APRÈS LA BATAILLE
Version
française – APRÈS LA BATAILLE – Marco Valdo M.I. – 2016
Chanson
allemande – Nach
der Schlacht – Kurt Tucholsky – 1924
Texte de Kurt Tucholsky, publié sous le pseudonyme de Theobald Tiger in Die Weltbühne du 29 mai 1924. |
Entre 1959 et 1961 ce poème de Tucholsky, comme beaucoup d’autres, fut mis en musique par Hanns Eisler. L’interprétation de Ernst Busch se trouve sur le disque « Rosen Auf Den Weg Gestreut – Ernst Busch Singt Kurt Tucholsky » publié en 1981.En 1984, on trouve la version de Leon Boden et Bernd Klinzmann dans leur « Tucholsky in Rock ».
Plus récemment, le poème a été repris par Christoph Holzhöfer, prolifique auteur-compositeur allemand de « gauche », originaire de Bestwig, Rhénanie-Westphalie.
Quand je vais mal, personne ne me répond.
La faim d’autrui est terrible : elle gêne.
Et plus d’un dit, en entendant mon nom :
« Oui, oui, je me rappelle… »
Je
sonne en vain à toutes les portes.
J’encaisse ainsi, quand je patiente là sur le pavé.
Comme résultat d’une vie entière, il reste :
« Mon Dieu, c’est passé – ! »
J’encaisse ainsi, quand je patiente là sur le pavé.
Comme résultat d’une vie entière, il reste :
« Mon Dieu, c’est passé – ! »
Un
ami des bons jours d’antan,
M’adresse quelques bonnes paroles
Il parle et m’offre un de ses vieux col
Et puis, se sauve rapidement.
M’adresse quelques bonnes paroles
Il parle et m’offre un de ses vieux col
Et puis, se sauve rapidement.
Moi,
je me cacherais, s’il m’arrivait d’aller mal,
Il y a ici d’autres encore beaucoup plus mal :
Certains mendient aux coins des rues.
Là, l’un à côté de l’autre.
Il y a ici d’autres encore beaucoup plus mal :
Certains mendient aux coins des rues.
Là, l’un à côté de l’autre.
De
quoi me plaindrais-je, si je ne peux plus rien faire ?
D’autres trouvent, après la sanglante danse d’enfer,
Avec une jambe de bois et une médaille de pacotille,
Le remerciement de la patrie.
D’autres trouvent, après la sanglante danse d’enfer,
Avec une jambe de bois et une médaille de pacotille,
Le remerciement de la patrie.