Version
française – DIEU SAUVE LE ROI – Marco Valdo M.I. – 2017
d’après
la version italienne de Anonimo Toscano del XXI Secolo d’une
Chanson
espagnole – Dios
salve al rey – Los
Muertos de Cristo – 2004
Felipe 4 |
Après les chansons catalanes Jo vull ser rei et Agafant l'horitzó, voici Lucien l’âne mon ami, une chanson espagnole.
Ho, Marco Valdo M.I. mon ami, ne me parle pas des Espagnols, ces gens ont un premier ministre et un roi tellement peu crédibles, d’une insondable stupidité et bornés à souhait, leur brutalité coloniale n’a comme vertu que de prolonger l’agonie de leur nation.
Mais enfin, Lucien l’âne mon ami, cette chanson est espagnole et elle est l’œuvre de gens d’Espagne non suspects de collusion avec le régime (post-)franquiste, une chanson dont le titre rappelle l’hymne national britannique, qui comme tu le sais, selon les saisons s’intitule « God save the queen » ou « God save the king » ; évidemment, je le vois à ton œil rigolard, que se passera-t-il le jour où ils auront un roi ou une reine qui se déclarera transexuel(le) ? C’est une question de première importance, même si la réponse n’est pas urgente.
Au fait, Marco Valdo M.I. mon ami, tu as raison ; on ne sait jamais, ça pourrait arriver et à ce moment, il sera trop tard pour avoir le temps de réfléchir posément à la question. Dans ces matières, il vaut mieux s’y prendre longtemps à l’avance.
Bref, Lucien l’âne mon ami, cette chanson s’intitule tout à fait logiquement « Dios salve al rey » – « Dieu sauve le roi ». C’est une proposition optative, un pur souhait et inutile avec ça. À mon sens, un souhait lancé dans le vide, vu que celui à qui il s’adresse n’existe pas. Elle est d’ailleurs assez baignée d’acide ironique et vise très précisément Philippe, l’actuel roi d’Espagne (alias Felipe 7; il y en a eu donc 6 avant lui) et son père, Jean Charles. Elle montre aussi le retour de la monarchie dans les caissons d’artillerie du franquisme.
En fait, les rois, c’est comme les ours et différents des jours… Je te vois tout ahuri, dit Lucien l’âne. Mais la solution de cette énigme est que les jours se suivent et ne se ressemblent pas ; au contraire des ours, car les ours se suivent et se ressemblent. Enfin, elle m’a bien l’air d’être un cauchemar, cette chanson, Marco Valdo M.I. mon ami. Du moins pour ce malheureux rêveur qui rêve chaque nuit que dieu sauve le roi.
Certes, Lucien l’âne mon ami, ce doit être éprouvant de chaque nuit subir un pareil sauvetage, alors qu’on souhaiterait plutôt que le rêve soit celui de la liberté, de la fraternité et de l’égalité. En somme, la meilleure chose qui pourrait arriver à ce rêve c’est qu’il n’ait rien à voir avec des rois, des reines et tous leurs soupirants. On imagine qu’un rêve soit au moins celui d’une république, d’un monde unifié, d’un monde où les riches et l’idée-même de richesse auraient disparu, seraient abolis pour le plus grand bien commun ; un monde où personne n’opprimerait personne, où chaque peuple ou nation ou région admettrait l’autonomie et la liberté des autres, un monde où nul n’aurait l’idée saugrenue d’une intangibilité, un monde où l’autorité s’inclinerait devant l’intelligence, où personne n’aurait le pas sur les autres. Bref, un monde bien différent du nôtre.
Oh, dit Lucien l’âne, c’est évidemment, vu d’ici et d’à présent, et surtout sur le territoire de l’Ibérie et pour les gens qui y vivent, un rêve extraordinaire et bienfaisant, mais en raison de l’attitude des colonisateurs, un rêve difficile à mettre en œuvre. Et pour ce qui nous concerne, il ne nous reste qu’à reprendre notre tâche et à tisser le linceul de ce vieux monde colonial, périmé, suranné, désuet et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Ici,
je conte l’histoire, celle qu’impose le vainqueur,
Qui tient le peuple sous le joug de la terreur…
C’est une histoire très simple,
Faites attention quand même,
Celle où le roi descend des cieux
Envoyé par dieu.
Qui tient le peuple sous le joug de la terreur…
C’est une histoire très simple,
Faites attention quand même,
Celle où le roi descend des cieux
Envoyé par dieu.
Divin,
intelligent,
Démocrate impénitent,
Avec sa jolie moto,
Il nous a vendu la transition,
Il ne travaille pas ni ne produit,
Par la grâce de dieu,
C’est la grâce qu’il nous fait,
À nous, le peuple travailleur.
Démocrate impénitent,
Avec sa jolie moto,
Il nous a vendu la transition,
Il ne travaille pas ni ne produit,
Par la grâce de dieu,
C’est la grâce qu’il nous fait,
À nous, le peuple travailleur.
Qu’elle
est jolie la famille royale,
Et son discours de Noël m’enchante,
Je m’en vais tatouer cette majesté si séduisante,
Sur mon cul, sa tête et la bannière nationale,
Ainsi chaque fois que je vais chier, ça m’enchante
De voir chaque jour la famille royale, de la famille royale,
La famille royaaaale.
Et son discours de Noël m’enchante,
Je m’en vais tatouer cette majesté si séduisante,
Sur mon cul, sa tête et la bannière nationale,
Ainsi chaque fois que je vais chier, ça m’enchante
De voir chaque jour la famille royale, de la famille royale,
La famille royaaaale.
Et
au nom de Franco,
du fils et du Saint Esprit,
De Rome en Espagne, ce monarque est revenu au pays,
Régner sur un peuple souverain qui après quarante ans
De bastonnade, a su oublier l'histoire pourtant.
De Rome en Espagne, ce monarque est revenu au pays,
Régner sur un peuple souverain qui après quarante ans
De bastonnade, a su oublier l'histoire pourtant.
DIEU
SAUVE LE ROI,
DIEU SAUVE LE
ROI
QU’IL L’EMPORTE AU CIEL AVEC LE FRANQUISME
QUI L’A MIS AU POUVOIR
QU’IL L’EMPORTE AU CIEL AVEC LE FRANQUISME
QUI L’A MIS AU POUVOIR
Hier
soir, j’ai fait
un rêve et je ne
pouvait pas me
réveiller,
Sonnaient les trompettes du jugement dernier,
Dieu de sa voix profonde n'arrêtait pas d'appeler
Tous les chrétiens honorables et de bonne volonté,
Alors sont arrivés les banquiers et vinrent le militaire,
Et la famille royale tout entière.
Sonnaient les trompettes du jugement dernier,
Dieu de sa voix profonde n'arrêtait pas d'appeler
Tous les chrétiens honorables et de bonne volonté,
Alors sont arrivés les banquiers et vinrent le militaire,
Et la famille royale tout entière.
La
terre fut libérée
de ce clan
infernal,
Qui vit seulement de l'ignorance populaire,
Mais le rêve a cessé et j’ai retrouvé le réel,
Et quelle a été ma surprise au réveil,
De voir que le peuple devait payer encore,
Les frais du mariage du Quartet Royal.
Qui vit seulement de l'ignorance populaire,
Mais le rêve a cessé et j’ai retrouvé le réel,
Et quelle a été ma surprise au réveil,
De voir que le peuple devait payer encore,
Les frais du mariage du Quartet Royal.
Comme
je suis bien éduqué,
je veux donner,
Une branche de fleurs à sa divine majesté,
Pour qu’elle soit très heureuse dans l'éternité.
Que le dieu des cieux ne la fasse pas lanterner,
Car elle est belle la famille royale, et moi
Je rêve chaque nuit QUE ! Dieu sauve le roi !
Une branche de fleurs à sa divine majesté,
Pour qu’elle soit très heureuse dans l'éternité.
Que le dieu des cieux ne la fasse pas lanterner,
Car elle est belle la famille royale, et moi
Je rêve chaque nuit QUE ! Dieu sauve le roi !
DIEU
SAUVE LE ROI,
DIEU SAUVE LE
ROI
QU’IL L’EMPORTE AU CIEL AVEC LE FRANQUISME
QUI L’A MIS AU POUVOIR
QU’IL L’EMPORTE AU CIEL AVEC LE FRANQUISME
QUI L’A MIS AU POUVOIR