Les Chemises de Couleur
Chanson
française – Les Chemises de Couleur – Marco Valdo M.I. – 2015
Parodie
tirée d'une chanson de Gilbert Bécaud – Un
petit Oiseau de toutes les couleurs. –
1965
Chanson :
Gilbert Bécaud – Maurice Vidalin
La Marche sur Rome - Les Chemises noires. |
Lucien l'âne mon ami, je m'en vais te surprendre. Les Chemises de Couleur, c'est le titre de cette chanson…
Tu
te mets à la blanchisserie, maintenant ? Tu m'étonneras
toujours, Marco Valdo M.I. mon ami.
Mais
non, mais non, rassure-toi. C'est une chanson à propos des gens qui
portent une chemise de couleur. Et spécifiquement, ceux qui portent
une chemise de même couleur : une chemise brune, par exemple.
Ah,
je vois… Brune, noire, rouge, verte, bleue, blanche même… Si,
si, même la chemise blanche, cette livrée de bureau. En somme, une
manière d'uniforme.
C'est
exactement cela. Mais celui qui chante, le personnage qui chante sa
chanson… Lui, il porte des chemises multicolores ou des chemises de
toutes les couleurs… Couleurs qui varient selon le temps, la
saison, son humeur, le linge qui lui reste, celles qu'il vient
d'aller chercher à la blanchisserie… La couleur de sa chemise est
une variable infinie et ne s'accorde pour ainsi dire pas de
considérations de groupe monochrome. Notre personnage fait son lit
comme il se couche et met sa chemise comme elle vient. Bref, comme ça
tombe… Et ce jour-là, ça tombe mal. Il y a des tas de chemises
unicolores devant chez lui.
Hou
là, rien de pire que les chemises de même couleur quand elles se
regroupent. Elles ont tendance à faire tache d'huile et à propager
je ne sais quel mimétisme obligatoire… avec des manières plus ou
moins appuyées, plus ou moins musclées et même, plus ou moins
armées. Ce sont des chemises coercitives. Un modèle de chemises et
de gens qu'il vaut mieux éviter.
C'est exactement ça, comme tu vas le voir. C'est une histoire qui a dû se produire des milliers, des millions de fois. Et si je parle de ça aujourd'hui, c'est bien intentionnellement pour rappeler où peut mener la gangrène totalitaire qu'elle soit en chemise, en costume trois-pièces, en uniforme de Maréchal, de Generalissimo, de petit père des peuples, en bleu de travail ou en robe… Tout totalitarisme d'où qu'il vienne : de la terre, du ciel, d'un homme, d'un livre, d'une entité supranormale est, par essence, méprisable. On le combat d'abord par le mépris. Face aux temps des assassins, il n'y a que le mépris qui vaille. J'y reviendrai dans d'autres chansons, comme toujours ici, c'est en quelque sorte à suivre.
Et
bien, j'attendrai la suite. Avec une certaine impatience cependant.
Pour l'instant, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce
vieux monde prophétique, religieux, croyant, crédule, malade de foi
et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Un
matin, je sors de chez moi.
Elles m'attendaient, elles étaient là.
Elles paradaient sur le trottoir,
Elles n'étaient pas drôles à voir.
Toutes ces chemises d'une même couleur,
Elles m'attendaient, elles étaient là.
Elles paradaient sur le trottoir,
Elles n'étaient pas drôles à voir.
Toutes ces chemises d'une même couleur,
Toutes
ces
chemises d'une même
couleur.
Immédiatement,
je les ai
vues,
Les chemises unicolores dans ma rue.
Je ne voulais pas les saluer.
Il faisait beau, elles m'ont emmené.
Les chemises d'une même couleur,
Les chemises d'une même couleur.
Les chemises unicolores dans ma rue.
Je ne voulais pas les saluer.
Il faisait beau, elles m'ont emmené.
Les chemises d'une même couleur,
Les chemises d'une même couleur.
Où
m'emmènent-elles,
dis ?
Où m'entraînent-elles, dis ?
Je n'en sais rien, je ne veux pas,
Je n'aime pas marcher au pas !
Elles ont l'air sévères, dis !
Elles ont l'air guerrières, dis !.
Où me mènent-elles de ce pas ?
Et que vont-elles faire de moi ?
Où m'entraînent-elles, dis ?
Je n'en sais rien, je ne veux pas,
Je n'aime pas marcher au pas !
Elles ont l'air sévères, dis !
Elles ont l'air guerrières, dis !.
Où me mènent-elles de ce pas ?
Et que vont-elles faire de moi ?
Ma
tenue, pour
mon
malheur,
N'est
pas
de
la
bonne
couleur.On
passe sur
la place,
Personne ne me regarde en face.
Personne ne me regarde en face.
J'ai
une chemise bariolée
Et
une figure tuméfiée.
Sur
l'avenue, tout
le monde m'a vu,
J'ai
cru que j'étais
perdu.
J'ai entendu un ami siffler,
Je n'étais pas abandonné
À ces chemises de même couleur,
À ces chemises de même couleur.
J'ai entendu un ami siffler,
Je n'étais pas abandonné
À ces chemises de même couleur,
À ces chemises de même couleur.
Où
m'emmènent-elles,
dis ?
Où m'entraînent-elles, dis ?
Je n'en sais rien, je ne veux pas,
Je n'aime pas marcher au pas !
Elles ont l'air sévères, dis !
Elles ont l'air guerrières, dis !.
Où me mènent-elles de ce pas ?
Et que vont-elles faire de moi ?
Où m'entraînent-elles, dis ?
Je n'en sais rien, je ne veux pas,
Je n'aime pas marcher au pas !
Elles ont l'air sévères, dis !
Elles ont l'air guerrières, dis !.
Où me mènent-elles de ce pas ?
Et que vont-elles faire de moi ?
On
est arrivé dans
le camp,
Elles chantaient un drôle de chant.
Je me suis retourné, on m'a poussé.
Et le portail s'est refermé.
Elles chantaient un drôle de chant.
Je me suis retourné, on m'a poussé.
Et le portail s'est refermé.
Je
ne peux
pas parler,
Je ne peux plus marcher,
Je ne peux plus marcher,
Je
suis enfermé,
Je suis prisonnier.
Quel paysage, dis !
Je suis prisonnier.
Quel paysage, dis !
Quel
beau voyage,
dis !
Mon visage a pris toutes les couleurs.
Quel beau voyage, dis !
Quel pays sage, dis !
Prenez
garde
aux
chemises de couleur !
Mon visage a pris toutes les couleurs.
Quel beau voyage, dis !
Quel pays sage, dis !