DINO CAMPANA – POÈTE SECRET
Version
française – DINO CAMPANA –
POÈTE SECRET – Marco
Valdo M.I. – 2019
Chanson
italienne – Dino
Campana – Massimo
Bubola – 1997
Pour
mieux comprendre le monde, ils échangeaient leurs yeux. Leurs lentilles de larmes, leurs lentilles de feu. |
Ce poète enfant, tant l’ont tué
Tant de critiques idiots, de poètes de salon.
Tant d’illustres collègues ont effacé son visage.
J’ai rêvé de Dino Campana, cette nuit
À la lune pâle avec le fantôme d’Ophélie
Pour mieux comprendre le monde, ils échangeaient leurs yeux.
Leurs lentilles de larmes, leurs lentilles de feu.
Lui ne voulait pas la paix et il ne voulait la guerre,
Seulement jeter ce pont entre l’infini et la terre ;
Lui ne voulait pas d’un amour pour s’abriter du ciel ;
Alors, il descendit en enfer pour se sauver du gel.
Hier, j’ai rêvé de Dino Campana.
Je voyais descendre du Falterona
Et tomber près de lui une étoile lointaine
Et couvrir de sang cette montagne noire.
Et de Dino Campana, nous avons lu le pénible sort
Dans les lumières les plus sombres, dans les plus claires ombres :
La douleur de l’enfant d’une mère distante,
Sa courte vie, sa longue mort.
Lui ne voulait pas la paix et il ne voulait la guerre,
Seulement jeter ce pont entre l’infini et la terre ;
Lui ne voulait pas d’un amour pour s’abriter du ciel ;
Alors, il descendit en enfer pour se sauver du gel.
Il n’a jamais eu le prix Nobel
Et aucun prix d’aucune sorte ;
C’était un poète des choses secrètes,
Des vagues immenses
Et oublié par les jours, il mourut à l’asile,
Où trop d’électrochocs ont brûlé ses rêves.