LES PRISONNIERS
Version
française – LES PRISONNIERS – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson
allemande – Die Gefangenen – Theobald Tiger alias Kurt Tucholsky
– 1931
Texte
Theobald Tiger in Die Weltbühne, 14.04.1931, Nr. 15, S. 534.
Les entends-tu avaler, Dieu du ciel ? Ils sont assis sentant le moisi, ils mangent du moisi et Ils le prennent d'une cuillère en fer dans les gamelles officielles Pour l'amener à leur bouche privée. |
Les
entends-tu avaler, Dieu du ciel ?
Ils sont assis sentant le moisi, ils mangent du moisi et
Ils le prennent d'une cuillère en fer dans les gamelles officielles
Pour l'amener à leur bouche privée.
Ils sont assis sentant le moisi, ils mangent du moisi et
Ils le prennent d'une cuillère en fer dans les gamelles officielles
Pour l'amener à leur bouche privée.
Les
vois-tu trotter dans la cour, Seigneur ?
On les mène comme des chevaux, afin qu'ils ne meurent pas trop rapidement
Il importe qu'ils soient souffrants,
Il y a une bible dans le tiroir du pasteur.
Il leur lit de temps en temps une phrase ou deux
Croyant qu'il est meilleur qu'eux.
On les mène comme des chevaux, afin qu'ils ne meurent pas trop rapidement
Il importe qu'ils soient souffrants,
Il y a une bible dans le tiroir du pasteur.
Il leur lit de temps en temps une phrase ou deux
Croyant qu'il est meilleur qu'eux.
Sens-tu
comme ils souffrent ?
La nuit, des rêves troubles les harcèlent ;
Leur libido est en désordre,
Ils voient d'énormes sexes sur pattes
Et les poursuivent
La nuit, des rêves troubles les harcèlent ;
Leur libido est en désordre,
Ils voient d'énormes sexes sur pattes
Et les poursuivent
Oui,
ils ont failli – c'est vrai.
Aucun homme ne peut punir un autre, seulement lui infliger un tourment.
Car la dette et la punition ne viennent jamais au même moment.
Oui, ils ont failli, c'est vrai.
Aucun homme ne peut punir un autre, seulement lui infliger un tourment.
Car la dette et la punition ne viennent jamais au même moment.
Oui, ils ont failli, c'est vrai.
Oh
Dieu, vois !
Aie pitié, aie pitié des prisonniers !
L'homme qui condamne, n'a aucune pitié.
On doit le tourmenter, encore une fois,
Et même ainsi, rien ne serait encore réglé.
Les entends-tu, les vois-tu, les comprends-tu, les prisonniers ?
Aie pitié, aie pitié des prisonniers !
L'homme qui condamne, n'a aucune pitié.
On doit le tourmenter, encore une fois,
Et même ainsi, rien ne serait encore réglé.
Les entends-tu, les vois-tu, les comprends-tu, les prisonniers ?