jeudi 18 juin 2015

CARYL CHESSMAN

CARYL CHESSMAN




Version française – CARYL CHESSMAN – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson italienne – Caryl ChessmanLorenzo De Antiquis1960



Il n'y aura pas de clémence
Il n'y aura pas de pitié.
En chambre à gaz,
Mourir il devra.






CARYL CHESSMAN, LE BANDIT À LA LUMIÈRE ROUGE

Le cas de Caryl Chessman, dans les années 1950, réussit plus que tout autre à ameuter l'opinion publique contre la peine de mort, tant aux États-Unis qu'à l'étranger (témoin cette chanson d'un des plus populaires aèdes italiens, qui ne choisit pas par hasard l'air de Caserio.

Né en 1921, Caryl Chessman était un cambrioleur de profession qui avait passé une grande partie de sa vie en prison. Libéré par une mesure de grâce de la prison de Folsom, en janvier de 1948, il fut à nouveau arrêté à Los Angeles comme le « Bandit à la lumière rouge». Il s'agissait d'un criminel qui attaquait surtout des petits couples à l'écart dans les parkings et dans d'autres endroits isolés, en utilisant un clignotant rouge comme celui de la police. Ensuite, il volait les victimes, parfois en violant la fille.
Les portraits-robots fournis par les victimes parlaient d'un homme avec les dents tordues, au volant d'une Ford nouvelle, décapotable et de couleur claire. Caryl Chessman fut arrêté avec deux autres malfaiteurs ; il avait avec un clignotant rouge et était au volant d'une Ford nouvelle. Qui, cependant, n'était pas décapotable et de couleur sombre.

La police réveilla une des victimes en pleine nuit, demanda à cette femme de se pencher à la fenêtre de l'appartement dans laquelle elle vivait, et la femme identifia Chessman comme son assaillant à un étage de distance et dans le noir. Chessman ne correspondait pas à la description physique qui avait été donnée du cambrioleur.

Malgré cela, Chessman signa un aveu, qu'ensuite, il retira en affirmant qu'il avait extorqué par la force par la la police. Lorsque deux journalistes investigateurs commencèrent à s'occuper du cas, ils découvrirent une photo de Chessman peu après l'arrestation, le visage manifestement tuméfié. Chessman fut incriminé avec dix-sept chefs d'accusation qui allaient du hold-up à la séquestration de personne.

Sur base de la « Loi Lindbergh », votée en Californie en 1933, après l'enlèvement et le meurtre du petit Charles Lindbergh jr. (le fils du célèbre aviateur qui avait le premier traversé l'océan), peine pour l'enlèvement avec des coups et blessures, pouvait être soit la prison à vie sans possibilité de grâce ou la mort. Le jury ne demanda pas de circonstances atténuantes ; dès lors, Chessman fut condamné à la chambre à gaz.

Une fois dans le couloir de la mort de la tristement célèbre prison de Saint Quentin, Caryl Chessman commença la lutte, en écrivant depuis sa cellule 2455 quatre livres pour sa défense, qui connurent une popularité immense dans le monde entier. En étudiant toutes les possibilités juridiques présentées à son cas, il réussit à faire renvoyer pendant douze ans son exécution (par huit fois) en rassemblant une documentation fouillée. Ce fut inutile : le 2 mai 1960, le gouverneur Brown rejeta la neuvième demande de suspension et Chessman fut gazé.

D
urant les douze ans de sa captivité à Saint Quentin, eut lieu aux États-Unis le premier grand mouvement d'opinion contre la peine de mort. De tout le monde parvinrent des appels pour la révision du procès Chessman ; parmi les signataires, Eleanor Roosevelt, Pablo Casals, Aldous Huxley, Ray Bradbury, William Inge, Norman Mailer, Dwight McDonald, Christopher Isherwood et Robert Frost. Ironie du sort, le gouverneur Edmund J. Brown, qui repoussa la question de suspension en affirmant « avoir les mains liées », était un opposant reconnu à la peine de mort.


2 Mai 1960
La cellule de la mort
S'ouvrait à Saint Quentin
Ordre de la Cour.
Pour Caryl Chessman
Sans pitié
Depuis 12 ans
Enfermé là.

Il avait été arrêté
Sous l'accusation
D'être le bandit
À la lumière rouge
Qui arrêtait les autos
Pour voler
et ensuite violer
Les filles.
Pendant environ 12 ans,
Chessman s'est défendu;
La Loi américaine
Cependant l'a réfuté.
Par huit fois
Pour diverses raisons
Fut renvoyée
Son exécution.

Il a écrit dans trois livres
Qu'il était innocent ;
Un jeune marginal
Mais pas un délinquant.
Tout le monde
Peut se tromper.
Moi, à la mort
Je ne veux pas aller.

De toutes les nations,
Sa grâce fut implorée.
Son avocate
Tombée amoureuse
S'était adressée
Au Gouverneur
Et espérait encore
Le sauver.

Les heures passaient
Et l'instant atroce
Maintenant approchait,
Horrible et rapide.
Il n'y aura pas de clémence
Il n'y aura pas de pitié.
En chambre à gaz,
Mourir il devra.

Coupable ou innocent,
Son sort fut terrible.
Le bourreau à 10 heures
Donna la mort à Chessman.
Peut-être a-t-il voulu
Préserver la fille
Et « ce secret »
Avec lui emporter.


AVEC LE LIVRE DANS UNE MAIN ET LA BOMBE DANS L'AUTRE

AVEC LE LIVRE DANS UNE MAIN ET LA BOMBE DANS L'AUTRE 

Version française – AVEC LE LIVRE DANS UNE MAIN ET LA BOMBE DANS L'AUTRE – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson italienne – Col Libro In Una Mano, La Bomba Nell’altra – Negrita – 2008
Texte et musique : Negrita



Je vous ai compris...



L'auto que tu conduis n'est pas à toi, regarde bien :
Tu la payes tous les jours au fabricant d'eaux usées
Qui va dîner avec les saints
Qui te mettent des bombes dans les poches

Et font des guerres
Où brûlent des garçons comme toi
Qui meurent avec le rêve de protéger un rêve
Et à l'église les gens qui pleurent
Font de la place et se serrent

Il y a toujours au premier rang,
Un ministre qui traite avec le marchand
Qui dîne avec les saints qui lancent les bombes
Et soutirent les sommes et le cycle jamais ne s'interrompt
Ce n'est pas la guerre sainte, mais nous, nous arrivons…

Avec le livre dans une main et la bombe dans l'autre.
Avec le livre dans une main et la bombe dans l'autre. 
Avec le livre dans une main et la bombe dans l'autre. 
Dans le pain, il y a le corps ;
Il y a du sang dans le vin,
Le démon, dans l'or ;
Dans l'humilité, le saint.

Dans le pain, il y a le corps ;
Il y a du sang dans le vin,
Le démon, dans l'or ;
Dans l'humilité, le saint.

Scintille un anneau de métal jaune,
La main pieuse salue le Conseil.
À son poignet, des joyaux vermeils.
Sur un vêtement blanc de lin et de soie.

Le pourpre est un manteau de gloire et de vanterie.
Sur sa poitrine, une croix avec son Saint
Son chant disait : Ne m'immortalisez pas,
Son pleur criait : Ne m'agitez pas,

Dans le pain, il y a le corps ;
Il y a du sang dans le vin,
Que Dieu nous pardonne bien,
Si nous prions encore…

Avec le livre dans une main et la bombe dans l'autre.
Avec le livre dans une main et la bombe dans l'autre. 
Avec le livre dans une main et la bombe dans l'autre. 

Avec le livre dans une main et la bombe dans l'autre.
Avec le livre dans une main et la bombe dans l'autre. 
Avec le livre dans une main et la bombe dans l'autre. 
Avec le livre dans une main et la bombe dans l'autre.
Avec le livre dans une main et la bombe dans l'autre. 
Avec le livre dans une main et la bombe dans l'autre. 

Nous avons un livre, une religion.
Nous avons le feu, nous avons raison.
Nous serons plus grands, nous serons plus unis,
Nous serons plus forts que celui qui nous a meurtris…


LA BOMBE DANS L'AUTRE 
LA BOMBE DANS L'AUTRE