mercredi 6 juillet 2016

CHANTONS, CAMARADES !

CHANTONS, CAMARADES !


Version française – CHANTONS, CAMARADES ! – Marco Valdo M.I. – 2016
Chanson allemande – Kameraden, Laßt Uns SingenPaul Rakow – 1940

Paroles de Paul Rakow, artisan berlinois, pour la précision fourreur.Parodie sur la mélodie du très belliciste « Infantrielied », l’hymne des troupes d’infanterie allemandes
Texte trouvé sur Volksliederarchive
Le morceau, interprété
par le Rundfunk-Jugendchor Wernigerode dirigé par Friedrich Kell (1979)



SACHSENHAUSEN 1936-1945

























Clairement communiste, Paul Rakow fut arrêté le 15 avril de 1937 et ensuite enfermé au camp de concentration de Sachsenhausen pendant des années. Il était encore vivant au début de 1945, mais en tant qu’Allemand, il fut alors forcé de choisir entre son exécution et l’enrôlement dans la tristement célèbre « Brigade Dirlewanger », un bataillon de criminels et imprésentables, commandé par un sadique psychopathe et pédophile, dernier rempart du glorieux Troisième Reich. Peut-êtrenous ne savons pas comme ce qu’il en fut réellement – que Paul Rakow décida que pour être arrivé vivant jusque-là, il valait la peine de jouer cette dernière carte.
Mais il ne revînt jamais – comme tant d’autres – du front oriental…



Camarades, chantons !
Notre chanson la plus belle,
Douce et nostalgique, chantons !
Petit oiseau, si j’avais tes ailes.

Petit oiseau, si j’avais tes ailes,
Je porterais aujourd’hui encore
À mes amours à la maison restés,
Salut et baiser.

Petit oiseau, si j’avais tes ailes.
Quand je serai poussière et terre,
Je volerai dans le ciel
Jusqu’à ce que les nuages me dévorent.

Petit oiseau, si j’avais tes ailes.
Je ne marcherais plus jamais,
Je perdrais toute peine,
Comme un petit oiseau, je chanterais.