Version
française – ÉTEINS LA RADIO ! – Marco Valdo M.I. – 2018
d’après
la version italienne SPEGNI LA RADIO de
Riccardo Venturi – 2018
d’une
chanson grecque Klís'
to radiófono – Georgios
Hatzinasios / Γεώργιος Χατζηνάσιος – 1976
Texte :
Giorgos Kanellopoulos
Musique :
Giorgios Hatzinasios
Interprète :Vicky
Moscholiou
Et
pour leurs intérêts propres Brûlent de l’encens au peuple. |
Dialogue
Maïeutique
L’autre
jour, souviens-toi
Lucien l’âne mon ami,
on traduisait ici
même la
chanson
turque « Haberleri
açma baba »
de
Zülfü
Livaneli, qu’en français, j’avais
intitulée
N’ALLUME PAS LA TÉLÉ, PAPA ! plus récente
cependant
que
celle que
je présente aujourd’hui, puisqu’elle
date de 2013 et
qu’ÉTEINS
LA RADIO !
date,
quant à elle, de 1976.
Oh,
dit Lucien l’âne, je m’en souviens fort bien de
cette chanson turque et en effet, à
tout le moins, les deux titres :
ÉTEINS LA RADIO ! et
N’ALLUME PAS LA TÉLÉ, PAPA ! se
ressemblent ou ont une proximité indéniable.
Il
n’y a là rien d’étonnant, reprend
Marco Valdo M.I.,
à ce que ces
chansons proposent de couper les flots d’horreur qui submergent le
quotidien, car
toutes
deux renvoient à un monde environnant en crise et
pour l’une à
une société : la Grèce du milieu des années 70 qui
est la Grèce
d’après la dictature des colonels toujours en état de crise
latente – elle
l’est encore
quarante ans plus tard
et l’autre à
la Turquie
contemporaine qui
vit sous
l’empire de la dictature démocratique d’Erdogan et aux portes des interminables guerres moyen-orientales.
Sans compter
les anciens forfaits épouvantables et jamais encore oblitérés du
génocide arménien et de la guerre que le pouvoir actuel mène
contre les Kurdes.
Je
comprends, dit Lucien l’âne. Je comprends très bien ce besoin de
se mettre à l’écart, en dehors, de prendre le temps de vivre.
C’est
ça, reprend Marco Valdo
M.I. Dans les deux chansons,
il s’agit de trouver un moment – Brel
disait : une heure, une heure seulement, une heure, une heure
quelquefois, une heure, rien qu’une
heure durant – où
savourer la vie en paix – un peu, beaucoup, passionnément, à la
folie… Et même si cette paix est relative, si on sait par-devers
soi qu’elle est pure illusion : rien qu’une heure, une heure
seulement, une heure, une heure quelquefois ; une heure, rien
qu’une heure
durant. Pour
certains peuples, à certains moments, c’est un inaccessible rêve.
À
moins que ce soit pour l’humanité
entière…, ponctue Lucien l’âne.
Et
puis, Lucien l’âne mon ami avant de te laisser conclure, juste
un mot à propos des « purs et durs » pour indiquer qu’on
les voit à l’œuvre dans presque tous les pays où ils sont le
magma nauséeux qui porte au pouvoir les pires gens qui soient –
ceux qui
Et
c’est précisément cet encens qui se
distille par les radios, les télés et autres twitters et qui flux
toxique permanent porte le poison jusque dans les lieux les plus
intimes. En effet, il convient – pour raison de santé mentale –
de fermer ces canaux de propagande qui violent – jour après jour,
heure par heure – les populations connectées. Orwell et Bradbury
sont de lecture saine.
Oui,
Marco Valdo M.I. mon ami, certainement, Orwell et Bradbury et
d’autres encore. Que conclure ? Si ce n’est que fermer ces
canaux qui
déversent leurs eaux putrides
d’une
propagande digne de la machine à décerveler du bon père Ubu,
l’ancêtre totémique
de toutes ces baudruches, est le premier pas indispensable de la
résistance. Et crois-moi, si ce n’est déjà fait, il importe de
commencer au plus vite et puis, de poursuivre. Dans le fond et
partout dans le monde, le vieil Italien avait raison qui disait :
Ora
e sempre : Resistenza !
Alors, fermons radios, télés et tous ces médias qui n’ont de
sociaux que l’apparence, qui socialisent en apparence, et tissons
le linceul de ce vieux monde malade de soi-même, glaireux, véreux
et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Chaque
jour changent les frontières,
Les gens se massacrent dans les rues.
Regardez en Israël et Palestine
Et dire qu’on l’appelle la « Terre Sainte ».
Les gens se massacrent dans les rues.
Regardez en Israël et Palestine
Et dire qu’on l’appelle la « Terre Sainte ».
Là-bas
au Chili, ils ont brûlé les bois
Et avec les arbres, ils y ont fait un lager.
Et même si tu écris quelque chose sous votre toit
Un jour ou l'autre, tu le payeras cher.
Et avec les arbres, ils y ont fait un lager.
Et même si tu écris quelque chose sous votre toit
Un jour ou l'autre, tu le payeras cher.
Je
te prie, éteins la radio,
Les nouvelles égorgent, comme un couteau.
Je t’en prie, éteins la radio.
Les nouvelles égorgent, comme un couteau.
Je t’en prie, éteins la radio.
En
des milliers d’associations et de réunions,
Les slogans viennent et vont.
Et les anciens collabos se multiplient
Et parlent de démocratie.
Les slogans viennent et vont.
Et les anciens collabos se multiplient
Et parlent de démocratie.