AINSI
Dialogue
maïeutique
Évidemment,
Marco Valdo M.I. mon ami, que la Terre n’a pas toujours été
ainsi. Cela dit, je me demande ce que cette canzone peut raconter
avec un titre pareil.
D’accord,
Lucien l’âne mon ami, ce titre étrange est assez énigmatique et
on peut en tirer grand-chose ou alors, au contraire, on peut en tirer
tout ce qu’on voudra. Cependant, en dépit de ce titre ambigu,
c’est une canzone fort intéressante et en quelque sorte,
prophétique, sans pour autant invoquer des entités absurdes,
évoquer des voix d’outre-tombes ou des prêches du néant.
Oh,
dit Lucien l’âne en riant, il y a là comme un écho à la Ballade
des Pendus de François Villon du moins pour le ton et
qui
dirait «
Frères humains, qui après nous vivez… », mais je te l’accorde et il faut le souligner, sans qu’il s’y trouve nulle référence aux jingles religieux de l’ancien temps, lesquels étaient des incantations obligées par la pesante atmosphère de bigoterie qu’imposait les Églises. Ce qui prouve, en effet, que les temps ont changé et pour cela au moins, en bien.
Frères humains, qui après nous vivez… », mais je te l’accorde et il faut le souligner, sans qu’il s’y trouve nulle référence aux jingles religieux de l’ancien temps, lesquels étaient des incantations obligées par la pesante atmosphère de bigoterie qu’imposait les Églises. Ce qui prouve, en effet, que les temps ont changé et pour cela au moins, en bien.
Certes,
dit Marco Valdo M.I., cependant, l’essentiel est que cette canzone
est à la fois, liée à l’époque et au lieu où elle fut élaborée
– l’Allemagne des années 1980 et qu’en même temps, elle
transcende le temps où elle fut conçue. Elle est tout imprégnée
de la confrontation qui se joue aux marches allemandes, ce qui fait
en partie la force de sa voix, mais aussi, elle passe par-dessus le
temps et chante sur un tempo millénariste, qui rappelle certaines
ballades
anciennes et qui curieusement a des accents futuristes.
De
fait, dit Lucien l’âne, cette vision d’un futur dramatique, on
la rencontre depuis longtemps.
Elle
traverse – et à mon sens, à juste titre – toute l’histoire
humaine au cours de laquelle comme on le sait, la guerre n’a jamais
cessé. C’est d’ailleurs le sens de la Guerre
de Cent Mille Ans. Quant à moi, je trouve quelque peu
excessif le pessimisme qu’elle dévoile et cette fin apocalyptique
qu’elle envisage. Cependant, on ne peut véritablement trancher à
ce sujet. Par ailleurs, en ce qui concerne la Terre, elle voit
juste :
« Les
temps changent,
La
Terre n’a pas toujours été ainsi. »
et
quoi qu’il arrive aux humains – y compris la disparition
définitive de la race et au-delà de la vie organique,
la Terre continuera son chemin avec une sorte d’ataraxie
indifférente au destin de l’espèce. Dès lors, reprenons notre
tâche et tissons le linceul de ce vieux monde agité, absurde,
avide, ambitieux et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Où
que vous viviez,
À
laquelle on ne pourra survivre.
Une
planète en ruines
Qui
tournera
Bientôt,
ce sera fini.
Noir
ou jaune,
Dans
le cycle
infini
Bientôt,
ce sera fini.
Bientôt,
ce sera fini.
Les
temps changent,
La
Terre n’a pas toujours été ainsi.
Les
temps changent,
La
Terre n’a pas toujours été ainsi.
Les
temps changent,
La
Terre n’a pas toujours été ainsi.
Les
temps changent,
La
Terre n’a pas toujours été ainsi.