LES LOUPS
Version
française – LES LOUPS – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson
italienne – I lupi – Ivan Graziani – 1977
« Non, madame, non, Je n'ai pas connu votre fils, Le soleil sous la glace, non, madame, non. Nous étions cent mille et au retour, seulement six ! » |
En
avançant (lentement) dans la restructuration totale des pages des
« CCG primitives », on se heurte continuellement à des
chefs-d’œuvre oubliés, comme cette chanson. Une page vide,
seulement le texte et une date. Une chanson d'il y a trente ans,
l'histoire d'un survivant de l'ARMIR (Armée italienne en Russie), et
de la guerre d'Espagne, qui « recommence à respirer »
lorsque « il a brisé son fusil ». Ivan Graziani. Qui
s'en souvient maintenant ; peut-être à peine « Lugano addio »
ou « Firenze canzone triste ». Un auteur-compositeur mort
de série B. Peut-être, peut-être paye-t-il l'hermétisme de
certains ses textes, ou ne pas s'être trahi jusqu'à aller chanter à
Sanremo. Nous voudrions lui rendre l'hommage qu'il mérite avec ces
quelques mots, mais nous n'y réussirions sûrement jamais. Nous lui
avons réservé une traduction. Et peut-être disons aussi que,
devant cette chanson, où qu'ils se retrouvent, Vladimir Vysotskij,
qui des loups s'y entendait, lui offrira un verre de quelque chose.
[RV]
Attention,
les loups arrivent
Dans le village sommeilleux
Ils ont faim et sont nombreux
Attention, les loups arrivent
Attention, les loups arrivent
Dans le village sommeilleux
Ils ont faim et sont nombreux
Attention, les loups arrivent
Attention, les loups arrivent
Et
ils ont des dents comme des dagues blanches
Et des yeux rouges d'assassins
Et la montagne en vomit plein
Ils sont toujours plus proches
Et des yeux rouges d'assassins
Et la montagne en vomit plein
Ils sont toujours plus proches
Chaussures
cassées et pantalon sale
Et la cravate du mariage
Mes souvenirs emmenés à la guerre
Avec le parfum de la terre
Et longue et blanche est la route
Qui à la Brianza ramène
Cent jours déjà sur le postal
Et mon cœur me fait mal
Et la cravate du mariage
Mes souvenirs emmenés à la guerre
Avec le parfum de la terre
Et longue et blanche est la route
Qui à la Brianza ramène
Cent jours déjà sur le postal
Et mon cœur me fait mal
« Non,
madame, non,
Je n'ai pas connu votre fils,
Le soleil sous la glace, non, madame, non.
Nous étions cent mille et au retour, seulement six ! »
Je n'ai pas connu votre fils,
Le soleil sous la glace, non, madame, non.
Nous étions cent mille et au retour, seulement six ! »
J'ai
enterré mon uniforme
Sept ans militaire
Pour une patrie méprisable
J'en essuyé des crachats de dégoût
Et je n'étais pas pire que les autres loups
Sept ans militaire
Pour une patrie méprisable
J'en essuyé des crachats de dégoût
Et je n'étais pas pire que les autres loups
Mes
bras dans la fange
Si tu veux tu peux te cacher
Mais moi, je ne veux pas marcher
À quatre pattes comme une bête
Si tu veux tu peux te cacher
Mais moi, je ne veux pas marcher
À quatre pattes comme une bête
Voici
ma demeure
Dans le fumier, coule le marbre
Au fond de la campagne
Quelqu'un chante à tue-tête
Tout va de travers dans mon esprit
Misère et larmes
Je recommence à respirer et j'ai brisé mon fusil
Dans le fumier, coule le marbre
Au fond de la campagne
Quelqu'un chante à tue-tête
Tout va de travers dans mon esprit
Misère et larmes
Je recommence à respirer et j'ai brisé mon fusil