jeudi 7 août 2014

LE BAL D'AURÉLIEN

LE BAL D'AURÉLIEN

Version française – LE BAL D'AURÉLIEN – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson italienne – Il ballo di Aureliano Modena City Ramblers - 1997




NESTOR CARTOLINI


Dédiée à Nestor Cartolini, commandant du « TupacAmaru », groupe de guérilla guévariste du Pérou.

Alberto Cottica explique : « Un certain Fujimori, d'origine japonaise mais né au Pérou, fut élu démocratiquement Président ; un beau jour, il décide de suspendre pour une durée indéterminé les élections et réalise une espèce d'auto-coup d'état. Il est le président et il gouverne. Il gouverne un peu bien et un peu mal. M. Cartolini pense qu'il gouverne plus mal que bien, et en ne trouvant pas une manière civile et démocratique pour protester vu que M. Fujimori contrôle aussi tant de « belles affaires », il décide d'occuper l'ambassade japonaise pendant une réception où il y a les diplomates de tout le monde. On les retient sans aucune violence, en libérant un peu à la fois pendant qu'ils cherchent une négociation avec les autorités péruviennes. Cette situation dure pendant environ un mois jusqu'à ce qu'un groupe spécialisé de commandos fait irruption et tue tous les guérilleros, Cartolini compris.

« Le bal d'Aurélien » raconte comment on peut arriver à un geste extrême quand on se trouve dans une situation extrême, sans juger, en cherchant à comprendre… »


Ce soir dans la rue résonne mon tambour.
On peut m'appeler partisan, bandit ou bien illuminé
Soldat d'une guerre perdue avant de commencer
Je suis la conscience sale, je suis un vieux paysan
Je suis l'ortie dans ton jardin, je suis l'indien, le mendiant,
Mes camarades sont déjà morts ou pourrissent en prison
Pourtant, je suis encore ici à crier au monde entier
« Vive la révolution ! » .

Les années passent, les mythes vieillissent, les murs s'écroulent.
Les drapeaux d'autrefois sont pendus dans les stades.
Les Japonais et les gringos font des affaires.
Tout maintenant est vendu aux multinationales.
Avec ces dollars, les Généraux organisent la répression.
Et nous, nous sommes encore ici à crier à la cantonade :
« Vive la révolution ! »

Ce soir dans la rue résonne mon tambour.

Avec une entaille à la tête, dans les villages je suis allé
Beaucoup de maisons se sont ouvertes, de nombreuses fois on a rappelé
La légende de Paddy Garcia, de celui qui ne cesse de rêver
Dans l'utopie de la révolte et n'est pas fatigué de lutter
Pour celui qui s'unit est la victoire ou le peloton d'exécution
Pourtant nous sommes encore ici à crier au monde entier
« Vive la révolution ! »

Ce soir dans la rue résonne mon tambour.

Maintenant tu peux m'appeler Aurélien, Don Quichotte ou Pancho Villa
Je suis un feu encore vif, je suis le hurlement de la guérilla
Je ne combats pas les moulins à vent et l'ennemi est devant moi
Ce soir j'offre un bal au monde entier
Les cloches donnent le signal, tout autour c'est la confusion
À présent au monde, je peux hurler
« Maintenant et toujours : Vive la révolution ! »


Ce soir dans la rue résonne mon tambour.