grands oiseaux en fer volent,
Bourdonnant autour du monde.
Depuis longtemps, on ne peut plus pêcher les poissons dans le fleuve ;
On peut seulement acheter et payer en argent.
Ce qui t'est resté, c'était un bout de trottoir
Des bijoux d'argent et des flûtes sur un présentoir,
Les personnes achetaient ces choses en passant
Et ne pouvaient même pas te comprendre ;
Tous voulaient un parfum romantique,
Un morceau d'attraction authentique.
Dans le grand magasin, on les trouva et moins chères, ces choses
Hey,
hey, hey, Indien de ville
Les montagnes sont des murs, les prairies ne sont plus vertes ;
Un ascenseur conduit à ton wigwam, Indien de ville,
Les rêves se paient à l'entrée, le vent sent l'essence.
Les montagnes sont des murs, les prairies ne sont plus vertes ;
Un ascenseur conduit à ton wigwam, Indien de ville,
Les rêves se paient à l'entrée, le vent sent l'essence.
Hey,
hey, hey, Indien de ville
Dans ton caftan de couleur vive, où veux-tu aller ?
Le temps ne revient pas sur ses pas, Indien de ville,
Peux-tu comprendre qu'un joint n'apporte aucune liberté ?
Dans ton caftan de couleur vive, où veux-tu aller ?
Le temps ne revient pas sur ses pas, Indien de ville,
Peux-tu comprendre qu'un joint n'apporte aucune liberté ?