Comme
Un Petit Coquelicot
Chanson
française – Comme
Un Petit Coquelicot – Marcel Mouloudji – 1951
Paroles:
Raymond Asso
Musique: Claude Valéry
Musique: Claude Valéry
Mais pour aimer les coquelicots Et n'aimer que ça... il faut être idiot ! |
Voici,
Lucien l'âne mon ami, une chanson sur une fleur et comme elle le dit
dans son titre, sur une de ces modestes fleurs des champs, que les
herbicides, pesticides et autres planticides avaient presque réussi
à éliminer, mais qui a résisté et reprend (du moins dans nos
régions) sa place au bord dans les champs et au bord des chemins :
c'est le coquelicot, petit pavot rouge.
Eh
bien, tu en peux pas savoir, Marco Valdo M.I. mon ami, comme ça me
fait rand plaisir une chanson où le coquelicot tient une belle
place… Moi qui ai toujours été si amoureux de cette petite fleur
que je lui ai place en mon cœur. Je l'ai si souvent contemplé tout
le long de ma longue route ; ils étaient là joyeux ou
mélancoliques suivant que le ciel était clair ou assombri.
Cette
fois, tu le verras sous les deux masques… Allègre en début de la
chanson, et terriblement triste, prêt à virer au loir, à la fin
d'icelle. Car il s'agit là d'un coquelicot qui raconte une belle et
terrifiante histoire… Une de ces histoires de la guerre que les
hommes (certains d'entre eux, tout au moins…) font aux femmes,
idiotement. C'est une histoire assez banale, au demeurant ; une
histoire où s’illustre l'envie de possession, le même désir que
celui qui conduit à vouloir dominer et la même pulsion qui pousse à
la richesse : l'histoire de l'assassinat d'une jeune femme par
un homme « qu'elle n'aimait pas » ; en clair, un
acte de pure et barbare violence. Qui plus est, racontée à
demi-mots par celui avec qui elle partageait amour et sentiment.
Grande
est ma douleur, grande est la bêtise de certains hommes. Ce sont des
barbares, des infantiles qui cassent le jouet qui leur résiste…
mais quand même, je me demande s'ils comprendront un jour que les
autres humains, les autres êtres vivants ne sont pas des jouets,
jamais. Et quand bien même, il s'agirait d'un objet matériel, il
serait déjà d'une stupidité phénoménale de le détruire.
Infantilisme et stupidité me semblent bien être les éléments
moteurs de l'avidité et de l'ambition qui conduisent la Guerre de
Cent Mille Ans. Plus que jamais reprenons notre tâche et tissons le
linceul de ce vieux monde avide, ambitieux, aride, infantile,
stupide, idiot, assassin et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Le
myosotis, et puis la rose,
Ce sont des fleurs qui disent quelque chose !
Mais pour aimer les coquelicots
Et n'aimer que ça... il faut être idiot !
Tu as peut-être raison ! Seulement voilà :
Quand je t'aurai dit, tu comprendras !
La première fois que je l'ai vue,
Elle dormait, à moitié nue,
Dans la lumière de l'été,
Au beau milieu d'un champ de blé.
Et sous le corsage blanc,
Là où battait son cœur,
Le soleil, gentiment,
Faisait vivre une fleur :
Comme un petit coquelicot, mon âme !
Comme un petit coquelicot.
Ce sont des fleurs qui disent quelque chose !
Mais pour aimer les coquelicots
Et n'aimer que ça... il faut être idiot !
Tu as peut-être raison ! Seulement voilà :
Quand je t'aurai dit, tu comprendras !
La première fois que je l'ai vue,
Elle dormait, à moitié nue,
Dans la lumière de l'été,
Au beau milieu d'un champ de blé.
Et sous le corsage blanc,
Là où battait son cœur,
Le soleil, gentiment,
Faisait vivre une fleur :
Comme un petit coquelicot, mon âme !
Comme un petit coquelicot.
C'est
très curieux comme tes yeux brillent
En te rappelant la jolie fille !
Ils brillent si fort que c'est un peu trop
Pour expliquer... les coquelicots !
Tu as peut-être raison ! Seulement voilà :
Quand je l'ai prise dans mes bras,
Elle m'a donné son beau sourire,
Et puis après, sans rien nous dire,
Dans la lumière de l'été,
On s'est aimés ! ... on s'est aimés !
Et j'ai tant appuyé
Mes lèvres sur son cœur,
Qu'à la place du baiser,
Il y avait comme une fleur :
Comme un petit coquelicot, mon âme !
Comme un petit coquelicot.
En te rappelant la jolie fille !
Ils brillent si fort que c'est un peu trop
Pour expliquer... les coquelicots !
Tu as peut-être raison ! Seulement voilà :
Quand je l'ai prise dans mes bras,
Elle m'a donné son beau sourire,
Et puis après, sans rien nous dire,
Dans la lumière de l'été,
On s'est aimés ! ... on s'est aimés !
Et j'ai tant appuyé
Mes lèvres sur son cœur,
Qu'à la place du baiser,
Il y avait comme une fleur :
Comme un petit coquelicot, mon âme !
Comme un petit coquelicot.
Ça
n'est rien d'autre qu'une aventure
Ta petite histoire, et je te jure
Qu'elle ne mérite pas un sanglot
Ni cette passion... des coquelicots !
Attends la fin ! tu comprendras :
Un autre l'aimait qu'elle n'aimait pas !
Et le lendemain, quand je l'ai revue,
Elle dormait, à moitié nue,
Dans la lumière de l'été,
Au beau milieu du champ de blé.
Mais, sur le corsage blanc,
Juste à la place du cœur,
Il y avait trois gouttes de sang,
Juste comme une fleur :
Comme un petit coquelicot, mon âme !
Un tout petit coquelicot.
Ta petite histoire, et je te jure
Qu'elle ne mérite pas un sanglot
Ni cette passion... des coquelicots !
Attends la fin ! tu comprendras :
Un autre l'aimait qu'elle n'aimait pas !
Et le lendemain, quand je l'ai revue,
Elle dormait, à moitié nue,
Dans la lumière de l'été,
Au beau milieu du champ de blé.
Mais, sur le corsage blanc,
Juste à la place du cœur,
Il y avait trois gouttes de sang,
Juste comme une fleur :
Comme un petit coquelicot, mon âme !
Un tout petit coquelicot.