BLUES
DE L’HOMO SAPIENS
Version
française – BLUES DE L’HOMO SAPIENS – Marco Valdo M.I. –
2015
Chanson
italienne – Blues
dell’Homo sapiens – Vintage
Violence – 2011
Album: Piccoli intrattenimenti musicaliParoles et musique : Rocco Arienti
Album: Piccoli intrattenimenti musicaliParoles et musique : Rocco Arienti
Tels sont nos ancêtres et les racines de l'humaine nation |
La
petite chanson dont je viens de faire une version française me plaît
beaucoup et je pense, elle te ravira. Déjà par son titre :
« Blues dell’Homo sapiens ». Car, Lucien l’âne mon
ami, l’homme a le blues. Enfin, il l’a depuis que les esclaves
noirs d’Amérique l’ont inventé sur ce continent lointain pour
exorciser leurs peurs, exprimer leurs douleurs et exhaler leurs
nostalgies. Ils chantaient ainsi la mort de leur liberté.
Nous
aussi, les ânes, les somari, les bêtes de somme comme ces hommes à
la peau foncée venus d’Afrique, nous connaissons la nostalgie et
la douleur de la privation de la liberté et de la dignité et nous
remâchons cette mauvaise avoine en trottinant le long des chemins.
Sache,
mon ami Lucien l’âne, que les bipèdes que nous sommes
actuellement sont tous des homo sapiens sapiens, même si
« sapiens », ils ne le sont pas beaucoup, à voir le
nombre exagéré de massacres qu’ils perpètrent entre eux et parmi
les autres espèces. Ils en sont à présent à rendre la planète
insalubre à la vie, à détruire la vie organique sur la planète
elle-même. Ce qui, comme je te l’ai déjà dit, m’indiffère
assez, car mourir seul ou mourir tous ensemble… On finit tous par
mourir. D’ailleurs, la planète elle-même connaîtra le même
sort.
Certes,
Marco Valdo M.I. mon ami, mais en attendant ?
En
attendant, certes… C’est mieux si c’est plaisant.
Juste
une dernière question, dit Lucien l’âne en papillotant de ses
noires paupières. Je me demande, à voir le schéma de l’évolution
de l’homo jusqu’au sapiens, où peuvent bien se trouver ces
fameuses racines chrétiennes de l’Europe ?
Eh
bien, c’est tout simple. Il n’y en a pas. C’est une marchandise
d’importation. On ne saurait considérer comme des racines les
effets d’une colonisation tardive. L’humaine nation n’a
d’autres racines qu’elle-même et il n’y a pas lieu d’y
insérer des intrusions de propagandistes religieux. C’est ce que
raconte la canzone :
«
La religion ne nous représente pas.
Pour vivre entre angoisse et confusion, la conscience suffit
Et c’est bien ainsi.
Nous sommes nés ainsi... »
Pour vivre entre angoisse et confusion, la conscience suffit
Et c’est bien ainsi.
Nous sommes nés ainsi... »
Certes,
dit Lucien l’âne en opinant de deux oreilles, l’âne est l’âne
et l’homme est l’homme, même quand il revendique une ascendance
du côté de Monsieur
de Cro Magnon. [[7817]] Cela étant, reprenons notre tâche et
tissons le linceul de ce vieux monde enraciné, malade du sida, de la
peste porcine, de la grippe aviaire et des religions, théologique,
téléologique et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
La religion ne nous représente pas.
Pour vivre entre angoisse et confusion, la conscience suffit
Et c’est bien ainsi.
Nous sommes nés ainsi
Et on ne peut s’arrêter à chaque pas.
Dans un kilo de cerveau, on ne se reconnaît pas
Et c’est bien ainsi.
On mourra ainsi :
Civilisés sans l’avoir choisi,
Forcés à mentir, à obéir
Pour mieux nous sentir.
Tous font ainsi.
Il suffit de dire de oui.
Mais on ne peut s’arrêter à chaque pas ;
Dans un kilo de cerveau, on ne se reconnaît pas
Et c’est bien ainsi.
On mourra ainsi.
Vivre entre évolution et révolution,
Âme et corps, sang et utopie
Mais à la fin de tout, on sera surpris,
On n’y aura rien compris
Et on finira en pleurant de nostalgie