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française – L'USINE – Marco Valdo M.I. – 2015
40 ans, 8 heures tous les jours. La sirène en bas à l'usine donnait le départ |
40 ans, 8 heures tous les jours.
La sirène en bas à l'usine donnait le départ ;
Avec ma sueur, des luttes et de dégoût, j'ai défendu
Les intérêts des miens.
Il y avait du vert et des prés à Sesto San Giovanni ;
De douces saisons, du vin et des étoiles à toucher.
Il y avait l'hiver au chaud de nos maisons
Et le printemps et tout à recommencer.
Pour nous, c'était tout ou rien qui le sait ;
Au fond, cette vie nous plaisait.
Pour nous, il n'y avait rien, mais ce tout était là
À la mesure de la terre et des hommes.
Puis, les décapeuses et le progrès vinrent
Rénover ce ciel sans plus ce vert.
Puis, vinrent les multinationales
Directrices d'un ciel qui ne brille plus.
Moi
je me rappelle encore Sesto San Giovanni.
Je me rappelle les trains et les cent pas à la station,
Ses bonnes gens, les familles, les ouvriers
Et nos rêves liés à une boîte de carton.
Je me rappelle les trains et les cent pas à la station,
Ses bonnes gens, les familles, les ouvriers
Et nos rêves liés à une boîte de carton.
Pour
nous, c'était, tout ou rien, qui le sait
Cette vie, au fond, nous plaisait.
Pour nous, c'était rien, mais ce tout était là
À la mesure de la terre et des hommes,
À la mesure de la terre et des hommes.
Cette vie, au fond, nous plaisait.
Pour nous, c'était rien, mais ce tout était là
À la mesure de la terre et des hommes,
À la mesure de la terre et des hommes.