Torremolinos
Chanson
française de langue belge – Sttellla – 1992
Et quand je serai mort, je veux qu'on m'enterre
À Torremolinos, son cimetière.
À Torremolinos, son cimetière.
L'autre
jour, Lucien l'âne mon ami, en te contant une chanson d'Elio e le
Storie tese à propos de jeunes et de jean bleu [[476]], j'avais
indiqué que la traduction était frappée au sceau notamment de
cette chanson de Sttellla « Torremolinos »... Une chanson
très rythmée et en apparence et en réalité aussi, comme toutes
les chansons de Sttellla, très loufoque... et souvent laissée de
côté au rayon des conserves de bas de gamme, actuellement appelées
en franglais : discount. Bref, une chanson (et d'ailleurs, un
chanteur et un auteur aussi) considérée comme quantité négligeable
ou comme on ne sait quelle serinade commerciale, généralement
connue sous le nom de tube. J'avais donc fait une citation... et je
croyais ainsi en avoir fini avec elle... mais voilà, elle s'est
rappelée à mon souvenir et à la réflexion, je pense qu'elle a sa
place ici dans les Chansons contre la Guerre en ce qu'elle – sous
ses dehors aussi ironiques qu'innocents ou l'inverse – est une
dénonciation d'un phénomène social de destruction de grande
ampleur, le tourisme de masse. Dans la Guerre de Cent Mille Ans, le
tourisme de masse est un instrument terrible, dont les conséquences
sont ravageuses.
Qu'est-ce
que tu racontes là ? Le tourisme de masse, disent les experts,
est au contraire un instrument de progrès et de développement...
De
fait, c'est bien ce qui se raconte... Mais j'affirme le contraire et
je m'en explique. D'abord, une apparente bonne idée : aller
voir ailleurs, la diversité du monde, des paysages... Ensuite, une
réalité catastrophique, une catastrophe en chaîne. Pour ceux qui
se retrouvent non pas dans la diversité, mais dans l'uniformité, y
compris alimentaire, de millions de touristes pratiquant en tas les
mêmes rites, singeant les riches anglais du XIXième siècle, mais
sans en avoir les moyens, ni le temps. Pour ces gens fortunés, faire
son « tour » prenait des années... Ici, tout est
comprimé en quelques jours... Un ersatz que l'on jette pour
récupérer les « congés payés ». Mais aussi, ce
phénomène du tourisme de masse est cause d'une exploitation
incroyable des populations locales et de destruction des paysages,
dans un premier temps, puis, de toute l'économie des régions
concernées. Il suffit de voir la situation de l'Espagne et sa
fameuse « bulle immobilière »... Les aigrefins se sont
nourris sur le dos du rêve conjugué des touristes et des esclaves
locaux. Mais ce n'est pas ici le lieu de faire toute une
sociologie... pour en revenir à la chanson de Sttellla, c'est très
exactement ce qui y est décrit avec une dose massive d'acide
ironique... Un « touriste » raconte son rêve, décrit
son paradis.
Je
pense bien que tu as raison... Moi, qui ai parcouru depuis si
longtemps les pays et les côtes méditerranéennes, bien avant
l'arrivée des hordes touristiques, j'y avais vu de la beauté, une
forme de vie – dure certes, mais digne... Ce que je vois maintenant
m'effraie et me désole. Sans compter le gaspillage insensé que
représente le transport aérien de ces millions de
néocolonialistes... Il est temps, Marco Valdo M.I., mon ami, de
reprendre notre tâche et de tisser le linceul de ce vieux monde
imbu, imbécile, indigne, insensé et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Il
y a une ville à la Costa Del Sol
Où il y a plus de Belges que d'Espagnols
Où il y a plus de Léonidas
Et de Bata que de Gambas
Où il y a plus de Belges que d'Espagnols
Où il y a plus de Léonidas
Et de Bata que de Gambas
On
ira tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Même
quand il pleut c'est génial
On sait poster des cartes postales
Ou boire un godet à l'Amicale
Des amis du camping municipal
Avec Sunair, c'est super
Avec Airtour, c'est l'aller et le retour
Avec Neckermann, c'est géniann
Avec Nouvelles Frontières, c'est pas cher
On sait poster des cartes postales
Ou boire un godet à l'Amicale
Des amis du camping municipal
Avec Sunair, c'est super
Avec Airtour, c'est l'aller et le retour
Avec Neckermann, c'est géniann
Avec Nouvelles Frontières, c'est pas cher
On
ira tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Pour
moi Torremolinos, c'est le paradis
Je crois bien que je vais mourir ici
Et quand je serai mort, je veux qu'on m'enterre
À Torremolinos, son cimetière.
Je crois bien que je vais mourir ici
Et quand je serai mort, je veux qu'on m'enterre
À Torremolinos, son cimetière.
On
ira tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
On
ira tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos
Tous tous tous à Torremolinos