samedi 23 novembre 2013

RÉVOLUTION

RÉVOLUTION


Version française – RÉVOLUTION – Marco Valdo M.I. – 2013
d'après la version italienne de Riccardo Venturi d'une
Chanson corse – Revoluzione – L'Arcusgi – 1995

Paroles et Musique: L'Arcusgi
Album: Scrittori di a storia








L'Arcusgi
(Riccardo Venturi)



« À toi, la parole enracinée
Née dans ce vent qui secoue
Tu te diffuses dans chaque pensée
Sans que personne ne t'entende. » peut-être que les vers initiaux de cette chanson de 1995 (tirée de l'album Scrittori di a storia) sont, en même temps, parmi les plus belles définitions de la Révolution et pas proprement « pacifiste » ou, de toute façon, inoffensive ou bonne pour tous. Les chansons des Arcusgi sont des chansons de lutte et je le sais mieux que personne, les ayant connus dans une de leurs apparitions lors des « Trois Jours de Musique Populaire » du CPA Firenze Sud. Chansons de lutte de peuples opprimés, car il est inutile de faire comme si de rien n'était et tourner la tête de l'autre côté ; les peuples opprimés existent de la même manière là où existent les États oppresseurs, lesquels d'autre part, sont souvent même faits pour opprimer leurs propres peuples. Il n'est pas donc « étrange » que, dans une chanson du genre, il y ait ensuite des références précises et claires à la disparition de la guerre et à la paix ; mais certainement pas la « pacetta » (petite paix) faite d'acceptation du statu quo, et même pas la « paix » personnelle ou « intérieure » – qu'on fait souvent sournoisement passer pour « nécessaire » pour atteindre une « paix universelle » sous l'égide d'une fausse puissance surnaturelle de contrôle. Ce que disent les Arcusgi n'est en rien étrange et entièrement conséquent ces « Basques corses » irréductibles, encore convaincus d'un indépendantisme qui n'est pas une fin en soi, mais inséré dans une rébellion universelle (autrement dit un internationalisme, qui est l'exact contraire de nationalisme). [RV]

Ce sera un « principe inspirateur » de toutes les « traductions du corse » que je ferai dans les temps prochains ; dans un premier temps, il avait été tacitement décidé qu'il n'y en avait pas besoin, vu que les Corses eux-mêmes, sans pour ceci mettre en doute, le moins du monde, la nature et l'usage du corse comme langue à part entière, savent très bien qu'il s'agit d'un langage appartenant au système italien et, en particulier, toscan. Pour le soussigné, retrouver par exemple dans le corse « trinnicà » (ébranler, déplacer, branler) l'elbano occidental « trenicà » entendu et utilisé depuis la petite enfance, fait toujours un grand plaisir comme pour des dizaines d'autres mots. Cependant, ce qui peut être naturel pour moi, peut ne pas l'être pour d'autres ; suivre un texte écrit en corse peut parfois réserver des « moments d'obscurité », et la langue parlée est beaucoup moins simple que celle écrite. Donc on réécrira les textes en italien, avec la perspicacité de coller autant que possible au texte original. [RV]



À toi, la parole enracinée
Née dans ce vent qui secoue
Tu te diffuses dans chaque pensée
Sans que personne ne t'entende.

Avec toi, c'est le baiser volé
D'un avenir plus coloré
Qui au loin se répand
Comme un parfum de printemps.

Révolution appelle des voix rebelles
Révolution veut des voix fraternelles
Révolution appelle des voix rebelles

À toi ce regard bleu foncé
De souffle marin baigné
Qui pour l'avenir rêve
D'une vie sans chaînes.

Par toi sont baignés la prière
Et les larmes d'une mère
Pour ce père qui est tombé
Pour ce fils incarcéré.

Révolution appelle des voix rebelles
Révolution veut des voix fraternelles
Révolution appelle des voix rebelles

Par toi renaîtra le germe
D'une conscience qui se resserre
Pour faire disparaître la guerre
Des confins de la terre.

Cette colombe blanche, en effet
Qui avance à ton flanc
Porte un rameau de paix
Pour cette humanité qui vient là devant

En nous toujours courra
Un fleuve fou qui avalera
Les idées faites de pauvreté
Pour faire renaître la vérité

Révolution appelle des voix rebelles
Révolution veut des voix fraternelles
Révolution appelle des voix rebelles

En nous toujours courra
Un fleuve fou qui détruira
Les digues fondées
De mensonges pétrifiés
Révolution appelle des voix rebelles
Révolution veut des voix fraternelles
Révolution appelle des voix rebelles


Révolution appelle des voix rebelles
Révolution veut des voix fraternelles
Révolution appelle des voix rebelles