AUSCHWITZ
Version
française – AUSCHWITZ – Marco Valdo M.I. – 2019
d’après
la traduction italienne de Riccardo Venturi
1ʳᵉ
version : 1947
2ᵉ version : 1973 (?)
Comme
le savent tous ceux qui ont contribué à la section hellénique de
ce site, ou qui l’ont simplement un peu « parcourue »
ou l’ont utilisée, la Grèce est, avec la France, le pays qui met
le plus ses poètes en musique. Ainsi, si Στίχοι, la « Bible »
de la chanson en grec et le seul site au monde qui, avec près de
64 000
textes, peut faire pâlir ce site des Chansons contre la Guerre,
présente ce poème de Ménélas Lountemis comme αμηλοποίητη
« pas mis en musique », on peut jurer deux choses. La
première, c’est qu’il n’a vraiment jamais été mis en musique
par quiconque, un des rares faut-il le dire ; et la seconde,
c’est que cela semble être une sorte d’invitation, un rappel à
le faire. Qui sait, alors, si nous ne pouvons pas nous aussi aider à
trouver quelqu’un qui se décide à le mettre en musique.
On
ne sait pas exactement quand et où il est né. Il s’appelait
Dimitris Valassoglou et, selon certaines sources, il serait né en
1906 à Constantinople dans une famille grecque ; mais, plus
probablement, il serait né à Agia Kyriaki (« dimanche
saint »),
une petite ville en Asie mineure, le 14 janvier 1912. Dix ans plus
tard, en 1922, avec la malheureuse aventure nationaliste de Μεγάλη
Ιδέα (la Grande Idée) qui se conclut par la ruine et le
déracinement des Grecs d’Asie Mineure, la famille Valassoglou se
retrouve parmi les dizaines de milliers de réfugiés qui ont dû
être réinstallés en Grèce. Et même à changer son nom de
famille. « Valassoglou » présentait ce « -oglou »
d’origine turque (« fils de » ) ; il devint
ainsi « Valassiadis ». La famille Valassiadis s’installe
d’abord à Égine, puis à Edessa et enfin dans le village
d’Exaplatanos, près de Pella. Le très jeune Dimitris, connu sous
le nom de « Takis », a connu une adolescence de chien,
trimant comme une mule : dès son enfance, il fut marmiton,
cireur de chaussures et autres métiers de ce genre, gagnant même un
peu d’argent comme enfant de chœur et alphabétiseur dans le
village d’Almopia. Il a également passé du temps sur un chantier
de construction en tant qu’ouvrier. En attendant, et nous ne savons
pas comment, il a continué à aller à l’école. À l’âge de 15
ans, il s’était affilié au Parti communiste grec, ce qui lui
avait coûté son expulsion immédiate pas seulement de l’école
qu’il fréquentait, mais de l’ensemble du système scolaire grec.
Il a quitté sa famille (qui, entre-temps, avait fait faillite) et a
commencé à errer dans le pays, d’abord à Edessa, puis à Volos,
dans un orphelinat public. Puis, encore une fois, à Kozani, à Volos
avec une bande de vagabonds et, enfin, à Athènes. Il publia ses
premiers poèmes à l’âge de 15 ans en 1927, dans la revue
« Agrotiki Idea » d’Edessa. Tout au long de cette
période terrifiante, il continua à écrire des poèmes et des
essais littéraires ; à Athènes, il rencontra
Kostas
Varnalis,
Angelos Sikelianos et Miltiadis Malakassis, qui avaient reconnu son
talent. En 1938, Varnalis et Sikelianos l’aidèrent à publier un
recueil de nouvelles, Τα πλοία δεν άραξαν (Les
navires ne sont pas amarrés), qui remportèrent immédiatement un
grand succès et reçurent même un important prix littéraire
d’État ; en même temps, Malakassis lui avait trouvé une
place comme bibliothécaire dans un important cercle littéraire
athénien, le Αθηνάικη Λέσχη (Club athénien). Avec le
montant du prix et son nouvel emploi, Valassiadis a pu se refaire un
peu financièrement. Depuis 1934, il avait commencé à publier des
poèmes et des histoires sous le pseudonyme de Ménélas Lountemis ou
Loudemis : « Loudemis » vient du nom de Loudias, la
rivière qui coulait dans le village d’Agia Kyriaki où il était
(peut-être) né. Avant la guerre nazi-fasciste et l’occupation de
la Grèce, Valassiadis/Loudemis est également devenu membre de
l’Union des écrivains grecs, alors présidée par Nikos
Kazantzakis.
« Né »
et resté communiste, Menelaos Loudemis (comme nous l’appellerons
désormais exclusivement) s’est immédiatement engagé dans la
Résistance ; il a notamment été secrétaire général de la
section intellectuelle de l’EAM, le Front hellénique de
libération. Comme on le sait, la « Libération » du
nazifascisme, en Grèce, a été immédiatement transformée, à
partir des Événements de Décembre (Δεκεμβριανά,
dekemvrianá) 1944, en guerre civile. En 1946, Menelaos Loudemis fut
arrêté, jugé et condamné à mort pour « haute trahison »,
mais la peine fut commuée en déportation. Comme des milliers de
communistes et d’opposants, Loudemis a appris à connaître les
îles arides, en particulier à Makronissos, puis à Ai-Strati (Agios
Efstratios), où il était détenu avec Yannis Ritsos et Mikis
Theodorakis. Il a été libéré en 1955, mais ce n’est pas pour ça
qu’il put recommencer à écrire et à publier librement. En 1958,
son mémoire de prison intitulé « Βουρκωμένες μέρες
– Des Jours pleins de larmes » a été séquestré dès sa
publication et interdit par la loi.
En
1967, après le coup d’état des Colonels du 21 avril, Menelaos
Loudemis réussit à s’échapper ; il trouva l’hospitalité,
oui, dans la Roumanie de Nicolae Ceauşescu. Dès ce temps, il a été
privé de la nationalité grecque et a obtenu la nationalité
roumaine. Ayant appris la langue roumaine à la perfection, il a
traduit en grec plusieurs livres d’auteurs de ce pays ; en
même temps, il a fait des voyages en Chine et au Vietnam. Il
séjourna un certain temps en Roumanie, même après la fin de la
dictature en Grèce. La nationalité grecque lui a été
officiellement restituée en 1976 et Menelaos Loudemis est rentré en
Grèce. Il n’avait plus beaucoup de temps à vivre : le matin
du 22 janvier 1977, il a été frappé par une crise cardiaque
foudroyante.
Le
poème « Auschwitz », est présenté ici pour la première
fois en italien (et dans ces deux versions, probablement aussi en
français ; ici même), a été écrit en août 1947 par
Menelaos Loudemis pendant sa déportation et son internement à
Makronissos. Il a été publié pour la première fois le 8 septembre
1947 dans la revue Ρίζος της Δευτέρας, c’est-à-dire
le « Rizopastis du Lundi »– le Rizospastis était et
est le quotidien du Parti Communiste grec. Un poème qui, en Grèce à
l’époque, commença une sorte de « long voyage » qui
aura duré trente ans, à travers les événements tragiques de toute
la seconde moitié du XXe siècle.
Il
convient de rappeler qu’en 1947, Auschwitz n’avait été libéré
que depuis deux ans (lorsque, le 27 janvier 1945, les troupes de
l’Armée rouge sont entrées dans le camp et y ont trouvé ses
quelque sept mille survivants). La première ébauche du poème
contenait déjà son idée maîtresse : Auschwitz n’existait
plus. Il n’était plus là où il était autrefois : il avait
disparu. Il était parti. Il avait émigré. En Grèce, exactement.
Le poème « Auschwitz », bien qu’il contienne dans sa
première partie une des plus belles et touchantes descriptions
poétiques de la tragédie du camp de concentration nazi, n’est pas
en réalité un poème sur Auschwitz lui-même, mais sur le nouvel
Auschwitz des camps de concentration des terribles îles grecques,
que Menelaos Loudemis a vécu en direct avec des milliers d’autres
prisonniers de la guerre civile. Auschwitz, à cette époque, n’était
plus dans les plaines du sud de la Pologne, mais à Makronissos,
Ikaria, Psyttalia, Gyaros (Gioura). Une nuit, il (Auschwitz) avait
été réveillé dans les baraquements et avait été transféré en
Méditerranée. Les gardiens anglais (parce que dans la guerre civile
grecque, il sera toujours bon de se rappeler, la principale
« collaboratrice » des forces de droite était Sa Majesté
britannique ; la guerre froide qui vient de commencer était
immédiatement très chaude, en Grèce) étaient bien formés à
l’école des tortionnaires nazis.
C’est,
comme je l’ai dit, la première version. En Grèce, elle a une
valeur historique, mais ce n’est pas celle qui est la plus connue
aujourd’hui. L’histoire, en Grèce (et pas seulement), a eu le
destin singulier d’avancer tout en restant où elle était :
dans ces îles désolées. Il était nécessaire d’actualiser
radicalement la poésie à la lumière des événements ; c’est
ce que Menelaos Loudemis a fait au tournant des années 60 et 70,
alors que la Grèce était sous la dictature militaire fasciste et
qu’il était exilé dans le « rempart de la liberté »
qu’était la Roumanie. C’était le « XXe siècle ».
The Short Century – Le Siècle court, comme on l’appellera
toujours d’après Eric Hobsbawm (qui, soit dit en passant, était
juif et communiste – il lui manquait seulement d’être un nègre).
La version mise à jour d’« Auschwitz » ; ici, la
seconde version) a été publiée par les magazines « Doriko »
et « Nea Grammata » (« Nouvelles Lettres »)
après la fin de la dictature en Grèce ; elle a certainement
conservé l’approche de base de la version originale désormais
lointaine, mais Auschwitz ne s’était pas encore installé en
Grèce. Bien sûr, également en Grèce : les îlots, avec
toutes leurs lagers, avaient été dûment réactivés en 1967, et il
y avait ceux – comme Yannis Ritsos et Mikis Theodorakis – qui s’y
étaient à nouveau retrouvés (« Pierres, Répétitions,
Barres » est le titre d’un recueil poétique de Ritsos
composé à partir de 1968 dans les camps de concentration des îles).
Mais « Auschwitz », dans la nouvelle version de l’exilé
Menelaos Loudemis, avait aussi et surtout déménagé en Asie et en
Afrique. Il s’était agrandi. Les nouveaux tortionnaires (qui ne
sont d’ailleurs jamais « nouveaux » ) étaient les
Américains, compte tenu du fait que le coup d’État grec de 1967
était leur propre œuvre et que nous n’en étions pas loin, même
nous-autres, en Italie. C’est un Auschwitz qui, en Grèce, se
répète, et qui s’étend au Vietnam, au Congo, au Chili – même
si dans le poème, il n’est pas mentionné (peut-être parce qu’il
a été écrit avant 1973). C’est un Auschwitz qui – et cela,
c’est nous qui le disons – était aussi de l’autre côté,
intact ; il était au Goulag, dans d’autres îles arides comme
Goli Otok, dans le génocide du Cambodge et dans les lagers chinois.
Ensuite en Bosnie, et qui sait combien d’autres parties du monde en
sont encore à ce stade. Dans sa deuxième version, l’Auschwitz de
Menelaos Loudemis se retrouve également en Alabama un certain temps.
Ayant
fait cette longue, très longue introduction, et en attendant que
quelqu’un mette en musique l’Auschwitz de ce grand poète grec
qui n’a jamais connu la gloire internationale (en Grèce, il est au
contraire encore considéré comme l’un des plus grands poètes et
essayistes du XXe siècle), il me semblait opportun de présenter les
deux versions : l’originale de 1947 et celle qui est
actualisée. D’un matin de décembre, pluvieux comme il se doit, au
XXIe siècle qui va droit à une reproposition – technologiquement
mise à jour et stupide ad nauseam, jusqu’à la nausée – du XXe.
[RV]
Auschwitz
– Version 1. – 1947
On
l’appelait ainsi, un temps.
C’est
un magma de cendres, maintenant
Et
une terre qui s’est effondrée
Entraînant
ses vies en enfer.
Maintenant,
chue, la vie s’est liquéfiée
Parmi
les épineux, les cendres et la poussière.
Maintenant,
on appelle « Auschwitz » des torses
Par
les bras des mères abandonnés,
Des
baraques remplies de saleté
Et
des yeux vides et sans écorce.
Auschwitz !
Ainsi, ils l’appelaient un temps.
Maintenant,
c’est une nécropole infinie
Qui
a pris ses mots et s’en est allée. Elle est partie,
Laissant
derrière soi un spasme glaçant.
Le
soir, le vent souffle,
Joue
de la flûte dans les crânes
Et
les étoiles tristes brillent aux cieux
Des
orbites vides des yeux.
Les
chauves-souris tôt éveillées,
Dans
les ténèbres, rament effrayées
« Auschwitz »,
ils l’appelaient un temps.
Comme
ça, pendant trois ans.
Maintenant,
c’est un terrain
Une
immense pâture pour vautours
Qui
graillent affamés nuit et jour.
Bric-à-brac,
pacotille inutile,
Qui
se détache, blanche sur l’herbe, des décombres.
Cheveux
libres se poursuivant dans les buissons,
Cheveux
arrachés pleurant sur leurs cadavres.
Là,
se trouvent encore de petites mains squelettiques d’enfants,
Marguerites
à cinq pétales, tout ajourées.
Et
des chaussures… un déluge de chaussures endeuillées
De
petits pieds, petits incroyablement,
Qui
cherchent à retrouver l’autre chaussure égarée.
Oui.
C’est comme ça qu’on l’appelait autrefois.
Les
hommes ont disparu dans les frimas.
Mais
cette année, est arrivé le printemps
Il
a semé là ses graines sur le camp.
Des
dizaines de milliers de coquelicots
Et
des fleurs sauvages par monceaux,
Ont
richement décoré cette zone –
Dans
leurs racines gisent les éclats de rires
Et
les frissons de joie des enfants…
Alors,
cette année, s’est réveillé le printemps.
Pour
cette raison, les papillons, de désespoir
Se
sont peint les ailes en noir.
Car
là, noir sur le sol noir,
Gît,
triste infiniment,
Le
regard d’un enfant.
Auschwitz !
Ainsi, ils l’appelaient un temps.
C’est
comme ça qu’ils l’appelaient. Maintenant, elle est partie.
Une
nuit, elle a pris ses squelettes
Et
est descendue, là-bas en Méditerranée.
C’est
ici, dans notre péninsule, que pleure maintenant
Son
sol, auquel ils ne donnaient plus de nourriture carnée.
Une
nuit, elle s’est enfuie sous les yeux de gardes indifférents.
Qui
jurent en anglais en jouant au cricket.
Ils
jurent et ils s’instruisent
Dans
l’art raffiné de Kramer et d’Irma Grese.
Et
avant-hier, leur diplôme ils ont obtenu
Et
dans leurs avions, ici, ils sont venus .
Avec
un vol de corbeaux transhumants.
(Car
à Auschwitz depuis longtemps, il pleuvait du sang…)
Ainsi,
on l’appelait, en ce temps-là.
Présentement,
la Lorelei y plante des pommes de terre,
Car
Auschwitz n’existe plus. Là-bas, n’est plus là.
Auschwitz,
ils l’ont réveillée comme dans les baraques du lager,
Par
une nuit tiède et ils l’ont envoyée en Grèce.
Auschwitz !
Pauvre Majesté déchue ! Pleure à présent.
Ta
gloire a été éclipsée définitivement,
Par
les grands feux qui s’élèvent de Grèce !
Gyaros,
Makronissos, Psyttalia, Ikaria – gloire !
Et
toi, Reich, et comment ! Nous t’avons vaincu !
2.
Auschwitz : seconde version – 1973 (?)
C’est
comme ça qu’on l’appelait. Et c’était
Une
usine de production de cendres
Avec
l’homme comme matière première.
Maintenant,
c’est un immense creuset.
Une
surface enfoncée dans la terre
Traînant
ses croix en enfer.
Là-bas,
la vie s’atrophie
Transformée
en herbe !
De
tout cela, il n’est resté mie.
À
part un souvenir qui erre
Et
se perche sur des thorax vides
Et
sur les crânes des morts, rêvant de terre.
Auschwitz !
Ainsi, ils l’appelaient un temps.
Maintenant,
c’est une nécropole infinie
Qui
a pris ses mots et s’en est allée. Elle est partie,
Laissant
derrière soi un spasme glaçant.
Et
quand le soir chute,
Pan
joue de sa flûte
Dans
les os venteux
Et
les étoiles tristes brillent aux cieux
Des
orbites vides des yeux.
Les
chauves-souris tôt éveillées,
Dans
les ténèbres, rament effrayées.
Ainsi,
on l’appelait un temps.
Comme
ça, ils l’ont appelée pendant trois ans.
Ce
n’est plus à présent
Qu’un
terrifié terrain
Où
les vautours attardés ont faim.
Là
où aux buissons, des cheveux arrachés s’accrochent
Pleurant
sur eux-mêmes,
Où
de petites mains d’enfants
Blanchissent
comme des marguerites. Et des chaussures,
– D’incroyables
et fantasmatiques petites chaussures –
Cherchent
leurs pieds tremblants.
Ainsi,
on l’appelait un temps.
Mais
les hommes, poussés par l’oubliance,
Ont
appelé le printemps,
Pour
qu’il y dépose ses semences,
Qu’il
ramène ses oisillons,
Qu’il
déploie ses papillons
Et
les éclats joyeux des rires des enfants.
Mais
cette année, le printemps,
Est
venu vêtu d’un désespoir
Et
les papillons ont peint leurs ailes en noir.
Car
là, noir sur le sol noir,
Gît,
triste infiniment,
Le
regard d’un enfant.
Ainsi,
on l’appelait un temps. Maintenant, elle a fait la belle.
Une
nuit, elle a pris ses squelettes
Et
s’est enfuie sous les yeux des sentinelles
Qui
juraient en anglais en jouant au cricket
Et
avec eux…
A
fui aussi un vol de freux
Qui
se plaignaient d’être à jeun depuis un si long temps
Car
à Auschwitz, depuis longtemps, il n’y avait plus de sang.
Auschwitz !
Ainsi, on l’appelait un temps.
La
Lorelei ne pleure plus
Dans
ce terrain, elle plante des patates au printemps,
Car
Auschwitz n’existe plus.
Par
une nuit tiède, Auschwitz fut réveillée,
Dans
de gros avions, ils l’ont chargée.
Et
l’ont portée en Asie et en Afrique.
(Et
un peu aussi en Alabama). C’est là que
Maintenant,
à l’air, brûlent à nouveau les flammes.
(Mixtes
d’animaux, de maisons, de femmes).
Un
mélange de tout et de personnes,
Sans
la science perfectionnée des « Vons ».
Car,
à présent, les « Macs » commandent
Et
dans le vieux Sud, des gros lourdauds en bande
Brûlent
et massacrent en lançant des hurlements.
Ils
ne savent même pas rôtir un enseignant
Avec
un peu de Beethoven en arrière-plan.
Et
là, maintenant, c’est tout un bazar :
Tuer
comme ça, juste pour tuer,
(L’Art
pour l’Art…).
Et
ma pauvre Auschwitz, ils ont étendu,
L’éventail
des meurtres. Ils l’ont augmenté,
Quantité,
quantité, quantité !
Ma
pauvre Auschwitz, en vérité,
Voilà
pourquoi nous avons vaincu.