mercredi 11 mai 2016

UNE HISTOIRE

UNE HISTOIRE

Version française – UNE HISTOIRE – Marco Valdo M.I. – 2016
Chanson italienne – Una storiaEtruschi from Lakota – 2013




Pour commencer et commenter :
La même histoire, vue autrement.

« Vergogna !»

SOUTIEN AUX VICTIMES DE STEPHAN SCHMIDHEINY
EX-PDG DE LA MULTINATIONALE ETERNIT SUISSE

La Cour de cassation italienne a annulé mercredi soir la condamnation de Stephan Schmidheiny, cet industriel suisse jugé coupable d’avoir provoqué la mort de près de 3.000 personnes dans ses usines d’amiante en Italie. Ancien propriétaire d’Eternit Suisse et ancien actionnaire important d’Eternit Italie (de 1976 à 1986), il avait été condamné pour « catastrophe sanitaire et environnementale permanente intentionnelle » et infraction aux règles de la sécurité au travail dans les usines de produits à base d’amiante-ciment (tubes, plaques, etc). Le procureur, en premier lieu, puis les juges, ont considéré que les faits pour lesquels il avait été condamné en première instance en février 2012 à 16 ans, puis en appel en juin 2013 à 18 ans de réclusion, étaient prescrits.
Un cri a jailli dans la salle de la cour de cassation : « Vergogna ! », repris par tous ceux et celles qui se sont battus depuis des années pour que ce crime à grande échelle soit enfin reconnu par la justice et condamné. Mais, la reconnaissance de ce crime demeure inscrit dans cette histoire judiciaire, puisque l’annulation porte exclusivement sur la prescription! Les faits ne furent pas prescrits pour les juges de première instance et d’appel… Pour les victimes, leurs familles et nous tous, citoyens engagés dans l’action pour la condamnation des crimes industriels, ces faits ne seront jamais prescrits !
La rage au cœur, continuons le combat.
Contact :
Annie Thébaud-Mony : 06 76 41 83 46
Rome, le 19 novembre 2014






Maintenant, voici une histoire que je vous veux rappeler
Elle parle d’une commune qui ne veut pas donner de travail
À une famille qui n’a plus père et qui vaille que vaille
Ne sait plus que faire et ne sait pas comment manger
Puis, entre dans l’histoire un homme peu ordinaire
Il se présente à leur porte pour proposer à la mère
« Je te donne l’argent, je te donne la nourriture, je te donne l’air !
Mais ton garçon en échange aura à faire ! »
Dans l’ignorance provinciale
Personne ne sait comme l’amiante fait mal.
Le jeune diplômé, tout content,
Ne laisse pas échapper l’occasion un instant !
Dans l’ignorance provinciale
Personne ne sait comme l’amiante fait mal.
Le jeune diplômé, tout content,
Ne laisse pas échapper l’occasion un instant !
Mais on ne sait pas ce qu’il faut penser.
Dans l’ignorance provinciale
Personne ne sait comme l’amiante fait mal.
Maintenant, voici une histoire que je vous veux rappeler
Elle parle d’un garçon qui s’est fait tuer
Dans l’ignorance provinciale
Dans l’ignorance provinciale
Personne ne sait comme l’amiante fait mal.

QU’AVEZ-VOUS, MADEMOISELLE ?

QU’AVEZ-VOUS, MADEMOISELLE ?



Version française – QU’AVEZ-VOUS, MADEMOISELLE ? – Marco Valdo M.I. – 2016
D’après la version italienne de Riccardo Venturi d’une
Chanson populaire slovène – Kaj ti je deklica – anonyme – 1914-18







« Qu’avez-vous, mademoiselle / Pourquoi êtes-vous triste ? / Ce n’est rien, une douleur, /J’ai mal au cœur. / Mon ami est tombé à la guerre,». Ainsi cette chanson populaire slovène de l’époque de la « Grande Guerre » qui doit être, sans aucun doute, comptée parmi les plus belles et les plus émouvantes de tout le conflit, toutes langues considérées. De la chanson sont usuellement chantées seulement les premières trois strophes, et en ordre varié, sauf la première qui reste toujours en tête. La dernière strophe est presque toujours omise. [RV]



Qu’avez-vous, mademoiselle
Pourquoi êtes-vous triste ?
Ce n’est rien, une douleur,
J’ai mal au cœur.

Mon ami est tombé à la guerre,
Mon ami, relève-toi pour moi.
Comment et où me relever ?
Une balle m’emporta.


Je me vêtirai de noirs habits,
Vrai, il a été mon ami,
Vrai, il a été mon ami
Et maintenant mort, il gît.

Sur sa tombe je vaguerai,
À sa tombe, j’irai toute seule
Et là je rêverai de tout ce que
Nous deux, nous avons été.