mercredi 9 juillet 2014

CHANT GITAN

CHANT GITAN

Version française – CHANT GITAN – Marco Valdo M.I. – 2014
d'après la version italienne de Riccardo Venturi
d'une chanson en yiddish – Tsigaynerlid – David Beyglman – 1941

Texte et musique de David Beyglman



Un exemple tangible de la manière dont la pitié humaine ce quelqu’un qui à ce moment vivait les heures plus terribles de sa vie, prisonnier dans un ghetto, ne pouvait pas reculer face à l'analogue destinée d'autres êtres humains en proie à la folie criminelle d'autres êtres humains. David Beyglman, né à Ostrowiec en 1887, avait été un célèbre violoniste avant la guerre, accomplissant des tournées dans toute l'Europe et aux Etats Unis comme membre d'un orchestre. Malgré cela, le coeur de son activité était resté en Pologne, dans la ville de Łódż, dans le ghetto duquel, comme tous les autres Juifs, il se retrouva prisonnier avec l'invasion nazie. À Łódż, il existait aussi un camp de concentration où furent enfermés par les Allemands des milliers de Gitans autrichiens en 1941 ; malgré sa situation, il fut impressionné par le destin de ces gens et il écrivit cette « Chanson des Gitans » (Tsigaynerlid) en yiddish, sa langue maternelle. En mai 1944, Beyglman lui aussi fut déporté à Auschwitz, où il mourut en février 1945.



Camp gitan
par Vincent Van Gogh






L'EXTERMINATION DES GITANS
Mirella Karpati


La « journée de la mémoire » fixée le 27 janvier, anniversaire de la libération du camp d'extermination d'Auschwitz par les troupes soviétiques, voit unies dans le souvenir des souffrances subies les victimes d'une persécution qui ne frappa pas seulement les adversaires politiques des régimes dictatoriaux, en premier lieu les communistes, mais même ceux qui étaient considérés comme des « corps étrangers » menaçant l’intégrité nationale, en premier lieu les Juifs et les Gitans.

Que le destin des Gitans s'entremêle à celui des Juifs n'est pas un fait récent. Il y a cinq siècles, exactement le 4 Mars 1499, les rois catholiques Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille, bannirent de l'Espagne les Gitans, après avoir banni en 1492, les Maures et les Juifs. Ceci dans le but de créer un État unitaire, dans lequel une conscience nationale soutenait le pouvoir, prémisse fondamentale à l'instauration des monarchies absolues. L'exemple de l'Espagne fut suivi par les autres États de l'Europe occidentale en un crescendo qui arriva jusqu'à assurer l'immunité à celui qui tuait un Gitan, comme l'établit la Diète de l'Empire tenue à Augusta dans l'an 1500, ou même à récompenser l'assassin, comme dans la République de Venise. Il ne manqua même pas la condamnation des Églises chrétiennes envers ces propagateurs de superstitions, sur lesquels pesait la suspicion d'appartenir à l'Islam ; et si les Juifs étaient les « déicides », dans la mentalité populaire les Gitans étaient les forgeurs des clous du crucifiement du Christ. Combien les mesures répressives étaient efficaces, le montre une simple donnée statistique : si dans les pays de l'Europe orientale, on estime que les Gitans sont huit millions ; en Europe occidentale, ils n'atteignent pas les deux millions.


Dans cette longue histoire de persécutions, la « nouveauté » du nazisme fut la volonté explicite, méticuleusement programmée et méthodiquement exécutée, de détruire Juifs et Gitans comme peuple, une volonté de génocide.

On a beaucoup discuté pour déterminer si la persécution des Gitans sous le régime nazi et sous les régimes fascistes des États satellites avait été motivée par la prévention et la répression de la criminalité ou bien par des raisons raciales. La première thèse, longtemps soutenue par le gouvernement de la République Fédérale Allemande pour leur nier toute reconnaissance et indemnisation, trouve son fondement dans l'épithète d'« asociaux » attribuée aux Gitans bien avant la venue de Hitler. Déjà en 1899, il avait été institué à Munich en Bavière un bureau spécifique (Zigeunerpolizeistelle) avec des tâches de contrôle et de fichage, dont la compétence fut étendue en 1926 à tout le territoire national ; en 1938, le bureau fut transféré à Berlin près de la police criminelle du Reich sous la dépendance directe de Himmler.

Mais est-il possible que 500.000 victimes, parmi lesquelles presque la moitié d'enfants, fussent toutes des criminels ? En réalité déjà depuis 1935, à la suite des lois de Nüremberg « pour la préservation du sang et de l'honneur des Allemands », les théoriciens de la race incluaient dans les mesures raciales également les Gitans. La question, qui était controversée de leur origine indienne et leur langue aryenne, fut confiée en 1936 à un bureau spécialisé, le Centre de recherches scientifiques sur l'hérédité, dirigé par le doc. Robert Ritter. Les conclusions du doc. Ritter et de son assistante Eva Justin signèrent le destin définitif des Gitans. Il fallait les considérer comme un métissage de différents éléments raciaux et par conséquent dangereux pour la pureté du sang allemand : ils devaient donc être stérilisés et/ou déportés dans les camps de concentration.

Les premières déportations des Gitans eurent lieu déjà en 1936 au « camp de travail » de Dachau, destiné aux « asociaux », catégorie dans laquelle étaient inclus, outre les Gitans, les détenus politiques, les homosexuels et les Témoins de Jéhovah. Le 1° Juillet arriva un premier transport de 170 Gitans, suivi de trois autres. La même année pour « nettoyer » Berlin à l'occasion des Jeux Olympiques, les Sinti de la zone furent enfermés au camp de Marzahn, dont ils ne devaient sortir que pour être déportés à Auschwitz. En 1937, crût le nombre de déportés à Sachsenhausen, à Sachsenburg, à Lichtenberg, à Dachau et, après l'annexion de l'Autriche, à Mauthausen.
Le 27 septembre 1939 fut décidé par Heydrich la « solution finale » pour Juifs et Gitans : la détention en camps de concentration ne devait être que la prémisse de leur extinction. Un premier pas fut la déportation des 30.000 Gitans vivant en Allemagne en Pologne occupée, le soi-disant Gouvernorat général, en enfermant eux d'abord dans les ghettos de Lodz, Varsovie, Siedle, Radom et Belsec et ensuite dans les camps de concentration de Treblinka, de Majdanek, de Sobibor. Le Liquidierungsbefehl (ordre de liquidation) de mai 1941 disposa « l'exécution de tous les indésirables du point de vue racial et politique car dangereux pour la sécurité », en indiquant quatre catégories principales : fonctionnaires communistes, asiatiques inférieurs, Juifs et Gitans. Enfin l'Auschwitzerlass (décret d'Auschwitz) du 16 décembre 1942 disposa l'internement de tous les Gitans, même des territoires occupés. En février 1943, il fut créé à Auschwitz-Birkenau le soi-disant « camp pour familles gitanes » dans le secteur II avec 32 baraques, où furent accueillis dans des conditions épouvantables, comme en attesta le commandant du camp Rudolf Hoess, les 20.946 Gitans régulièrement enregistrés. Dans la nuit du 2 août 1944, les 2.897 survivants furent passés dans les chambres à gaz. Mais d'autres déjà les avaient précédés : des convois entiers tués à leur arrivée car suspects d'épidémiologies. Et beaucoup d'autres trouvèrent la mort dans d'autres camps de concentration : Flossenburg, Ravensbrück, Buchenwald, Bergen Belsen, Majdanek, Sobibor, Kulmhof…
L'Autriche n'avait pas attendu ces dispositions ; depuis 1939, elle avait créé des camps de concentration spécifiques pour les Gitans autrichiens à Salsbourg et à Lackenbach, tandis que ceux de l'étranger étaient détenus à Mauthausen. Par la suite beaucoup furent envoyés dans les camps d'extermination. Des 16.493 citoyens autrichiens morts dans les camps de concentration, 4.097 étaient Juifs et environ 6.000 Gitans. Dans le seul champ d'Auschwitz entre le 31 mars 1943 et le 22 janvier 1944, furent interné 3.923 Gitans autrichiens, dont 42% étaient des enfants.

Seuls les Gitans polonais n'étaient pas déportés ; craignant qu'ils s'évadent, ils étaient massacrés sur place : des enfants flanqués contre les arbres pour en broyer le crâne ou jetés en air pour les embrocher sur les baïonnettes, femmes enceintes éventrées, d'autres les seins coupés, exécutions en masse avec enterrement dans des fosses communes, y compris les blessés. Un sort analogue fut réservé aux Gitans dans les territoires occupés à l'Est pas seulement par la SS, mais aussi par la Wehrmacht. En Bohème et en Moravie, la population gitane fut presque complètement détruite. En Ukraine, même la police locale participa activement à l'identification et l'élimination des Gitans. Du reste, les Ukrainiens se distinguèrent aussi par leur férocité comme Kapo dans les camps d'extermination. Dans les Républiques Baltes, la persécution commença le 5 décembre 1941 sur ordre du commandement des Sicherheitspolizei Lohse : aux Gitans, comme porteurs et propagateurs d'épidémies, il devait être réservé le même traitement qu'aux Juifs. À noter le témoignage de l'évêque de Riga, Mons. Springovics, qui dans une lettre adressée au pape Pie XII du 12 décembre 1942 racontait comme les Lettons avaient accueilli les Allemands en libérateurs de la domination soviétique, mais bien vite avaient dû changer d'avis : « L'atrocité de la doctrine nazie s'est montrée en Lettonie dans toute sa dureté et abomination ». Exterminés « de manière très cruelle » Juifs, Gitans et malades mentaux.
En général dans les territoires soviétiques occupés, opéraient les Einsatzgruppen (des groupes d'assaut), des unités affectées à la répression. Particulièrement dure, fut l'action menée en Crimée, où les Gitans étaient très nombreux. Entre le 16 novembre et le 15 décembre 1941, 824 furent massacrés. Le quartier gitan de Sinferopol fut miné et fait sauter en l'air. Selon un témoignage, au procès de Nüremberg, « la pile des cadavres dépassait les bords des fosses et resta ainsi longtemps à découvert ».

En Slovaquie, État satellite du Reich, dans un premier temps, seuls les hommes furent englobés dans des équipes spéciales de travail forcé. Lorsque la lutte des partisans se renforça et s'organisa , les Gitans furent suspectés de connivence et les « Gardes de Hlinka », les fascistes slovaques, accomplirent des massacres horribles, en détruisant des familles entières, souvent en les enfermant dans leurs cabanes pour brûler vifs enfants, femmes, vieux.

En Roumanie, il y eut la déportation de ceux qui habitaient dans les alentours de Bucarest en Transnistrie, le territoire compris entre le Dniester et le Bug, une terre ravagée par la guerre où, privés tous leurs biens, y compris les chevaux et les roulottes, ils périrent pratiquement de faim.

En Hongrie, les « Croix étoilées », les miliciens fascistes, prirent une part active à la déportation des Gitans aux camps de concentration polonais.

Par contre en Bulgarie, aussi occupée par des troupes allemandes, le premier ministre Dimitar Pečev s'opposa fermement à la conception de lois racistes et força le roi Boris à retirer le décret qu'il avait déjà signé sous la pression des occupants.

Même dans les pays occidentaux, il y eut de graves persécutions, surtout en France, où déjà en 1940, c'est-à-dire avant l'occupation allemande, le gouvernement avait créé de nombreux camps de concentration, véritables antichambres d'Auschwitz. En août de la même année, ils en existaient vingt-six dans le Sud et seize dans le Nord de la France.

De Belgique, il n'y eut qu'un seul convoi, le convoi Z de 1944, par lequel furent déportés à Auschwitz, 351 Gitans dont cinq seulement revinrent.

En Yougoslavie occupée, le gouverneur allemand Thurner pouvait déclarer en 1942 que c'était l'unique pays où on avait réussi à résoudre totalement les questions juive et gitane. Dans l'après-guerre, la Commission d'État de la République Fédérale et Populaire de la Yougoslavie estima à 600.000 les victimes et avait mis à jour 289 fosses communes. De Belgrade, fut déporté à Dachau même l'évêque orthodoxe Nikolaj Velimirović, l'unique évêque enfermé dans les camps de concentration nazis, au motif qu'il était gitan. L'Église serbe orthodoxe l'a déclaré saint en 1984. Mais peut-être le pays où il y eut les exterminations plus atroces fut la Croatie, proclamée État indépendant le 10 avril 1941 sous la conduite d'Ante Pavelić, chef des Oustachis, les fascistes croates. Rapidement, le ministre de l'intérieur Andrja Artukovic proclama l'extermination des adversaires politiques, des Juifs, des Gitans et des Serbes, en créant 71 camps de concentration. La documentation fut détruite à la fin de la guerre et maintenant on reconstruit difficilement les listes de déportés. Parmi les Gitans, les victimes vérifiées jusqu'en 1998 sont 2.406, dont 840 enfants. Le camp plus terrible était celui-là que Jasenovac, où on tuait les personnes avec des méthodes barbares. Ne manquèrent même pas des camps destinés aux enfants, comme celui de « rééducation » à Jastrebarsko, où entre avril 1941 et juin 1942, moururent 3.336 enfants entre un et quatorze ans à cause des privations, mais aussi des « expériences médicales » achevés ensuite poignardés au cœur ou d'un coup de masse sur la tête. Dans le camp pour les femmes de Stara Gradiska, périrent plus de trois cents enfants gitans. La directrice du camp était Nada Luburic, femme de Dinko Sakic, commandant du camp de Jasenovac. À la fin de la guerre, les deux se sont réfugiés en Argentine pour échapper au mandat d'arrêt lancé contre d'eux en 1945 par la Commission pour les crimes de guerre. C'est seulement à l'automne 1998 qu'ils ont été extradés à Zagreb et jugés. Nada Luburic a été acquittée, par manque de témoins. Dinko Sakic a été reconnu coupable des tortures et de la mort de plus de 2.000 de détenus serbes, juifs, gitans et d'antifascistes croates et condamné à vingt ans de réclusion.

En Italie, il n'y eut pas de mesures raciales contre les Gitans. Les lois raciales, proclamées en 1938, concernaient seulement les Juifs et les mulâtres, c'est-à-dire les fils des Italiens en Afrique, où il était en vigueur la coutume du « madamato », c'est-à-dire d'avoir une concubine africaine. À leurs enfants fut refusé le droit à la citoyenneté italienne.

Envers les Gitans furent introduites par contre des mesures de police spéciales à partir de 1938, lorsque les familles nomades, qui vivaient le long des frontières orientales, furent déportées en Sardaigne et en Basilicate, où cependant elles furent laissées libres à condition qu'elles ne quittent pas ces régions.

Après l'entrée en guerre de l'Italie le 10 juin 1940, des circulaires du Ministère de l'Intérieur commandaient aux Préfets de prévoir la concentration des Gitans nomades dans des camps. L'ordre fut exécuté seulement partiellement en raison de l'opposition des Communes à les accueillir sur leur territoire ; mais même là où ils existaient, la surveillance était réduite au minimum. Pour les Roms étrangers furent créés deux camps à Tossiccia sur le Gran Sasso en province de Teramo et à Agnone en province d'Isernia. Y furent enfermées les familles de Roms de la Slovénie, devenue province italienne. À eux s'ajoutèrent beaucoup d'autres, qui se livraient spontanément aux soldats italiens pour échapper aux massacres des Oustachis. Les deux camps durèrent jusqu'au 8 septembre 1943, lorsque les carabiniers, qui les gardaient se refusèrent à les livrer aux Allemands et les laissèrent libres de fuir. Beaucoup se réfugièrent en montagne et certains se joignirent aux partisans. On a connaissance de personnes enfermées dans autres camps, comme par exemple à Ferramonti de Tarsia en province de Cosenza, le plus grand camp de concentration italien.



Lorsque la guerre est finie, nous avons dit « jamais plus » ; par contre malheureusement aujourd'hui, nous devons dire « encore ». Les guerres intestines éclatées dans l'ex Yougoslavie et les conséquents programmes de « nettoyage ethnique » ont vu en premier lieu parmi les victimes les Roms de Krajna, de la Bosnie, de l'Herzégovine et du Kosovo. les épisodes de violence sont continus, dus surtout à des groupes de néonazis en Slovaquie, en République Tchèque, en Roumanie, en Bulgarie (villages brûlés, gens frappés à mort ou jetés par des fenêtres ou noyés dans les fleuves) tellement que l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) a institué un bureau spécial à Varsovie pour la protection des Roms et le Conseil d'Europe a approuvé en mai 1997 un document qui condamne le racisme à l'égard des Gitans.


Les persécutions et la crise économique des pays de l'est a provoqué un fort exode vers l'occident, où ce flux de réfugiés n'a certes pas été accueilli avec bienveillance. Même l'Italie n'est pas exempte d'épisodes de violence. La presse rapporte des épisodes de coups de fusil contre les campements ou de mines posées à leur entrée, de tentatives de brûler les roulottes, de jouets explosifs offerts aux enfants. Et que dire des morts blanches d'enfants qui meurent de froid ou brûlés vifs dans les baraques délabrées, où les familles vivent souvent amassées dans les soi-disant camps nomades (pour eux qui ne sont pas nomades) dans des conditions indignes d'un être humain, camps qui ont valus à l'Italie le 18 Mars 1999 une dure condamnation pour racisme de la part du Comité pour l'Élimination des Discriminations Raziali (CERD) de ONU.




Pourquoi une traduction précisément en roumain ? Parce que de Roumanie, historiquement, provient la plupart des Roms européens. Et parce que, nous ne devons pas avoir peur de le dire, précisément de la part des Roumains, les Roms ont subi un racisme systématique et historique (sans compter les dizaines de milliers de Juifs roumains déportés et exterminés avec la pleine collaboration des fascistes locaux). On imagine donc quel effet doit leur faire lorsque, en exerçant notre italico-racisme idiot vis-à-vis des Roumains immigrés, nous les appelons souvent « Gitans », en confondant « romeno » et « rom ». La stupidité et l'ignorance n'ont jamais de limites, et même pas frontières. [RV]

Que dire de la Hongrie d'aujourd'hui ? Avec le gouvernement parafasciste de Viktor Orbán et les bandes d'extrême droite qui courent, pour les Gitans hongrois, la situation est devenue à nouveau précaire. De nouvelles lois « pour la sécurité » (évidemment) assimilent à des criminels les Gitans, qui en Hongrie font partie du tissu social et sont même organisés en parti (MCOP, Parti National des Gitans Hongrois). Jusqu'à pousser les Gitans à descendre dans la rue avec des banderoles qui disent tout net « Les Gitans hongrois veulent vivre ici » :
ou bien à manifester devant le siège du parti d'extrême-droite « Jobbik » avec des pancartes écrites : « Je suis un Rom, pas un criminel » :
Tout autre commentaire est superflu. [R.V.]








Noire la nuit, plus noire que le charbon.
Assis, pensif, mon cœur n'est que désolation
Les Gitans souffrent et vivent comme personne.
Bientôt nous serons morts, le pain aussi manque.

Zum, zum, zum, zum,
Zum, zum,
Comme les mouettes toujours nous vaguons,
Zum, zum, zum, zum
Zum, zum,
De nos balalaïkas nous jouons.

Aucun endroit où rester, jour ou nuit,
D'autres résistent, je pense à ma vie
Les Gitans souffrent et vivent comme personne.
Bientôt nous serons morts, le pain aussi manque.

Zum, zum, zum, zum,
Zum, zum,
Comme les mouettes toujours nous vaguons,
Zum, zum, zum, zum
Zum, zum,
De nos balalaïkas nous jouons.