samedi 22 novembre 2014

BERCEUSE D'ENTRE LES GUERRES

BERCEUSE D'ENTRE LES GUERRES


Version française – BERCEUSE D'ENTRE LES GUERRES – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson allemande – Lullaby zwischen den Kriegen – Franz-Josef Degenhardt1984



Les Mainzelmännchen savent tout.





Prends mon poing et fais un vœu.
Oui, nos fenêtres sont en verre de sécurité.
Et le général galactique
Aux chapelets de dents de lait et aux doigts d'acier,
Joue à E.T. et met ses pantoufles,
On ne sait jamais combien une nuit dure.
Naturellement, la fille sans jambes et sans main
Sous les décombres en Orient,
Avec dans son bras encore sa poupée, son nœud dans les cheveux,
Ne sent plus rien comme avant.
Oui, je regarde encore une fois sous ton lit,
Si l'ogre n'y est pas tapi.
La fièvre monte,
La fièvre descend,
Dors, mon enfant, rêve
Tu dois rêver seul, mon enfant.

Non, le bruit ne vient pas du téléviseur,
C'est un avion qui vole encore si tard.
Mais non, il ne va certainement pas tomber,
Car, c'est l'état-major stratégique,
Qui fait un voyage en Angleterre.
Non, Stuttgart n'est pas encore brûlée.
Oui, Spock de l'Enterprise,
Est là, car il sait tout.
Il nous transportera peut-être sur la planète verte,
Où ta mère se trouve au stand d'information.
La pétition est sûrement déjà complète,
Du coup, le sieur Reagan n'est déjà plus si fanfaron.
La fièvre monte,
La fièvre descend,
Dors, mon enfant, rêve
Tu dois rêver seul, mon enfant.


Écoute, mon enfant, écoute, comme souffle la tempête.
Non, je ne chante pas la chanson,
Car elle ne va plus la chanson .
Nous comprenons ce que l'homme noir
Au pantalon d'argent chante si joyeusement :
Que demain, le matin commencera sûrement
Et Bobby Ewing gagnera encore.
Oui, Max et Moritz sont tous les deux morts,
Ils ont été écrasés par la grenaille brune.
Oui, c'est Donald Duck qui a tout arrangé.
Oui, tu peux également oublier le grand méchant Loup,
Mickey Mouse nous en a libéré.
Les Mainzelmännchen savent tout.
La fièvre monte,
La fièvre descend,
Dors, mon enfant, rêve
Tu dois rêver seul, mon enfant.

Oui, tu dois rêver seul, mon enfant,
Car le rêve aide, mon enfant.
Viens sur le pont au-dessus des cannes et du roseau
Et tiens-toi fermement à la branche qui plie.
Là, tu vois que tout va très bien jusqu'ici.
Le bourdonnement dans ta tête, c'est ton sang chaud.
N'aie pas peur non plus de la gorge étroite,
Nous la franchirons pour notre évasion.
Les soldats bleus ne chevauchent plus,
Ils n'ont plus de balles pour leur fusil.
Aujourd'hui, c'était leur dernier tir,
Et les chasseurs rouges ont déjà passé le fleuve.
La fièvre monte,
La fièvre descend,
Dors, mon enfant, rêve
Tu dois rêver seul, mon enfant.