CHANT
DES MALFAITEURS
Sur une musique populaire anonyme
Répression des malfaiteurs vers 1900 Mais vite, les jours viendrontOù pape, rois et seigneurs Avec leurs sbires tomberontPar le fait des malfaiteurs. |
Connu simplement aussi comme l'« Hymne de Panizza », il est sans doute un des chants anarchistes de langue italienne les plus connus. On y décèle évidemment aussi une composante antimilitariste. Le sculpteur anarchiste milanais (Attilio Panizza) le publia anonymement sur le numéro unique de L'amico del popolo (L'Ami du peuple) du 29 mai 1892 ; il « lui fut officiellement attribué » seulement en 1899 par Carlo Frigerio dans son célèbre opuscule Il canzoniere dei ribelli (Le chansonnier des rebelles). On peut le trouver dans le Canzoniere International (Chansonnier International) sur le disque Gli Anarchici 1864-1969 (Les Anarchistes 1864-1969) de 1973.
À nos cris, à nos gémissements
De populace bernée,
La ligue des puissants
Tremble effrayée.
Princes et magistrats
Crient avec les seigneurs
Que nous sommes des enragés,
De rudes malfaiteurs.
Nous ne sommes ni fous, ni tristes;
Ni barbares, ni vauriens;
Nous sommes des anarchistes
Militant pour le bien.
Et le juste et le vrai recherchant,
Nous cherchons à corriger les erreurs.
C'est pourquoi, on nous a mis au ban
En nous traitant de malfaiteurs.
Dépêche-toi
de t'épandre,
Nous
sommes les enfants du travail
Et d'accord avec le travail,
Nous voulons échapper aux griffes
Des vils patrons avides
Qui nous ont volé
Notre pain, à nous travailleurs
Et pour ça, ont proclamé
Que nous sommes des malfaiteurs.
Et d'accord avec le travail,
Nous voulons échapper aux griffes
Des vils patrons avides
Qui nous ont volé
Notre pain, à nous travailleurs
Et pour ça, ont proclamé
Que nous sommes des malfaiteurs.
La Nature, mère
commune,
Ne refuse ses fruits à personne
Et ces castes de goinfres et de ladres
Volent ce qui est à tout le monde.
Qu'en commun, on vive,
On travaille et on se réjouisse :
Voilà notre bonheur
À nous les malfaiteurs.
Ne refuse ses fruits à personne
Et ces castes de goinfres et de ladres
Volent ce qui est à tout le monde.
Qu'en commun, on vive,
On travaille et on se réjouisse :
Voilà notre bonheur
À nous les malfaiteurs.
Dépêche-toi de t'épandre,
Qui répand l'imposture
Enveloppé dans sa noire tenue,
Qui nie la nature,
Nous le fuyons comme la peste.
Nous méprisons les dieux célestes
Et de leurs faux cultes.
Par la vérité, nous curons les erreurs
Voilà pourquoi, nous sommes des malfaiteurs.
L'amour rassemble
Les affections naturelles
Et n'a pas besoin de rites
Ni des liens du mariage.
Nous de ces sordides marchés,
Nous voulons préserver les cœurs.
Dépêche-toi de t'épandre,
Par
la tromperie, ils ont divisé
Villes, peuples et terres ;
D'où les injustes inimitiés
Qui engendrent les guerres.
Nous qui en suivant la vérité
Crions tous en chœur
Que la patrie est le monde entier,
Ils nous appellent les malfaiteurs.
Villes, peuples et terres ;
D'où les injustes inimitiés
Qui engendrent les guerres.
Nous qui en suivant la vérité
Crions tous en chœur
Que la patrie est le monde entier,
Ils nous appellent les malfaiteurs.
L'Église
et l'État,
La
bourgeoisie avide
Se disputent à qui a créé
La voie de la liberté ;
Mais vite, les jours viendront
Où pape, rois et seigneurs
Avec leurs sbires tomberont
Par le fait des malfaiteurs.
Se disputent à qui a créé
La voie de la liberté ;
Mais vite, les jours viendront
Où pape, rois et seigneurs
Avec leurs sbires tomberont
Par le fait des malfaiteurs.
Alors
nous verrons s'épandre
Le soleil de l'avenir.
En paix, nous pourrons vivre
En liberté, nous réjouir.
Le soleil de l'avenir.
En paix, nous pourrons vivre
En liberté, nous réjouir.