ALEP SYRIACON VALLÉE
Version
française – ALEP SYRIACON VALLÉE
– Marco Valdo M.I. – 2017
Voici,
Lucien l’âne mon ami, les nouvelles fraîches de la dernière
guerre en cours…
Oh,
Marco Valdo M.I. mon ami, je t’arrête tout de suite. Il vaudrait
mieux pour la stricte précision des choses dire : une des
dernières guerres en cours. Et cela pour deux raisons au moins :
d’une part, car à ma connaissance, il y a plusieurs guerres
encours : Syrie, Irak, Afghanistan, Libye, Soudan, Congo et
toutes celles dont je ne souviens pas à l’instant ; d’autre
part, à mes yeux, il n’y a qu’une seule guerre en cours et
depuis fort longtemps, c’est la Guerre des guerres, la Guerre de
Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres pour maintenir leur
pouvoir, étendre leur domination, multiplier leurs possessions et
faire fructifier leurs investissements et leur patrimoine.
Encore
une fois, Lucien l’âne mon ami, tu parles d’or et tu fais parler
la raison. Ceci dit, la canzone même si en effet, ce n’est pas de
la dernière guerre qu’il est question, raconte l’histoire d’une
guerre particulière, d’un épisode particulier de la grande guerre
que tu évoques sous le nom de Guerre
de Cent Mille Ans. Donc, cette chanson nous donne des
nouvelles fraîches de la bataille qui s’est livrée en Syrie
(d’ailleurs continue) entre divers belligérants et l’affrontement
se fait en massacrant les populations locales – principalement. Des
populations qui n’en peuvent, mais. Aux yeux de la chanson et aux
nôtres pareillement, peu importe de savoir qui se bat contre qui,
l’essentiel est ce formidable gâchis que constituent pour les
populations humaines (et accessoirement, animales) ces exterminations
systématiques. Pour ce qui est d’Alep, il n’en reste plus
grand-chose (60 % du bâti a été détruit) et sans doute,
comme toujours, finalement, on la reconstruira.
On
peut le penser, dit Lucien l’âne, on finit toujours par
reconstruire, même si on ne peut jamais refaire les habitants
détruits ou éliminés par les intempéries guerrières. Maintenant,
Marco Valdo M.I. mon ami, une dernière chose : j’aimerais
savoir un peu ce que signifie cet étrange titre.
Lucien
l’âne mon ami, je vais essayer de répondre à ton interrogation
et te dire ce que cette chanson évoque pour moi. Il me paraît qu’il
s’agit d’une concaténation imaginaire de deux univers :
Alep, une énorme ville syrienne (plus de deux millions et demi
d’habitants) et la Silicon Vallée, une vallée californienne,
celle où prospère la civilisation digitale étazunienne. Pour le
détail, voir le dernier couplet de la canzone.
Ainsi,
je ferai, Marco Valdo M.I. mon ami. Pour le reste, tissons le linceul
de ce vieux monde malade de la tête, massacreur, riche, trop riche
et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Les
hommes sont tous pareils
pour le soleil,
Où
qu’ils se tiennent
sur la
planète.
Pour
les étoiles et pour le
ciel, c’est
pareil
Qu’on
soit cultivé ou analphabète.
Mais dans notre monde,
La
ronde n’est pas ronde.
Les
humains comme nous
L’Homo Sapiens est un problème,
Un complexe théorème :
C’est
un loup, c’est une agnelle,
C’est Gengis-Khan ou
Raphaël.
C’est Akhenaton, c’est Homère,
C’est
Mozart, c’est Luther.
Albert Einstein ou Mandela,
Pol-Pot,
Staline ou Videla,
Une paysanne sans terre,
Dieu de paix ou
dieu de guerre.
Un
Homme Nouveau, aujourd’hui,
Est arrivé la gueule ouverte
Faire de la Terre sa tanière ,
Il la veut pour lui tout
seul, à tout prix.
C’est le roi de la finance,
C’est
lui qui mène la danse.
Par Internet, il agit
Et comme
cela, il nous possède,
Avec le Réseau qui séduit,
Il
sait tout et il voit tout.
L’Homo
Novus fonce sans répit :
Il se fout complètement du
droit,
Il pense seulement au profit
Et se jette tête
baissée dans le combat.
Celui qui s’oppose à lui, celui qui
le fuit,
En une seconde, il le détruit.
Et rien ne sert de
le critiquer,
C’est perdre son temps que de lui parler.
Sa
devise est : « Toujours plus riches !
Et que les
pauvres se pendent ! »
Internet,
Google, Facebook
Ont créé les vautours noirs
Qui d’Alep
et de son souk
Ont fait des abattoirs ;
Et d’un
peuple sans histoire
Ont détruit le territoire.
Plus
d’enfants, ni de balançoires,
Dans les rues courent les loups
et les hyènes…
Et puis, des bombes et encore des bombes…
Et
toujours des tombes et encore tombes.
Dans
Alep, et du bazar et du caravansérail
Pourtant légendaires,
Les
assassins et les mercenaires
N’ont pas fait le détail.
Des
églises et des mosquées,
Où devrait exister la
fraternité.
Ils ont fait des tranchées
De barbaries et de
massacres
Et puis, des bombes et encore des bombes…
Et
toujours des tombes et encore tombes.
Dans
Alep, il n’y a pas de Dieu,
Il n’y a pas de paix, il n’y a
pas de vie.
Fini le chrétien ! Fini le juif,
Finis
les sunnites et les chiites !
Monuments et œuvres d’art,
quelle farce !
Sont immolés au dieu Mars.
D’Alep et
son histoire,
Reste seulement la mémoire.
Et puis, des
bombes et encore des bombes…
Et toujours des tombes et encore
tombes.
Zuckerberg,
Page et Cook,
Les philanthropes de mon chose,
Reconstruiront
sans ambages
Une Alep nouvelle éclose.
Les robots
commanderont
Et les idiots applaudiront.
Tout alors sera
virtuel
Dans la capitale nouvelle
Ça va de soi,
renommée
ALEP – SYRIACON – VALLÉE.
Où qu’ils se tiennent sur la planète.
Pour les étoiles et pour le ciel, c’est pareil
Qu’on soit cultivé ou analphabète.
Mais dans notre monde,
La ronde n’est pas ronde.
Les humains comme nous
Un complexe théorème :
C’est un loup, c’est une agnelle,
C’est Gengis-Khan ou Raphaël.
C’est Akhenaton, c’est Homère,
C’est Mozart, c’est Luther.
Albert Einstein ou Mandela,
Pol-Pot, Staline ou Videla,
Une paysanne sans terre,
Dieu de paix ou dieu de guerre.
Est arrivé la gueule ouverte
Faire de la Terre sa tanière ,
Il la veut pour lui tout seul, à tout prix.
C’est le roi de la finance,
C’est lui qui mène la danse.
Par Internet, il agit
Et comme cela, il nous possède,
Avec le Réseau qui séduit,
Il sait tout et il voit tout.
Il se fout complètement du droit,
Il pense seulement au profit
Et se jette tête baissée dans le combat.
Celui qui s’oppose à lui, celui qui le fuit,
En une seconde, il le détruit.
Et rien ne sert de le critiquer,
C’est perdre son temps que de lui parler.
Sa devise est : « Toujours plus riches !
Et que les pauvres se pendent ! »
Ont créé les vautours noirs
Qui d’Alep et de son souk
Ont fait des abattoirs ;
Et d’un peuple sans histoire
Ont détruit le territoire.
Plus d’enfants, ni de balançoires,
Dans les rues courent les loups et les hyènes…
Et puis, des bombes et encore des bombes…
Et toujours des tombes et encore tombes.
Pourtant légendaires,
Les assassins et les mercenaires
N’ont pas fait le détail.
Des églises et des mosquées,
Où devrait exister la fraternité.
Ils ont fait des tranchées
De barbaries et de massacres
Et puis, des bombes et encore des bombes…
Et toujours des tombes et encore tombes.
Il n’y a pas de paix, il n’y a pas de vie.
Fini le chrétien ! Fini le juif,
Finis les sunnites et les chiites !
Monuments et œuvres d’art, quelle farce !
Sont immolés au dieu Mars.
D’Alep et son histoire,
Reste seulement la mémoire.
Et puis, des bombes et encore des bombes…
Et toujours des tombes et encore tombes.
Les philanthropes de mon chose,
Reconstruiront sans ambages
Une Alep nouvelle éclose.
Les robots commanderont
Et les idiots applaudiront.
Tout alors sera virtuel
Dans la capitale nouvelle
Ça va de soi, renommée
ALEP – SYRIACON – VALLÉE.