jeudi 9 juillet 2015

LA SOCIÉTÉ



LA SOCIÉTÉ


Version française – LA SOCIÉTÉ – Marco Valdo M.I. – 2015
d'après la version italienne de Riccardo Venturi
d'une chanson grecque – Η κοινωνία (I koinonía) – Στέλιος Καζαντζίδης Stelios Kazantzidis – 1955



J'ai éprouvé, j'ai éprouvé ce qu'est la société,
J'ai éprouvé toute l'iniquité du monde





Voici donc , Lucien l'âne mon ami, une chanson grecque… qui pourrait être la chanson de bien des gens de par le monde. C'est une chanson de pauvres, de ceux-là contre qui les riches mènent une guerre terrible depuis tant de temps. Pour ne rien passer sous silence, il faut dire clairement qu'il s'agit de la Guerre de Cent Mille Ans [[7951]], dont le but est d'assurer la domination des riches pour leur garantir l'exploitation et les profits et que les pauvres sont – et de loin – la majorité de l'espèce humaine. Comme tu le vois aussi, il s'agit d'une chanson grecque et cela a un sens et une raison. Commençons par la raison : tout simplement, les Grecs pauvres sont depuis des années et plus encore aujourd'hui mis sous pression et font l'objet d'un chantage permanent. Ils sont littéralement vampirisés, on les étrangle un peu plus à chaque moment. Il s'agit de les mettre à genoux et de leur faire admettre qu'il est normal que le loup égorge l'agneau. Pire, on exige qu'ils implorent le pardon de leurs bourreaux, qu'ils les accueillent comme des sauveurs et qu'en plus ils les remercient. C'est de la pure indécence…


J'ajouterai, dit Lucien Lane, c'est de la pure démence. Car de deux choses l'une : ou ces gens-là - les riches et leurs affidés - se rendent compte du tort que leur possessivité et leur boulimie, sans parler de leur arrogance, font aux autres ou bien ils ne s'en rendent pas compte. Dans le premier cas, c'est méprisable et criminel ; dans le deuxième cas, leur inconscience n'est pas plus excusable. On ne peut que souhaiter (le mot est faible, d'ailleurs) leur disparition. Dès lors, reprenons notre tâche et tissons, encore et toujours tels les canuts [[7841]], le linceul de ce vieux monde amer, inique, hostile, injuste et cacochyme.



Heureusement !



Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane



La société m'est hostile,Avec moi, elle a été vraiment injusteEt mon corps pas un instant n'a cessé
De souffrir et d'être tourmenté.

J'ai éprouvé, j'ai éprouvé ce qu'est la société,
J'ai éprouvé toute l'iniquité du monde.

Ce que j'aimais, on me l'a enlevé,
Je n'ai pas connu de joie dans ce monde.
La société m'a privé
De ce que je désirais dans ce monde.

J'ai éprouvé, j'ai éprouvé ce qu'est la société,
J'ai éprouvé toute l'iniquité du monde.

Par l'injustice du monde
Qui me persécute sans arrêter,
Dans ma vie d'amertume,
Je serai toujours tourmenté.

J'ai éprouvé, j'ai éprouvé ce qu'est la société,J'ai éprouvé toute l'iniquité du monde.