jeudi 23 janvier 2014

LE CHAMEAU


LE CHAMEAU


Chanson enfantine
Interprétation : Les Quatre Barbus – 1956
Les petits chanteurs de l'Ile de France (1966) http://www.youtube.com/watch?v=7nJ2tN1KmeA


Et vive le chameau
Voyez comme il est beau !




Ah, « Le Chameau »... Voilà bien un quadrupède utile...


Attention, dit Lucien l'âne, quadrupède et de plus, c'est un ongulé et de surcroît, tout comme son compère le dromadaire, il est très costaud et certains sont très rapides à la course et peuvent courir jusqu’à 65 km/h en pointe. Ce sont de lointains cousins...


Ah, l'esprit de famille... Ne fais pas la grimace, Lucien l'âne mon ami. C'était juste une petite plaisanterie. Mais notre « Chameau » d'aujourd'hui est une chanson, sans doute anonyme, qui fut sauvée des eaux par les colonies de vacances, les soirées dans les auberges de jeunesse et les Quatre Barbus qui en 1956, en firent une version qui fit les bonnes heures de leurs tours de France... Mais ce n'est pas la seule et il existe aussi des variantes dans le texte... J'ai un souvenir de « Ce vaisseau du désert, c'est le … Chameau ». J'en ai même repéré une interprétation chorale avec orchestre... Ce sont « Les petits chanteurs de l’Île de France », une version de 1966.


Houlalala, en voilà une histoire... Ce chameau mérite bien des égards..., dit Lucien l'âne en entamant une étrange danse, tapant alternativement, en cadence et léger, léger comme un daim qui s'élance, ses petits pieds menus, menus, menus... Mais, se gondolant plus encore, Lucien l'âne dit : « Il ne faudrait quand même pas oublier le dromadaire, cet autre vaisseau du désert, un cousin lui aussi. »


Certes..., on ne peut l'ignorer... D'ailleurs, au moment d'insérer cette chanson qui a bercé bien des enfances – sages ou moins sages, à propos de l'impérissable Chameau et de son comparse le Dromadaire, il m'est revenu en mémoire un conte pour enfants pas sages de Monsieur Prévert... intitulé « Le Dromadaire mécontent ». Comme c'est toujours un plaisir de rire, je m'en vais te refaire voir et entendre cette délicieuse histoire, qui me paraît devoir figurer auprès des camélidés de Rodari et Savona.

C'est une nécessité absolue, rétorque Lucien l'âne. Par parenthèse, tu remarqueras aussi qu'en français curieusement, le chameau n'a qu'un "m", alors qu'en italien, il en a deux. Alors, je t'écoute ...

Il te faudra attendre un peu, car je vais l'insérer en tant que canzone à part entière dans les CCG...


Alors, patientons...


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane



Perdu dans le désert immense
L'infortuné bédouin – douin douin douin douin
N'irait pas loin – loin loin loin loin
Si la divine Providence
N'allégeait son fardeau – deau deau deau deau
Par un cadeau – deau deau deau deau
Ce cadeau précieux
De la bonté des Cieux
Ce précieux cadeau
C'est le chameau !
Halli ! Hallo !


Halli ! Hallo !
Et vive le chameau
Voyez comme il trotte
Halli ! Hallo !
Et vive le chameau
Voyez comme il est beau !
Himalaya, Java, Calcutta, Sidiborina
Himalaya, Java, Calcutta, Sidiborina
Aléa léa léa ! Ohé ! Aléa ! Ohé ! Ohé !
Aléa léa léa ! Ohé ! Aléa ! Ohé ! Ohé !


Il sait faire la révérence
Et se mettre à genoux – noux noux noux noux
Sur les cailloux – youx youx youx youx
Et sur son dos quand on s'élance
Aussi léger qu'un daim – daim daim daim daim
Il part soudain – dain dain dain dain
Yeux fermés, nez ouvert
Des sables du désert
Il soulève les flots
De ses sabots !
Halli ! Hallo !

Halli ! Hallo !
Et vive le chameau
Voyez comme il trotte
Halli ! Hallo !
Et vive le chameau
Voyez comme il est beau !
Himalaya, Java, Calcutta, Sidiborina
Himalaya, Java, Calcutta, Sidiborina
Aléa léa léa ! Ohé ! Aléa ! Ohé ! Ohé !
Aléa léa léa ! Ohé ! Aléa ! Ohé ! Ohé !


Grâce à cet animal utile
Vrai chemin de fer vivant - vant vant vant vant
De l'Hindoustan - tan tan tan tan
On transporte d'un pas agile
Cachemire et rubis – bis bis bis bis
Et des tapis – pis pis pis pis
De la gomme et du thé
Du sucre et du café
Du riz, du cacao
De l'indigo !
Halli ! Hallo !

Halli ! Hallo !
Et vive le chameau
Voyez comme il trotte
Halli ! Hallo !
Et vive le chameau
Voyez comme il est beau !
Himalaya, Java, Calcutta, Sidiborina
Himalaya, Java, Calcutta, Sidiborina
Aléa léa léa ! Ohé ! Aléa ! Ohé ! Ohé !
Aléa léa léa ! Ohé ! Aléa ! Ohé ! Ohé !

LE DROMADAIRE ET LE CHAMEAU

LE DROMADAIRE ET LE CHAMEAU


Version française - LE DROMADAIRE ET LE CHAMEAU – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson italienne - Il dromedario e il cammello – Gianni Rodari – 1964



Il y avait un vieux bédouin 
Qui se disait en lui-même : 







Un jour, un dromadaire
Rencontrant un chameau
Dit : « Je te plains, mon beau
Mon très cher frère :
Tu serais un dromadaire
Proprement extraordinaire
Si seulement tu n'avais plus
Cette vilaine bosse de plus. »

Le chameau lui répond :
« Tu te trompes, mon bon.
C'est une malchance
De n'avoir qu'une seule bosse.
Il te manque peu pour être
Un chameau parfait.
Avec toi la nature
A manqué son effet.


La dispute allait de plus belle
Et dura tout le matin.
À écouter cette querelle
Il y avait un vieux bédouin
Qui se disait en lui-même :
« C'est bien malheureux
Voilà-t-il pas que ces deux
N'admirent qu'eux-mêmes
Ainsi dans le monde souvent
Raisonnent tant de gens
Qui rejettent sans autre jugement
Ce qui est seulement différent ! »

LE CHAMEAU ET LE DROMADAIRE

LE CHAMEAU ET LE DROMADAIRE

Version française - LE CHAMEAU ET LE DROMADAIRE – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson italienne – Il cammello e il dromedario – Quartetto Cetra – 1963

Paroles et musique d'Antonio Virgilio Savona


Et le chameau, être bienveillant




Chanson emblématique du génie que fut Anton Virgilio Savona, un artiste capable de vivre sur le double mode de la chanson légère et de la chanson radicale et iconoclaste, parcours qui souvent se recoupaient, comme dans cette comptine au goût rodarien…




Un jour dans un désert se rencontrèrent
Sans le vouloir et par hasard se regardèrent
Un chameau pauvre et un riche dromadaire
Ils se saluèrent
Ils se dépassèrent
Puis, ils s'arrêtèrent
Ils se retournèrent
Et firent marche arrière
Puis, ils se regardèrent
Et le dromadaire dit très fier:

Bè, pourquoi
Toi, tu as deux bosses et moi, seulement une ?
Pourquoi
Me regardes-tu hébété de la dune ?
Pourquoi
Continues-tu à mâcher et tu ne réponds pas ?
Donne m'en une !
Si tu me la vends, je te donnerai une fortune ! »

Et le chameau, être bienveillant
Pour un instant, se montra conciliant
Puis, il regarda ses bosses d'un œil aimant.
Et alors, il y repensa
Et il les contempla
La tête, il balança
Et ensuite, il la releva
Son regard brillait
Sa poitrine gonflait
Et au dromadaire, il dit cela :

« Sais-tu ce qu'il y a ?
Je garde mes deux bosses et toi reste avec une
À moi
Que m'importe ta fortune
À moi
Qui suis pauvre, beau et charnu
Et moi
Je te dis salut
J'ai deux bosses et toi, une ! »


La, la, la...
Ainsi il se confirma
Que le chameau est bossu deux fois
Et que le dromadaire à une bosse restera !