QUAND
Version
française – QUAND – Marco Valdo M.I. – 2020
Quand
mon corps n’aura plus que son sourire,
Quand
la peau tombera de ma figure,
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Dialogue
Maïeutique
Quand
je fais une version française, c’est souvent fois pareil, Lucien
l’âne mon ami.
Oui,
c’est souvent la même histoire, Marco Valdo M.I. mon ami, mais
laquelle ?
Eh
bien, Lucien l’âne mon ami, regarde cette chanson-ci qui
s’intitule en italien « Quando », titre que j’ai
logiquement traduit par « QUAND ».
« QUAND »
quoi ?, demande Lucien l’âne. C’est bien court.
Évidemment,
ça n’a l’air de rien un mot si court, dit Marco Valdo M.I. ;
pourtant comme je m’en vas te l’exposer, il est une des questions
essentielles de la vie humaine. Il modélise le futur, il présage
son avenir. Et moi, il m’a quasi-instantanément renvoyé vers des
bribes d’autres chansons qui nagent en permanence dans mon cerveau
mollasse comme des bactéries dans un bain de soufre en ébullition.
Par
exemple ?, demande Lucien l’âne.
Eh
bien, reprend Marco Valdo M.I., déjà le mot « quand »
m’a expédié tout droit à ceci de Boris Vian
ce Pater Noster
que
chantait Serge Reggiani :
« Quand
j’aurai du vent dans mon crâne,
Quand
j’aurai du vert sur mes osses… »
ou
alors, à « Je
voudrais pas crever », autre chanson fort d’actualité :
« Je
voudrais pas crever
Avant d'avoir goûté
La saveur de la mort… »
Avant d'avoir goûté
La saveur de la mort… »
Et
puis, j’ai soudain buté sur le « T’es
rock, Coco » de Léo Ferré :
« Avec
nos pieds chaussés de sang
Avec nos mains clouées aux portes
Et nos yeux qui n'ont que des dents
Comme les têtes qui sont mortes… »
Avec nos mains clouées aux portes
Et nos yeux qui n'ont que des dents
Comme les têtes qui sont mortes… »
« Vous
nous voyez attachés ici, cinq, six:
Quant à notre chair, que nous avons trop nourrie,
Elle est depuis longtemps dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poussière.
De notre malheur, que personne ne se moque »,
Quant à notre chair, que nous avons trop nourrie,
Elle est depuis longtemps dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poussière.
De notre malheur, que personne ne se moque »,
Et
à L’Homme
fossile de Pierre Tisserand, avec encore la voix de Serge
Reggiani, qui disait :
« Enfin
les scientifiques suivant coutumes et us
Voulant me baptiser de par un nom latin
M'ont appelé Pithécanthropus Erectus
Erectus ça me va bien moi qui étais chaud lapin »
Voulant me baptiser de par un nom latin
M'ont appelé Pithécanthropus Erectus
Erectus ça me va bien moi qui étais chaud lapin »
Et
de fil en aiguille, j’en fus rendu à L’Homme
de Cro-Magnon, lequel se languissait de l’invention du fusil :
« Devant
le diplodocus en rage
Il se sentait un peu petit
Et se disait dans son langage :
Vivement qu’on invente le fusil. »
Il se sentait un peu petit
Et se disait dans son langage :
Vivement qu’on invente le fusil. »
et
j’arrête là, déjà tant d’autres frappent à la porte.
Quel
bataclan dans ta tête !, Marco Valdo M.I. mon ami.
Oui,
un vrai barouf, avoue Marco Valdo M.I., mais le pire, c’est que
toute cette foire interfère avec la partie de mon cerveau qui
s’efforce de faire une version française. Et ainsi vogue ma
galère.
Tout
ça est bien beau, dit Lucien l’âne, mais je ne sais toujours rien
grand-chose de « QUAND ». Cette chanson, que dit-elle,
finalement ?
Que
raconte-t-elle ?, Lucien l’âne mon ami ; c’est assez
simple à comprendre. Du moins pour ce que j’ai pu en comprendre
moi-même et c’est ce que dit la version française. C’est un
homme qui anticipe sa vie ou sa mort, ce qui somme faite, est la même
chose, la seconde étant le privatif de la
première, c’est-à-dire deux états du même être – non-être.
Vian disait – je cite de mémoire :
« Un
mort, c’est bien.
C’est
complet, c’est terminé.
On
n’est pas complet tant qu’on n’est pas mort ».
Enfin,
je résume : Quand ceci, quand cela… Pour le reste, je te
laisse apprécier par toi-même ; cependant, je te rassure, sa
rengaine est un peu optimiste :
« Ne
pleurez pas ma pierre, souriez dans le vent
Et
moi, de loin, je
serai content. »
Oh,
tant mieux, dit Lucien l’âne. Avec tout ce que tu viens de dire,
tu m’as mis l’eau à la bouche et je meurs (figurativement)
d’envie de la parcourir. Alors tissons le linceul de ce vieux monde
imaginatif, fantasmatique, lunatique, prophétique et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Quand
mon corps n’aura plus que son sourire,
Quand
la peau tombera de ma figure,
Quand
la nuit durera tout un hiver,
Quand
j’irai en enfer,
Quand
les nuages n’auront plus de neige
Et
quand les pieds n’iront plus dans les chaussures,
Quand
les poissons parleront dans la mer
Et
les oiseaux s’arrêteront dans le ciel,
Quand
la pluie montera vers le ciel,
Quand
Mahomet priera Dieu le Père.
Ne
pleurez pas ma pierre, souriez dans le vent
Et
moi, de loin, je serai content.
Ne
pleurez pas ma pierre, souriez dans le vent
Et
moi, de loin, je serai content.
Quand
la paix n’aura plus de frontières,
Quand
le loup et l’agneau dormiront l’un près de l’autre,
Quand
vos yeux pourront rêver
Sans
un miroir pour s’admirer.
Quand
la poussière redeviendra vie,
Quand
le silence deviendra poésie,
Quand
la lune aura mille couleurs,
Quand
aux cartes gagneront les cœurs,
Quand je serai dans mon lit
Avec
l’espérance qui me sourit.
Ne
pleurez pas ma pierre, souriez dans le vent
Et
moi, de loin, je serai content.
Ne
pleurez pas la pierre, souriez dans le vent
Et
moi, de loin, je serai content.
Ne
pleurez pas ma pierre, souriez dans le vent
Et
moi, de loin, je serai content.
Ne
pleurez pas la pierre, souriez dans le vent
Et
moi, de loin, je serai content.
Ne
pleurez pas ma pierre, souriez dans le vent
Et
moi, de loin, je serai content.
Ne
pleurez pas la pierre, souriez dans le vent
Et
moi, de loin, je serai content.
Ne
pleurez pas ma pierre, souriez dans le vent
Et
moi, de loin, je serai content.
Ne
pleurez pas ma pierre, souriez dans le vent
Et
moi, de loin, je
serai content.