Frédéric
Chanson
française – Frédéric – CLAUDE
LEVEILLEE – 1962
Paroles
et Musique: Claude Léveillée 1962
Québec,
1962. Claude Léveillée avait écrit cette chanson en s'inspirant de
son idole au piano: Frédéric Chopin. En 2004, il fut terrassé par
un ACV, suivi d'un autre l'automne de la même année, ce qui l'a
paralysé en mettant fin à son grand talent de pianiste, ce qui est
un deuil épouvantable pour lui. Il nous a hélas quittés le matin
du 9 juin 2011, victime d'un problème cardio-vasculaire à l'âge de
78 ans, laissant derrière lui plus de 400 chansons.
On
n'était pas des poètes,
Ni curés, ni malins, Mais papa nous aimait bien. Tu te rappelles le dimanche ? Autour de la table, Ça riait, discutait, Pendant que maman nous servait... |
Ah,
enfin ! La voilà ta chanson de paix… dont tu me rebattais les
oreilles l'autre soir dit Lucien l'âne en redressant le front. Je
croyais que tu l'avais oubliée…
Mais
pas du tout, comme tu vois, Lucien l'âne mon ami. D'ailleurs, tu
sais bien que cette chanson de Frédéric, elle hante les têtes et
les oreilles de tous ceux qui l'ont entendue et pour certains même
depuis un demi-siècle. Et
comme on va le découvrir, ce n'est absolument pas une chanson contre
la guerre, sauf évidemment si l'on considère, comme je le fais,
comme tu le fais, que les chansons qui racontent des moments de paix
sont parmi les meilleures chansons contre la guerre. Donc, c'est
aussi une chanson contre la guerre. Cela est dit une fois pour
toutes.
Juste,
une fois pour toutes… Mais je suis à peu près sûr qu'il te
faudra encore dire des choses du genre à propos d'autres chansons,
sans trop savoir pour l'instant desquelles il pourrait bien s'agir.
Ça,
on verra bien. Pour ce qui est de cette chanson, elle a déboulé
dans le paysage avec son début, comment dire : explosif. Une
proclamation qui fait chaud au cœur que ce « Je me fous du
monde entier »… Une phrase à la Nizan. Tu sais, celui qui
disait : « J'avais vingt ans et je ne laisserai dire à
personne que c'est le plus bel âge de la vie. Tout menace de ruine
un jeune homme : l'amour, les idées, la perte de sa famille,
l'entrée parmi
les
hommes. Il est dur d'apprendre sa partie dans le monde »… Les
premières lignes d'Aden Arabie. En réalité, c'est la même
histoire.
Et puis, vient cet arrêt sur certain instant de grand bonheur où on
avait l'impression que la vie vaut d'être vécue… Je n'en dirai
pas plus, tu n'as qu'à l'écouter.
Écoutons,
écoutons… et puis, reprenons cette tâche que nous nous sommes
donnée de tisser le linceul de ce vieux monde empli de
morts-vivants, d'enfants-soldats, de maniaques de l'énergie et
cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Je
me fous du monde entier
Quand Frédéric me rappelle
Les amours de nos vingt ans,
Nos chagrins, notre chez-soi,
Sans oublier
Les copains des perrons
Aujourd'hui dispersés aux quatre vents.
On n'était pas des poètes,
Ni curés, ni malins,
Mais papa nous aimait bien.
Tu te rappelles le dimanche ?
Autour de la table,
Ça riait, discutait,
Pendant que maman nous servait,
Mais après...
Après, la vie t'a bouffé
Comme elle bouffe tout le monde,
Aujourd'hui ou plus tard,
Et moi, j'ai suivi.
Depuis le temps qu'on rêvait
De quitter les vieux meubles,
Depuis le temps qu'on rêvait
De se retrouver tout fin seuls,
T'as oublié Chopin,
Moi, j'ai fait de mon mieux.
Aujourd'hui, tu bois du vin,
Ça fait plus sérieux.
Le père prend un coup de vieux
Et tout ça, fait des vieux.
Je me fous du monde entier
Quand Frédéric me rappelle
Les amours de nos vingt ans,
Nos chagrins, notre chez-soi,
Sans oublier
Les copains des perrons
Aujourd'hui dispersés aux quatre vents.
On n'était pas des poètes,
Ni curés, ni malins,
Mais papa nous aimait bien.
Tu te rappelles le dimanche ?
Autour de la table,
Ça riait, discutait,
Pendant que maman nous servait,
Mais après...
Après, ce fut la fête,
La plus belle des fêtes,
La fête des amants
Ne dura qu'un printemps.
Puis, l'automne revint,
Cet automne de la vie,
Adieu, bel Arlequin !
Tu vois qu'on t'a menti.
Écroulés les châteaux !
Adieu, le clair de lune !
Après tout, faut ce qu'il faut
Pour s'en tailler une,
Une vie sans arguments,
Une vie de bons vivants.
Je me fous du monde entier
Quand Frédéric me rappelle
Les amours de nos vingt ans,
Nos chagrins, notre chez-soi,
Sans oublier
Les copains des perrons
Aujourd'hui dispersés aux quatre vents.
On n'était pas des poètes,
Ni curés, ni malins,
Mais papa nous aimait bien.
Tu te rappelles le dimanche ?
Autour de la table,
Ça riait, discutait,
Pendant que maman nous servait...
La la la...
Tu te rappelles, Frédéric ?
Allez, au revoir !
Quand Frédéric me rappelle
Les amours de nos vingt ans,
Nos chagrins, notre chez-soi,
Sans oublier
Les copains des perrons
Aujourd'hui dispersés aux quatre vents.
On n'était pas des poètes,
Ni curés, ni malins,
Mais papa nous aimait bien.
Tu te rappelles le dimanche ?
Autour de la table,
Ça riait, discutait,
Pendant que maman nous servait,
Mais après...
Après, la vie t'a bouffé
Comme elle bouffe tout le monde,
Aujourd'hui ou plus tard,
Et moi, j'ai suivi.
Depuis le temps qu'on rêvait
De quitter les vieux meubles,
Depuis le temps qu'on rêvait
De se retrouver tout fin seuls,
T'as oublié Chopin,
Moi, j'ai fait de mon mieux.
Aujourd'hui, tu bois du vin,
Ça fait plus sérieux.
Le père prend un coup de vieux
Et tout ça, fait des vieux.
Je me fous du monde entier
Quand Frédéric me rappelle
Les amours de nos vingt ans,
Nos chagrins, notre chez-soi,
Sans oublier
Les copains des perrons
Aujourd'hui dispersés aux quatre vents.
On n'était pas des poètes,
Ni curés, ni malins,
Mais papa nous aimait bien.
Tu te rappelles le dimanche ?
Autour de la table,
Ça riait, discutait,
Pendant que maman nous servait,
Mais après...
Après, ce fut la fête,
La plus belle des fêtes,
La fête des amants
Ne dura qu'un printemps.
Puis, l'automne revint,
Cet automne de la vie,
Adieu, bel Arlequin !
Tu vois qu'on t'a menti.
Écroulés les châteaux !
Adieu, le clair de lune !
Après tout, faut ce qu'il faut
Pour s'en tailler une,
Une vie sans arguments,
Une vie de bons vivants.
Je me fous du monde entier
Quand Frédéric me rappelle
Les amours de nos vingt ans,
Nos chagrins, notre chez-soi,
Sans oublier
Les copains des perrons
Aujourd'hui dispersés aux quatre vents.
On n'était pas des poètes,
Ni curés, ni malins,
Mais papa nous aimait bien.
Tu te rappelles le dimanche ?
Autour de la table,
Ça riait, discutait,
Pendant que maman nous servait...
La la la...
Tu te rappelles, Frédéric ?
Allez, au revoir !