Version
française – LE RETOUR – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanspon
italienne – Il
ritorno – Marco Revelli – 2014
Paroles et musique de Marco Rovelli
Fleurs de mai |
La chanson fera partie de l'album prochain de Marco Rovelli, en préparation et sans encore un titre définitif. L'auteur en parle ainsi dans les notes de travail :
« Ainsi, on part : on part pour réaliser un monde, pour le construire, en affrontant ce qu'il faut affronter, car on ne peut pas se passer de l'affronter. Et en partant on s'en remet à la distance. Comme ces tant et tant de migrants avec lesquels j'ai parlé ces années, qui peut-être sont mariés mais ne voient pas leur femme depuis un an. Cette distance est la distance même de l'amour : qu'est-il d'autre si ce n'est un mouvement impossible, un deux qui ne pourra jamais se faire mais qui aussi est un un (un un fêlé, un absent à soi-même). On doit toujours revenir, parce que nous sommes toujours dans le départ. Et le retour, en réalité, n'est que la construction d'un lieu nouveau, encore non expérimenté, et qui en réalité ne sera jamais expérimenté. Il y a un rapport seul dans l'imaginer ensemble ce lieu à construire : on avance dans la même direction, chacune dans son éloignement, et dans ce mouvement au même rythme, au même pas, il y a le retour. Être ensemble, c'est ressentir le même rythme dans le mouvement vers un ailleurs, un rythme qui chacun exprime et danse à sa manière. »
Construire
un monde avec mes bras
Le corps brûlait mais l'âme gelait
Et au cœur de mes nuits, j'avais sur moi
Tous mes rêves d'un monde parfait
Le corps brûlait mais l'âme gelait
Et au cœur de mes nuits, j'avais sur moi
Tous mes rêves d'un monde parfait
Tu
attendais que je revienne de là-bas,
Cependant, le noir du monde avalait mes pas
Tu attendais une autre aurore
Mais mon silence t'avalait encore
Cependant, le noir du monde avalait mes pas
Tu attendais une autre aurore
Mais mon silence t'avalait encore
Fer
à fondre dans la forge
La chaleur, le feu, l'enfer dégorgent
Charbon à faire dans le fouillis du bois
C'est le noir du monde qui tombe sur moi
La chaleur, le feu, l'enfer dégorgent
Charbon à faire dans le fouillis du bois
C'est le noir du monde qui tombe sur moi
Labourer
la terre pour que germe le grain
Aux couronnes d'épines quand s'ouvre la main
Poussé par le vent, passer la frontière
Les matins muets, les nuits féroces
Aux couronnes d'épines quand s'ouvre la main
Poussé par le vent, passer la frontière
Les matins muets, les nuits féroces
Et
tu attendais quand je parlais
Cependant, le silence encore avalait mes pas
Et tu attendais que revienne mai
Cependant, le monde disparaît et le courage ne suffit pas
Cependant, le silence encore avalait mes pas
Et tu attendais que revienne mai
Cependant, le monde disparaît et le courage ne suffit pas
Je
crie dans le vent, je crie ton nom
Si je pouvais avoir une seule chanson
Un morceau de rêves à agiter
Pour te dire que maintenant je vais rentrer
Si je pouvais avoir une seule chanson
Un morceau de rêves à agiter
Pour te dire que maintenant je vais rentrer
Maintenant
attends que mai revienne
Que dans ma main fleurissent les rêves
Que fleurissent des roses, les choses espérées
Éblouies par le soleil et ainsi retrouvées
Que dans ma main fleurissent les rêves
Que fleurissent des roses, les choses espérées
Éblouies par le soleil et ainsi retrouvées