MAUDIT
SOIT COPERNIC
Version
française – MAUDIT SOIT COPERNIC – Marco Valdo M.I. – 2016
Chanson
italienne – Maledetto
sia Copernico – Michele
Mari – 2007
Nicolas Copernic face au ciel |
Dialogue
maïeutique
Tiens,
dit Lucien l’âne en riant, voilà Copernic qui revient. Si je me
rappelle bien, c’était lui qui fermait le bal de ta dernière
version française.
Eh
oui !, Lucien l’âne mon ami. C’était bien lui et sa
révolution copernicienne qui concluait L’INQUISITION . Mais cette fois, au lieu d’éloges, il reçoit une volée
de bois vert, il est maudit.
« Maudit
soit Copernic,
Maudit
soit Copernic ! »
On
ne peut être plus clair, dit Lucien l’âne en riant aux éclats.
Pauvre Copernic !
Halte !,
Lucien l’âne mon ami. C’est de l’humour, c’est pour rire. En
fait, de toute façon, Copernic s’en fout, vu qu’il est mort il y
a près d’un demi-millénaire. C’est l’humour d’un de nos
contemporains qui dit regretter la grandeur passée de l’humanité,
quand l’homme se croyait encore cet être merveilleux créé par un
Dieu qu’il avait inventé tout exprès pour ça. Alors, comme c’est
bien cette fameuse révolution copernicienne, cette remise à plat de
la platitude de la Terre et de sa centralité dans l’Univers, qui a
fait chuter et l’homme et son Dieu de leur piédestal, l’auteur
de la chanson maudit Copernic. Ce « Lost Paradise » est
le résultat le plus désolant, aux yeux de notre auteur, de cette
découverte copernicienne. Mais cette déception est baignée d’acide
comique…
Il
ne me reste qu’à conclure, à proposer de reprendre illico notre
tâche et à nous remettre à tisser le linceul de ce vieux monde
déboussolé, déchu, triste et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Un
temps, il y avait des points fixes
Tout tournait autour de nous
L’espace n’avait pas d’abysses
Immobile, au centre, notre monde à nous.
Nous étions le principe,
Tout le reste conséquence.
Nous étions le prince et les maîtres,
Tout tournait autour de nous
L’espace n’avait pas d’abysses
Immobile, au centre, notre monde à nous.
Nous étions le principe,
Tout le reste conséquence.
Nous étions le prince et les maîtres,
Maudit soit Copernic,
Maudit
soit Copernic !
Nous savions où se trouvait le paradis
Et l’espace était seulement une réplique.
Nous nous tenions fermes en un point précis
Et pas sur cette espèce de manège.
Nous ne nous attendions pas à ce que finît
Le
règne de Dieu parmi les étoiles fixes.
Nous ne savons jamais où nous sommes
Depuis que avons découvert notre sarabande.
Nous ne savons jamais où nous sommes
Depuis que avons découvert notre sarabande.
Maudit soit Copernic,
Maudit
soit Copernic !
Un temps, nous avions une immense
Terre à conquérir,
Un univers où montrer notre puissance
Et des géants à estourbir.
Maintenant, nous sommes réduits à des fourmis,
Sous mille drapeaux tous ennemis,
À nous tuer pour une aire à répartir,
Une demi-heure avant de mourir.
Un temps, nous avions une immense
Terre à conquérir,
Un univers où montrer notre puissance
Et des géants à estourbir.
Maintenant, nous sommes réduits à des fourmis,
Sous mille drapeaux tous ennemis,
À nous tuer pour une aire à répartir,
Une demi-heure avant de mourir.
Maudit soit Copernic,
Maudit
soit Copernic !
Maintenant
que nous sommes minuscules et mobiles,
À quoi riment nos prétentions,
Nos amours et nos sentiments nobles,
Notre rage et nos contestations ?
Au vu de la poussière que nous sommes,
À quoi riment nos prétentions,
Nos amours et nos sentiments nobles,
Notre rage et nos contestations ?
Au vu de la poussière que nous sommes,
Maudit
soit Copernic,
Maudit
soit Copernic !