lundi 8 février 2016

LES FOURMIS

LES FOURMIS


Version française – LES FOURMIS – Marco Valdo M.I. – 2016
Chanson italienne – Le formicheGiorgio Laneve – 1976







Aux débuts des an
nées '70, dans la vague « cantautorale » (chansonnière) italienne qui aura duré, plus ou moins, jusqu'à la fin de la décennie pour ensuite succomber (même musicalement) lors des années de strontium de la décennie suivante, Giorgio Laneve représenta une voix certes menue et polie, mais avec des traits d'originalité (et d'authentique poésie). Ingénieur électronique de formation, Giorgio Laneve commença fort jeune et, pendant une certaine période, il jouit même d'une certaine popularité, sans jouer des coudes (moi-même je me rappelle d'avoir vu une allusion à lui dans le journal de Mickey Mouse, je ne plaisante pas). En 1970, à 24 ans à peine, arriva à l'improviste en second au alors très célèbre « Disque pour l'été » avec Amore dove sei?Amour où es -tu ? , qui reste probablement sa chanson la plus célèbre. Il fut même dénommé l'« auteur-compositeur de l'ère spatiale » dans une interview de la revue « Ciao 2001 ». Ses points de référence ? Pour sa référence à Georges Brassens (dont il traduisit et interpréta Marquise, en italien Bella Marchesa, quoique le texte soit composé de trois strophes de Corneille et pour la dernière, fort irrévérencieuse, de Tristan Bernard), Jacques Brel, Barbara (dont il traduisit quelques chansons), de Luigi Tenco, de Fabrizio De André ; mais je préfère de toute façon dire que la référence de Giorgio Laneve a été Giorgio Laneve lui-même, dont je suis – j'admets – particulièrement heureux de pouvoir accueillir quelque chose dans ce site. Depuis toujours attentif au monde des enfants, presque au terme de sa parabole musicale (reprise ensuite, presque à l'improviste, en 2015) enregistré pour Divergo de Mario de Luigi son LP « Accenti », passa presque inaperçu ; son dernier morceau enregistré, avant son retrait de l'activité en 1980, fut le motif musical d'un dessin animé, l'inspecteur Nasy. [RV]



Pour un peu de terre
Pour un peu de terreA éclaté la guerreA éclaté la guerreEt maintenant les fourmisS'affrontent en ennemis,En file indienne, se serrent
Sortant de la fourmilière.

Et d'un camp à l'autre,
Et d'un camp à l'autre,
Toutes vont à l'assaut,
Toutes vont à l'assaut
Et les morts et les blessés,
Sur les fleurs des prés,
Fauchés comme les foins,
Gisent sur le terrain.

Il n'y a que douleur,
Il n'y a que douleur
Pour vaincus et vainqueurs,
Pour vaincus et vainqueurs.
Pourtant, on recommencera,
Passé un an ou un mois,
À se déclarer la guerre
Pour ce peu de terre.