dimanche 25 janvier 2015

L'ASPIRANT CANCIONE À BICYCLETTE

L'ASPIRANT CANCIONE À

BICYCLETTE

Version française – L'ASPIRANT CANCIONE À BICYCLETTE – Marco Valdo M.I. – 2011




J'ai volé la bicyclette du lieutenant
Qui m'attendra longtemps.





Une extraordinaire chanson, que celle-ci où l'aspirant Cancione a volé la bicyclette du lieutenant et est parti en avant... Un exploit digne de notre ami le Soldat Chveik [[8859]], dont tu as chanté les mérites.


En effet, l'aspirant Cancione est comme un frère du brave soldat Chveik... et c'est tout à sa gloire. Et figure-toi, Lucien l'âne mon ami, que j'avais égaré cette traduction dans un coin perdu de l'immense mémoire de cet ordinateur… Je viens seulement de la retrouver des années plus tard. Un peu par hasard, il faut bien le dire. Voici donc l'histoire de ce joyeux cycliste… Un frère aussi de ce Hoopdriver de Wells, homme serein s'il en fût jamais, qui se lança dans une (depuis!) célèbre épopée aussi burlesque que cycliste ou de Benchley, qui s'en fut lui conquérir le Pôle Nord à bicyclette.


En vélo et à sa manière, lui aussi, comme nous, tisse le linceul de ce vieux monde où les guerres se suivent et les morts se ressemblent, monde infernal et cacochyme.


Heureusement !



Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.

Et vraiment Marco Valdo M.I. mon ami, tu es comme moi une vraie tête en l'air. Comment as-tu pu oublier de rapprocher cette canzone de la Chanson du Militaire à Bicyclette, de notre ami Ahmed Il Lavavetri. ….

Je me le demande encore…, dit Marco Valdo M.I. tout penaud.


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.



L'aspirant Cancione à bicyclette,
À la fin de la guerre, l'âme guillerette,
Rentre au pays par les voies détournées
Et l'accompagnent ces pensées :

Je suis fatigué de la guerre
Comme beaucoup sur cette terre
Tous à la maison, immédiatement
Et basta, on retourne.
Comme il est écrit justement.

J'ai volé la bicyclette du lieutenant
Qui m'attendra longtemps.
Je ne connais qu'une seule direction
En passant par Roma
Je veux rejoindre Pianura
Je vais au Sud, c'est ma destination

Cette guerre, c'est fini
Et nous, nous resterons ici
Nous sommes de plus en plus convaincus
Qu'il n'y a pas eu
De vainqueurs... Seulement des vaincus.

J'ai envie d'oublier tout ça
De recommencer, de rentrer chez moi,
De regarder le soleil couchant
De faire des enfants
De vivre sereinement.

Les bombes font du bruit
Elles couvrent les cris et les chants
Des oiseaux et des enfants
Et laissent en silence, alors,
Un silence de mort.

Mais si dans ce silence
D'abord, une personne, puis dix, puis mille
Hommes et femmes tous ensemble
Claquent des doigts
Le rythme de la paix surgira.
L'aspirant Cancione à bicyclette
À la fin de la guerre l'âme guillerette
Rentre au pays par les voies détournées
Et l'accompagnent ces pensées :