samedi 13 avril 2019

CHANSON POUR DEMAIN



CHANSON POUR DEMAIN


Version française – CHANSON POUR DEMAIN – Marco Valdo M.I. – 2019
Chanson allemande – Chanson für MorgenMascha Kaléko1945

Poème de Mascha Kaléko (née Golda Malka Aufen, 1907-1975), poétesse juive polonaise, originaire de Galice austro-hongroise.
Un poème qui est déjà une chanson en soi. Mais il a aussi été mis en musique, par exemple par le compositeur allemand Hans-Dieter Kuhn
Dans la collection "Verse für Zeitgenossen", publiée en 1945




Golda Malka Aufen, alias Mascha Kaléko, née en Galicie




Golda Malka Aufen, alias Mascha Kaléko, est née en Galicie dans une famille juive d’origine russe. Suite à la Guerre et à la misère qui s’ensuivit, la famille fuit en Allemagne, où Macha a grandi à Marbourg, puis à Berlin où elle poursuit des études de secrétaire. En 1928, elle épouse un enseignant, Saul Aaron Kaléko. En 1930, elle commence à publier des poèmes dans la presse. Ses œuvres la font rapidement connaître. Elle fréquente le « Romanisches Café », fréquenté par les journalistes, les écrivains et de façon générale, l’intelligentsia berlinoise.
En 1933, avec l’arrivée des Nazis au pouvoir en Allemagne, son nom se retrouve sur la liste des auteurs interdits, comme les autres écrivains juifs. Elle s’exile (juste à temps) en 1938 à New York avec son deuxième mari, le musicologue Chemjo Vinaver. Elle revint vivre à Berlin en 1956, le temps d’être consacrée par le prix Fontane, qu’elle refuse, car elle devait le recevoir des mains d’un ancien officier nazi. Juste après, elle alla s’installer à Jérusalem en 1960.



Nous ne savons pas ce que demain sera.
Nous ne sommes pas des gens intelligents.
La pelle résonne ici et la faux bourdonne là,
Nous ne savons pas ce que demain sera.
Nous trimons et labourons le jour présent.


Nous savons bien ce qu’était hier,
Et qu’on ne l’oubliera jamais, on l’espère.
Nous savons bien ce qu’était hier,
Et nous semons le pain, et le pain est rare,
Et nous espérons aussi en manger encore.


Nous ne savons pas ce que demain sera.
Si nous attend la paix ou le combat,
Si une faux bourdonne ici ou un sabre sonne là -
Nous saurons seulement, ce que demain sera,
Quand pour labourer, des épées on forgera.