jeudi 17 avril 2014

CHANSON DES FUSIBLES

CHANSON DES FUSIBLES




Version française - CHANSON DES FUSIBLES – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson allemande – Der Zündschnüre-Song – Franz-Josef Degenhardt – 1972


voir : http://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=46839&lang=it
voir aussi : http://www.antiwarsongs.org/canzone.php?lang=it&id=3671

Jeunes « Edelweißpiraten » d’environ mille membres dont 13 seront pendus ensemble à Cologne sur la place publique en octobre 1944


« Zündschnüre » est avant tout le titre d'un récit – je crois autobiographique - de Degenhardt (1973), situé dans sa région natale de la Ruhr pendant les dernières année de la guerre, de la description de la vie quotidienne et des aventures de quelques enfants de familles ouvriers et antinazis, dont les pères ont fini tués ou en camp de concentration, qui participent à leur manière, souvent amusante, à la résistance contre le régime…



Et de ses mille ans
Étaient passés onze seulement
La dernière année de la guerre,

Le monde était en morceaux,
Et l'Allemagne gisait en lambeaux
Elle pleurait son salut et sa victoire.

L'homme était entièrement brisé,
Ses os, mais pas seulement.
L'homme se brise aussi rapidement.

Et ceux que les fascistes
Avaient laissé encore en piste
Il n'en restait plus tellement.

Torturés et lacérés,
Bâillonnés et ligotés,
Toujours droits quand même.

Et aussi dans les usines,
Dans les camps et les caches clandestines
Ils vivaient, ils combattaient encore.

Les masques qui les cachaient,
Les voix qui les avertissaient,
Seul le vent les connaissait.

Partout des oreilles écoutaient .
Et les enfants jouaient des jeux,
Qui étaient très dangereux.

Et lors des bombardements de nuit
Dans les caves et dans les puits
Ils partageaient le danger.

Et partageaient leurs gaîtés
Et partageaient leur peine
Et aussi leur quignon de pain.

Ils avaient appris
Et ils avaient des fusils
Et savaient leur adresse aussi.

En plus de mille ans,
Ils avaient appris
Quand viendrait leur moment.

Et comment ils souffrirent, ils combattirent
Ils aimèrent, ils se querellèrent et ils rirent,
Tous solidaires


On lira ceci alors encore,
Lorsque cela qui autrement fut,
Un homme ne le comprendra plus.