À L’AUBE SOMBRE DU DIX AVRIL
Chanson
italienne – E’
l’alba cupa del dieci aprile – anonyme – s.d.
Interprétation :
Anton
Virgilio Savona – s.d.
Texte :
Savona A. Virgilio,
Straniero Michele L., Canti della Resistenza italiana, Milano,
Rizzoli, 1985
Sur
l’air de « Monte
Canino »,
elle raconte un
épisode de la Résistance.
« Elle
raconte un épisode de la Résistance… » me semble un peu
trop expéditif, vu que le protagoniste de cette chanson – cité
nom et prénom – a donné, comme tant d’autres, sa vie pour
libérer l’Italie du nazifascisme…
Si par contre on veut activer un peu la Mémoire (qui ne fait jamais mal), on dira que Mario Allegretti était de Vignola, en province de Modène, où il était né en 1919. Il avait fait des études et passé la licence en Droit. Le 8 septembre 1943 le trouva à Parme, sous-officier dans les tankistes. Il décida immédiatement de combattre les Allemands et contribua à la constitution des groupes de partisans de « Justice et Liberté » – « Giustizia e Libertà » dans les environs de Modène et de Reggio.
Commandant
d’un groupe appelé « Italie Libre »
– « Italia
Libera »
(en
référence à
la formation créée en Piémont de Duccio Galimberti, de Dante Livio
Bianco et de Benedetto Dalmastro, mais aussi
à
une des premières organisations antifascistes, créée
en 1924
par les
frères Rosselli), il
participa à l’aventure
de
la « République de Montefiorino »
– zone
« dénazifascistifiée»
et indépendante du 17 juin au 1er
août 1944, en réponse aux massacres de Monchio, de Susano et de
Costrignano perpétrés
la
même année
par les
occupants nazis et les
milices des collaborateurs (136 morts. On parle de ces massacres dans
la chanson Sopra
le nuvole de Saverio Grandi)
– et
ensuite, après la brutale réaction nazifasciste
qui en entraîna
la
fin, Mario Allegretti contribua
à la réorganisation des groupes partisans disparus et fut appelé
au commandement de
la 34ª
Brigade « Monte Santa Giulia ».
Le 10 avril 1945, tout près de Montefiorino, dans le bourg de Saltino di Prignano sulla Secchia, le commandant Mario Allegretti trouva la mort dans un accrochage avec les Allemands.
Je ne sais pas si c’est vrai tant, avec l’habituelle emphase, en usage sur les notices de ANPI (Association Nationale des Partisans d’Italie) et autres, il est dit qu’il mourut en criant « Vive l’Italie ! » ; de toute façon, il mourut en combattant pour la Libération et à peu de jours de son advenue (25 avril 1945).
Le 10 avril 1945, tout près de Montefiorino, dans le bourg de Saltino di Prignano sulla Secchia, le commandant Mario Allegretti trouva la mort dans un accrochage avec les Allemands.
Je ne sais pas si c’est vrai tant, avec l’habituelle emphase, en usage sur les notices de ANPI (Association Nationale des Partisans d’Italie) et autres, il est dit qu’il mourut en criant « Vive l’Italie ! » ; de toute façon, il mourut en combattant pour la Libération et à peu de jours de son advenue (25 avril 1945).
Le
dix avril, l’aube est
sombre,
Qui mène à Saltino par la crête.
D’un pas alourdi par un long cheminement,
L’arme à épaule passent les partisans.
Qui mène à Saltino par la crête.
D’un pas alourdi par un long cheminement,
L’arme à épaule passent les partisans.
C’est
la brigade « G &
L » de
montagne,
« Santa Giulia » de Mario Allegretti
Qui s’en va débusquer de l’allemand la tanière
Car la liberté se rapproche d’ici.
« Santa Giulia » de Mario Allegretti
Qui s’en va débusquer de l’allemand la tanière
Car la liberté se rapproche d’ici.
Il y a de longs mois qu’ils sont des « bandits »,
Depuis longtemps, ils vivent en frères,
Les « braves » gens les nomment rebelles,
Ce sont Volontaires de la Liberté.
Mais
ce 10 avril est un jour
sombre,
La lutte dure et veut les meilleurs.
La mort a saisi le commandant
Et pleure la douleur des partisans.
La lutte dure et veut les meilleurs.
La mort a saisi le commandant
Et pleure la douleur des partisans.
Ils pleurent muets la valeur du mourant,
Tremble sur la lèvre son nom de gloire,
Mario Allegretti passe à l’histoire,
Grand cœur de chef partisan.