Vieillir
Chanson
française – Vieillir
– Jacques Brel – 1977
Cloué à la
Grande Ourse, Cracher sa dernière dent |
Petit
complément à la
Douce Mort de Katheline, car c’est en dialoguant à
propos de cette aimable sorcière et du sort imbécile qu’on lui
faisait qu’il m’est revenu à l’idée que Barbara chantait « À
mourir pour mourir », que j’avais insérée il y
a déjà plus de 4000 chansons et que Jacques Brel avait chanté
« Mourir
cela n’est rien, Mourir
la belle affaire… ». Sauf que cette chanson-là n’était
pas dans les Chansons contre la Guerre malgré son premier quatrain :
Mourir
en rougissant
Suivant la guerre qu’il fait,
Du fait des Allemands,
À cause des Anglais.
Suivant la guerre qu’il fait,
Du fait des Allemands,
À cause des Anglais.
Quatrain
qui à lui seul justifierait sa présence.
Ainsi
Parlait Marco Valdo M.I.
Mourir
en rougissant
Suivant la guerre qu’il fait,
Du fait des Allemands,
À cause des Anglais.
Mourir baiseur intègre
Entre les seins d’une grosse,
Contre les os d’une maigre,
Dans un cul de basse-fosse.
Mourir de frissonner,
Mourir de se dissoudre,
De se racrapoter,
Mourir de se découdre
Ou terminer sa course
La nuit de ses cent ans,
Vieillard tonitruant
Soulevé par quelques femmes.
Cloué à la Grande Ourse,
Cracher sa dernière dent
En chantant « Amsterdam ».
Mourir cela n’est rien,
Mourir la belle affaire,
Mais vieillir…
Ô vieillir !
Mourir, mourir de rire,
C’est possiblement vrai.
D’ailleurs, la preuve en est
Qu’ils n’osent plus trop rire.
Mourir de faire le pitre
Pour dérider le désert ;
Mourir face au cancer
Par arrêt de l’arbitre.
Mourir sous le manteau,
Tellement anonyme,
Tellement incognito
Que meurt un synonyme.
Ou terminer sa course
La nuit de ses cent ans,
Vieillard tonitruant
Soulevé par quelques femmes.
Cloué à la Grande Ourse,
Cracher sa dernière dent
En chantant « Amsterdam ».
Mourir cela n’est rien,
Mourir la belle affaire,
Mais vieillir…
Ô vieillir !
Mourir couvert d’honneur
Et ruisselant d’argent ;
Asphyxié sous les fleurs
Mourir en monument.
Mourir au bout d’une blonde,
Là où rien ne se passe,
Où le temps nous dépasse,
Où le lit tombe en tombe.
Mourir insignifiant
Au fond d’une tisane,
Entre un médicament
Et un fruit qui se fane.
Ou terminer sa course
La nuit de ses cent ans,
Vieillard tonitruant
Soulevé par quelques femmes.
Cloué à la Grande Ourse,
Cracher sa dernière dent
En chantant « Amsterdam ».
Suivant la guerre qu’il fait,
Du fait des Allemands,
À cause des Anglais.
Mourir baiseur intègre
Entre les seins d’une grosse,
Contre les os d’une maigre,
Dans un cul de basse-fosse.
Mourir de frissonner,
Mourir de se dissoudre,
De se racrapoter,
Mourir de se découdre
Ou terminer sa course
La nuit de ses cent ans,
Vieillard tonitruant
Soulevé par quelques femmes.
Cloué à la Grande Ourse,
Cracher sa dernière dent
En chantant « Amsterdam ».
Mourir cela n’est rien,
Mourir la belle affaire,
Mais vieillir…
Ô vieillir !
Mourir, mourir de rire,
C’est possiblement vrai.
D’ailleurs, la preuve en est
Qu’ils n’osent plus trop rire.
Mourir de faire le pitre
Pour dérider le désert ;
Mourir face au cancer
Par arrêt de l’arbitre.
Mourir sous le manteau,
Tellement anonyme,
Tellement incognito
Que meurt un synonyme.
Ou terminer sa course
La nuit de ses cent ans,
Vieillard tonitruant
Soulevé par quelques femmes.
Cloué à la Grande Ourse,
Cracher sa dernière dent
En chantant « Amsterdam ».
Mourir cela n’est rien,
Mourir la belle affaire,
Mais vieillir…
Ô vieillir !
Mourir couvert d’honneur
Et ruisselant d’argent ;
Asphyxié sous les fleurs
Mourir en monument.
Mourir au bout d’une blonde,
Là où rien ne se passe,
Où le temps nous dépasse,
Où le lit tombe en tombe.
Mourir insignifiant
Au fond d’une tisane,
Entre un médicament
Et un fruit qui se fane.
Ou terminer sa course
La nuit de ses cent ans,
Vieillard tonitruant
Soulevé par quelques femmes.
Cloué à la Grande Ourse,
Cracher sa dernière dent
En chantant « Amsterdam ».
Mourir cela n’est rien,
Mourir la belle affaire,
Mais vieillir…
Ô vieillir !