DANSE
MACABRE
Version
française – DANSE MACABRE – Marco Valdo M.I. – 2014
d'après
la version italienne de Riccardo Venturi
D'une
chanson tchèque – Danse Macabre - Jaromír
Nohavica
– 1996
Texte
et musique de Jaromír (Jarek) Nohavica
dédiée à Leonard
Cohen
Singulière
idée que de faire un chanson avec un titre pareil : « Danse
macabre »... Qu'en penses-tu, Lucien l'âne mon ami, dit Marco
Valdo M.I. Certains font remonter cette idée de « danse
macabre » jusqu’au Moyen-Âge...
Oh,
dit Lucien l'âne, c'est une tradition fort ancienne que ces danses
macabres. Tout comme bien des étrangetés, tout comme bien des fêtes
bizarres, tout comme des légendes, des contes, des récits, elles
existent depuis la plus haute antiquité, au
temps de la préhistoire,
déjà. Et la chose est assez normale, dès lors qu'il y a un partage
du territoire entre les vivants et les morts. Cependant, il est vrai
qu'elle a été revivifiée par la peinture, la poésie au cours du
Moyen-Âge ; un « revival », une récupération, tout comme on
récupérait le personnage de la sorcière bienveillante sous le
costume de la Vierge. Et puis, je vais te dire que j'en sais quelque
chose, moi qui suis déjà une sorte de mort-vivant, une manière
d'être entre les deux : d'un côté, comme mort ; de l'autre,
éternel vivant. Mort à moi-même et vivant dans un autre moi. Et
tout cela, note-le bien car c'est là le point important, par la
faute d'une sorcière, initiée elle-aussi à bien des mystères. Le
plus étrange, c'est qu'on pense que je suis devenu âne après avoir
été « jeune homme »... C'est exact, mais je vais te confier un
secret encore plus étrange, que je n'ai jamais confié à personne
et c'est qu'avant d'être ce « jeune homme », qui était mon
déguisement pour approcher cette sorcière, j'avais été bien
d'autres figures de la danse vitale. Je naissais et mourais sans
discontinuer, dans une sorte de «danse macabre - danse vitale
alternées», passant sans cesse d'un état à l'autre. Mais aussi
cheminant tout au travers du monde; je venais à ce moment de faire
un long périple en Asie. En somme, éternel errant.
Halte-là,
Lucien l'âne mon ami, tu nous raconteras ta vie-mort, une autre
fois. Cependant, cette chanson ne relève pas de ces « danses
macabres », telles qu'elles apparaissaient dans les peintures ou les
poésies du Moyen-Âge, ni même dans les danses macabres en musique
par Franz Liszt ou par Camille Saint-Saens... D'ailleurs à
celles-là, nous reviendrons bientôt. Car ici, ce n'est pas la danse
qui est macabre, mais bien la situation qui est macabre... Mais je te
laisse découvrir par toi-même... Il y est vraiment question d'aller
danser dans un contexte des plus macabres.
Je
compte bien le faire, dit Lucien l'âne et en attendant, reprenons
notre tâche – macabre d'une certaine façon, elle aussi – et
tissons le linceul de ce vieux monde tremblant, hiératique, macabre
et cacochyme.
Heureusement
!
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Par
la cheminée, six millions de cœurs se sont envolés,
Mais ce
n'est rien, mon amour ; aujourd'hui, excuse-moi,
Avec les paysans
dans les joyeux villages, nous irons danser,
Nous nous amuserons,
je t'aime… moi.
L'amour
est haine, la haine est amour
Le fouet claque, nous partons,
On
dirait Ève et Marie avec ta robe rouge de velours
Aujourd'hui,
ils me tueront.
Les
enfants ont compris, ils regardent mon uniforme,
Le troisième œil
est un espace vide sur le nez,
Le Père éternel s'enfile une
liqueur balkanique bon marché
L'alcool lui fait toujours cet
effet ; après, il faut qu'il dorme.
Texte et musique de Jaromír (Jarek) Nohavica
dédiée à Leonard Cohen
Avec les paysans dans les joyeux villages, nous irons danser,
Nous nous amuserons, je t'aime… moi.
L'amour est haine, la haine est amour
Le fouet claque, nous partons,
On dirait Ève et Marie avec ta robe rouge de velours
Le troisième œil est un espace vide sur le nez,
Le Père éternel s'enfile une liqueur balkanique bon marché
L'alcool lui fait toujours cet effet ; après, il faut qu'il dorme.