jeudi 3 décembre 2015

TOUJOURS CONTENTS


TOUJOURS CONTENTS


Version française – TOUJOURS CONTENTS – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson italienne - Sempre allegri - Bandabardò – 2004



« Donnez-moi les moulins à vent,
Les clés du couvent,
La solution à tous mes tourments »

Il n’y a pas beaucoup de raisons d’être contents, mais cette chanson me rappelle deux CCG : There But For Fortune [[4]] « la fortune est un fait de géographie » et ensuite il cite (Dario Fo lui-même) Ho visto un re [[1157]], outre la référence, plus ou moins directe à Don Quichotte.


Mais voici, Lucien l’âne mon ami, une canzone qui sans doute, sans aucun doute, sans doute aucun, te plaira. Tu devrais te sentir comme chez toi, car je sais que tu as vécu dans l’ombre de Don Quichotte, toi aussi. Et puis, tu es d’un naturel paisible, subtilement ordonné et plein de joie de vivre. C’est d’ailleurs assez réjouissant pour ceux qui sont, comme moi, amenés à te fréquenter : tu diffuses la joie comme une centrale nucléaire diffuse des radiations.

Hou là, que me chantes-tu là, Marco Valdo M.I. mon ami ? Arrête tout de suite tes dithyrambes, elles sont superfétatoires et nettement excessives. Cela dit, j’aime la joie et je me sens tout guilleret lorsque je fredonne « Y a de la joie » ou dans une interprétation beaucoup plus récente et où l’on entend que la voix a changé, « Y a de la joie » de Monsieur Trenet. Chanson qui, soit dit en passant, est une des plus grandes chansons de paix (et donc contre la guerre) que je connaisse. On devrait l’insérer dans les Chansons contre la guerre…


Sans doute, sans doute… Mais qui le fera ? Ce serait une bonne chose d’autant qu’elle comporte à un degré très élevé ce qui fait la qualité de la chanson de la bande à Bardot… Cet humour, cette ironie décalée, cette vision à côté du monde… Qui laisse pantois le réalisme et casse la monotonie des discours. J’en ai d’ailleurs ajouté un brin – ô rien qu’un petit grain d'ironie onirique – dans ma version française.


Je parie qu’il y a encore de la rime là-dessous.


Très juste. La rime me pousse à commettre des incartades et il est juste aussi que je ne les regrette jamais. Pour la bonne bouche, je vais t’indiquer où j’ai posé mon grain de sel sur la queue de l’oiseau chanteur, en commençant par le texte italien et puis, en jouxtant la version française…
« sempre allegri bisogna stare
che il nostro piangere fa male al re
fa male al ricco e al cardinale
diventan tristi se noi piangiam. »
et voici ce que c’est devenu :
« Il faut être toujours content
Car nos pleurs font mal aux dents,
Font mal au roi, au cardinal et au riche.
Quand nous pleurons, ils sont tristes. »

En effet, je trouve que ce mal aux dents pose comme une distance, un geste d’Arlequin, un mot de Guignol… En tous cas, il ne dépare pas.

À bien y songer, elle m’a fait aussi – comme il m’arrive souvent et je m’en suis déjà expliqué – prendre un mot pour un autre ou faire glisser le sens. Cela dit, je te montre de quoi il s’agit – en italien et puis, en français ; ensuite, je m’explique.
« Datemi i mulini a vento
le chiavi del convento
la soluzione a tutti i difetti miei »
et
« Donnez-moi les moulins à vent,
Les clés du couvent,
La solution à tous mes tourments ».
Lors même qu’il aurait fallu traduire « mes défauts » pour « i difetti miei », mais ça ne rimait pas… et puis, une solution à tous les tourments… On ne saurait trouver rien de mieux… C’est bien pour ça que je dis que je fais des versions… À L’ATTAQUE - MIEL ET TABAC - ET VIN NOIR CONTRE L’ACIDITÉ



Alors, arrêtons nos divagations et reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce monde triste, ennuyeux, bruyant, rythmé et cacochyme.


Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane



Donnez-moi les moulins à vent,
Les clés du couvent,
La solution à tous mes tourments,
C’est la solitude (mais je ne la voudrais pas)…
À l’attaque miel et tabac ! ! ! ! ! ?

Je suis né sur les os cassés
De la part du plus fort
La fortune est un fait de géographie
Je veux une deux chevaux armée d’énergie

À L’ATTAQUE
MIEL ET TABAC
ET VIN NOIR CONTRE L’ACIDITÉ

La danse de l’arrogance
Doit finir et finira vite
Je ne laisserai pas la barre au temps
Je regarde l’horizon chaque instant
Je cherche des solutions et des trucs de magie
Je crois qu’à la fin toujours arrive la cavalerie

À L’ATTAQUE
MIEL ET TABAC
ET VIN NOIR CONTRE L’ACIDITÉ

Sans permission, je crie ! ! !
Sans bruit, personne ne peut entendre.
Donnez-moi les moulins à vent
Les clés du couvent
La solution à tous mes tourments.

Il y a la solitude, pourtant…
Il faut être toujours content
Car nos pleurs font mal aux dents,
Font mal au roi, au cardinal et au riche.
Quand nous pleurons, ils sont tristes.

APRÈS LA PLUIE

APRÈS LA PLUIE

Version française – APRÈS LA PLUIE – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson italienne – Dopo la pioggia – Ratti della Sabina
d’Anton Virgilio Savona et Gianni Rodari.




ET APRÈS LA GUERRE ? 




On veut toujours croire que la paix est une conséquence de la guerre. Mais ce serait bien si on avait la paix sans la guerre.

Oh, oh, dit Lucien l’âne, voilà une chanson bien aimable. Et quelle belle idée que la paix sans la guerre… Mais ma mémoire d’âne me dit qu’autant que j’ai vécu et parcouru le monde – autant dire depuis toujours ou presque, souviens-toi j’étais à Counaxa, j’étais aux Thermopyles… Je te rassure tout de suite, mon ami Marco Valdo M.I., j’y étais pour ainsi dire de passage… Je ne m’en suis pas mêlé, je les ai laissé se battre et dès qu’ils ont fait mine de s’intéresser à moi, j’ai fui et je me suis caché en attendant qu’ils se calment… J’étais de passage à Counaxa, qui n’est pas très éloignée de l’actuelle Bagdad, question de situer l’affaire et de montrer que la guerre à Bagdad n’est pas une chose nouvelle… On s’est toujours fait assassiner dans ce coin-là, mais ce n’est pas le seul… Donc, ce rappel pour t’indiquer que jusqu’à présent, comme je disais de mémoire d’âne, qui est plus ancienne et plus cultivée que celle d’un président ou d’un militaire étazunien, jusqu’à présent on a surtout connu la guerre sans la paix.

Bien vu, Lucien mon ami l’âne baroudeur, j’en conclus qu’on saura faire la paix quand il n’y aura plus de guerre. Cela sans entrer dans de longues diversions à propos de la Guerre de Cent Mille Ans, toujours en cours. Mais, vois-tu Lucien l’âne à l’âme poétique, il y a quelque chose qui me gêne dans cette aimable chanson et c’est qu’on y parle de supprimer l’orage, autant dire de faire disparaître le mauvais temps …

Peste… ô rage, ô désespoir… en quoi cela t’attriste-t-il à ce point, mon brave ami Marco Valdo M.I. ?

Souviens-toi, Lucien l’âne mon ami érudit, de cette superbe chanson de Georges Brassens, intitulée précisément L’Orage (je vais d’ailleurs la proposer illico aux CCG) qui commence, rappelle-toi, ainsi :
Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps
Le beau temps me dégoûte et me fait grincer les dents
Le bel azur me met en rage
Car le plus grand amour qui me fut donné sur terre
Je le dois au mauvais temps, je le dois à Jupiter
Il me tomba d’un ciel d’orage …

Tu vois bien qu’on ne pourra jamais accepter de supprimer l’orage… et puis, moi, j’aime la pluie…

Moi aussi dit Lucien l’âne, surtout quand elle lave le dos trop chauffé par le soleil… Mais on ne va quand même pas en faire un fromage…

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane (pacifiquement)



Après la pluie, vient le beau temps,
Dans le ciel brille l’écharpe d’Iris
Comme un pont couvert de bannières de toutes les couleurs
Qui font la fête au soleil.

Et c’est si beau à regarder, là-haut
Et de faire rouler des pensées entre le rouge et le bleu,
Malheureusement, on le voit
Seulement après l’orage.

Et moi, je me demande s’il ne serait pas mieux
De se passer de l’orage ?
Un arc-en-ciel sans tempête
Ce serait une vraie fête.
Peut-être même, une fête pour toute la terre,
De savoir faire la paix avant la guerre,
Ce serait la fête, la plus belle des fêtes,
Savoir faire la paix sans faire la guerre.

Peut-être même, une fête pour toute la terre,
De savoir faire la paix avant la guerre,
Ce serait la fête, la plus belle des fêtes,
Savoir faire la paix sans faire la guerre.
Savoir faire la paix sans faire la guerre.