mardi 22 septembre 2015

JE NE VEUX PAS

JE NE VEUX PAS



Version Française – JE NE VEUX PAS – Marco Valdo M.I. – 2015
Littéralement le titre est : « LA SCIENCE, LE PROGRÈS, LA NOUVELLE NOBLESSE »








Tu vois, Lucien l'âne mon ami, il arrive qu'on s'y perde dans ce labyrinthe des CCG et moi j'arrive à me perdre dans mes propres classements. Et pas seulement dans les classements, mais aussi dans mes souvenirs, car en bonne logique, j'aurais dû garder trace dans ma mémoire de ce que j'avais fait antérieurement… Il faut bien constater que ce n'est pas le cas.


Je l'imagine, mais il faut aussi dire que c'est une canzone que tu avais traduite en 2009 et que depuis, il y en a eu des centaines d'autres…


Cependant, Lucien l'âne mon ami, à tout prendre, ce n'est pas une mauvaise chose. Car la chanson dont je viens de faire une deuxième version française, je te le dis tout net, le mérite assurément, car la version de 2009 était carrément exécrable à bien des points de vue.


Voilà qui est un aveu des plus directs, mais, Marco Valdo M.I. mon ami, ne te désole pas pour autant, car cela montre plusieurs choses : un, que tu es capable de reconnaître tes déficiences et c'est là une grande qualité ; deux, tu as la volonté d'y remédier ; trois, que tu as sans doute progressé dans ta maîtrise dans l'art de ces traductions. Pour ce qui me concerne, j'en suis plutôt ravi.


À vrai dire, moi aussi, j'en suis très heureux. Mais, dit Marco Valdo M.I., l'affaire ne s'arrête pas ici. Car, figure-toi, que je n'ai découvert cette errance qu'au moment d'insérer la « nouvelle » version dans les CCG. Il me restait à vérifier si ça valait la peine de le faire, s'il y avait intérêt à montrer cette nouvelle version et comme tu le vois, j'ai conclu. Voici donc ce texte nouveau. J'en profite pour ajouter quelques mots à propos de la chanson elle-même, dont je ne t’ai encore rien dit. Et d'abord, tant que j'y pense, il me faut dire que cette canzone pourrait et même, à mon sens, devrait être insérée dans le « parcours des canzones anticléricales », car c'est une chanson anticléricale et puis aussi, autant le dire tout de suite, une chanson libertaire, anarchiste et athée. De ce fait, je m'en vais revoir les autres chansons de Fausto Rossi, alias Faust'o, qui en effet comme le dit le commentateur italien, est un chanteur méconnu. Ce qui est d'une grande injustice, mais est sans doute lié à ce qu'il n'a pas dû et ne doit toujours pas bénéficier des grâces divines et médiatiques de la Catholie.


Oui, oui, je le confirme, il existe une forme de mise à l'écart sous influence épiscopale et vaticane, une mise à l'écart par les médias, une occultation des chanteurs et artistes anticléricaux. C'est la version moderne de l'enfer des bibliothèques, cet endroit où on remisait ce qui ne pouvait être vu ou lu. L'enfer, ce lieu où l'on dissimule et on oublie tout ce que Dieu et ses sbires ne sauraient voir. Une question cependant : il me semble que tu as donné à cette nouvelle version française un titre fort différent du titre italien. Comment expliquer cette différence ?


Oh, Lucien l'âne mon ami, c'est une façon de faire qui est légitime, mais assez inhabituelle. L'expliquer est fort simple: c’est le résultat du travail d'adaptation que doit faire celui qui recrée un texte dans une autre langue. Ainsi, j'en suis venu à considérer que le caractère profondément libertaire et anarchiste de cette canzone était l'élément fondamental, dont découlait tout le reste. Au cœur de cette chanson, il y a le refus du monde tel qu’il est et dont « Je ne veux pas » est le maître-mot. Quant au caractère athée et aux harmoniques d'areligion et de mécréance, il est très net ; je te cite :
« Je ne veux pas être gouverné et contraint
Par un Dieu et par des monstres
Qui ne me ressemblent en rien…
Je ne veux pas que l'Église
M'appelle son fils naturel... ».
Voilà donc pourquoi j'ai choisi ce titre-là.


Il me plaît bien aussi le titre de la version française et comment dire, il me paraît plus parlant que celui d'origine. Enfin, voyons, écoutons cette canzone et ensuite, reprenons notre tâche et tissons sans désemparer le linceul de ce vieux monde catholique, religieux, oppressant, pénible et cacochyme.


Heureusement !


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.



Je ne veux pas que les animaux m'adorent
Ni les végétaux ou n'importe quel habitant
De cette planète qu'est la terre.
Je veux pouvoir faire l'amour librement
N'importe où, avec n'importe qui, n'importe quand
Et pas avec des filles ou des mecs imaginaires.
Je ne veux pas de police dans les rues,
De sons jaunes et bleus de jour et de nuit
Qui rappellent les asiles et les morgues.
Je ne veux pas d'un travail qui soit solitude,
Misère et pauvreté et empoisonne notre vie.

Alors volez, volez pour de vrai
Alors brûlez, brûlez pour de vrai
Et respirez, respirez pour de vrai
Alors volez, volez pour de vrai.
Je ne veux pas être gouverné et contraint
Par un Dieu et par des monstres
Qui ne me ressemblent en rien
Si ce n'est par notre commune nature.
Je ne veux pas tomber à genoux
Devant vos machins
Qui sont des asiles dans le désert où
La terre est douce et le ciel inhumain.
Je ne veux pas que l'Église
M'appelle son fils naturel
Pour m'inviter à ses trafics surnaturels
Qu'elle appelait autrefois Guerre Sainte.
Je ne veux plus de télévision dans nos maisons
Mais le silence absolu et profond
Pour chaque être humain sur cette planète.

Alors volez, volez pour de vrai
Alors brûlez, brûlez pour de vrai
Et respirez, respirez pour de vrai
Alors volez, volez pour de vrai.