AVIS AUX NAVIGANTS
Version
française – AVIS AUX NAVIGANTS
– Marco Valdo M.I. – 2019
Chanson
italienne – Avviso
ai naviganti – Banda
Bassotti – 2008
Lune
solitaire :
C’est
la nuit, c’est la nuit où je respire,
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Le
soleil est loin au-de là de la ligne de la frontière.
Les
moteurs refroidissent, les vitrines sont éteintes
Et
des millions d’yeux fatigués, comme anesthésiés
À
regarder cette boîte aux vitres colorées.
Et
tous les soirs, les mêmes mouvements rituels :
Un
baiser comme prière
Et
peut-être un peu d’exercices abdominaux.
Et
puis, ils dorment tranquilles comme font tous les autres.
Mais, nous, nous ne sommes pas tranquilles.
Mais, nous, nous ne sommes pas tranquilles.
Nous,
nous ne sommes pas tous les autres.
Lune
Les
routes désertes n’appartiennent à personne
À
200 à l’heure, sans voie,
Ce
train
Te
fait comprendre que l’important est de ne pas tomber.
Car
ceci n’est pas un jeu
Et
les chrysanthèmes sont véritables.
Il
n’y aura pas de petites pâtes pour nous faire voler.
Il
n’y aura pas les 200 à l’heure sur un vaisseau spatial.
Nous,
nous volons haut seulement quand on est ensemble
À
rêver les yeux ouverts
Attendant
qu’elle vienne.
C’est
la nuit,
C’est
la nuit où je respire ;
C’est
la nuit
Où
je me sens vivant ;
C’est
la nuit
Des
bêtes et des amants ;
C’est
la nuit :
Avis
aux navigants.
Laveuses
autour des feux aux bords des routes
Comme
des machines à pièces aux sourires congelés,
Comme
des Vénus qui font la vie dans la rue,
Quand
je passe, je les salue ;
J’ai
grandi là-bas dans la rue.
Le
chant des sirènes est dangereux
Elles
pourchassent toujours ceux
Qu’elles
ne peuvent apprivoiser.
C’est
la loi des seigneurs et la loi de la rue.
La
justice est une autre chose,
La
justice n’est qu’un mot.
Elle
respire lentement, elle bouge les doigts
Et
entretemps, le soleil a fait une autre ronde
Il
n’y a plus de temps, la trêve est finie.
Sortons
du motel, ouvre la porte.
Lune
solitaire :
C’est
la nuit, c’est la nuit où je respire,
C’est
la nuit où je me sens vivant.
C’est
la nuit des bêtes et des amants
Cette
nuit.