SAMBA LANDÓ
Version française – SAMBA LANDÓ – Marco Valdo M .I. – 2021
Chanson chilienne (en espagnol) – Samba landó – Inti-Illimani – 1979
Chanson
écrite par
Patricio
Manns, Horacio Salinas et
José Seves, qui
conclut le disque
“Canción para matar una culebra”.
SAMBA
Inti-Illimani est un groupe chilien fondé en 1967, lié au courant « cultivé » (ayant étudié la musique) de la « nouvelle chanson latino-américaine ». Leur nom mélange le quechuan (“Inti”=soleil) et l’aymara (“Illimani”=le nom d’un sommet de la Cordillère des Andes).
« Que
faisons-nous ce soir ? Je vais voir Inti-Illimani au
Massenzio ». C’est ainsi que Nanni Moretti, dans « Ecce
Bombo », donne le sens de ce que représentait ce groupe andin
dans les années 70, lorsque l’engagement social était fort, au
point de devenir une mode, et que le Chili était le symbole de
l’oppression fasciste en Amérique du Sud.
Les Inti-Illimani sont depuis longtemps retournés vivre au Chili qu’ils avaient dû fuir en 1973 en tant qu’exilés politiques à la suite du coup d’État de Pinochet où ils ont recueilli les sons de la nouvelle avant-garde musicale latino-américaine, renouvelant leur sonorité typique. « Nous avons récupéré l’écho de notre continent – dit Salinas – surtout grâce à un long travail de recherche sur la musique populaire, la chanson et les nouveaux rythmes. Un panorama qui va du Pacifique au Mexique, de l’Afrique au Chili. ».
Sur le manteau de la nuit,
La lune scintille ;
De mille feux, elle brille
Pour établir un édit :
« Pour les Noirs, liberté !
Chaînes pour le négrier ».
Samba landó, samba landó
Qu’as-tu que je n’ai pas ?
Samba landó, samba landó
Qu’as-tu que je n’ai pas ?
Mon père si pauvre, si sage,
Laissa ce somptueux héritage :
« Pour ne plus jamais être traités
Comme des choses, disait-il plein d’esprit,
Prenez garde, mon ami,
Que ne reviennent les négriers ».
Les gens disent que c’est dommage
Que j’ai la peau noire,
Comme si j’étais une ordure,
Jetée sur le trottoir,
Ils ne savent pas la colère
Qui dans ma race mature.
Aujourd’hui, nous élevons nos voix
En une seule mémoire.
De Ayacucho à l’Angola,
Du Brésil au Mozambique
Il n’y a plus personne qui réplique,
Nous sommes une seule et même histoire.