LA CHANSON DU SOLDAT
Poème : Gegham Saryan [Գեղամ Սարյան]
Musique : Ashot Satyan [աշոտ սաթյան]
Interprètes : 1. Arpenik Hakobyan [Արփենիկ Հակոբյան] – 2. SHANT TV, épisode Sahmanin [Սահմանին] /Al confine, 2016 – 3. Harutyun Mkrtchyan – 4. Carmen Balian
ARMÉNIE
Martiros Sarian – 1923
Le monument « Jamais plus de guerre »
Le monument a été érigé dans le parc de la Victoire à Erevan en 1975, à l’occasion du 30ᵉ anniversaire de la victoire dans la Seconde Guerre mondiale. Sur une plaque sont gravés les mots en arménien et en russe. Sur une population de 1,5 million d’habitants, 500 000 Arméniens ont combattu dans l’armée soviétique contre les Allemands. Environ la moitié ont été tués ou ont disparu. À titre de comparaison, l’armée américaine a compté 400 000 victimes sur une population de 130 millions d’habitants.
Vahan Khachikyan, le sculpteur de l’œuvre, n’a pas pu assister à l’inauguration. Il est mort dans un accident peu avant, à l’âge de 24 ans.
Aujourd’hui, le monument est dans un état de délabrement. Les proches du sculpteur l’entretiennent tant bien que mal. On n’en parle plus ; il figure sur la liste des reliques soviétiques gênantes. Peu de gens prêtent attention à son histoire et à sa signification.
La chanson
La chanson a été composée pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle était intitulé Karot [Կարոտ] / désir, d’après le livre de poèmes du même nom de Gegham Saryan. Quelque temps plus tard, le titre a été modifié pour devenir le titre actuel, La Chanson du Soldat.
Le poète Gegham Saryan
Son nom de naissance était Gegham Baghdasaryan. Il est né à Tabriz, en Iran, en 1902. Il a déménagé à Gyumri en Arménie à l’âge de vingt ans. Il a publié plus de 40 ouvrages de poésie. Il est décédé en 1976 à Erevan.
Je veux rentrer en avion chez moi,
Là, ma mère veillera sur moi,
Et je reverrai le ruisselet
Qui tant me manquait,
Qui au printemps recréera
De ses eaux cristallines
Des montagnes, la douce cavatine.
J’irai
à la source m’agenouiller
Dans les pâtures me coucher ;
Comme me manquent ces eaux fraîchies
Et les fleurs aux suaves fragrances,
Et nos vertes prairies,
Où dans mon enfance
Les vents m’ont embrassé !
Si
je ne tombe pas en me battant,
Le pays natal au cœur,
Très chère maman,
Je reviendrai certainement
Et je te réveillerai, sur l’heure,
D’un baiser plein de douceur
Et je te serrerai fort, maman.
Très chère maman,
Je reviendrai certainement
Et je te réveillerai, sur l’heure,
D’un baiser plein de douceur
Et je te serrerai fort, maman.