mercredi 24 avril 2019

DINO CAMPANA – POÈTE SECRET


DINO CAMPANA – POÈTE SECRET


Version française – DINO CAMPANA – POÈTE SECRET – Marco Valdo M.I. – 2019
Chanson italienne – Dino CampanaMassimo Bubola – 1997



Pour mieux comprendre le monde, ils échangeaient leurs yeux.
Leurs lentilles de larmes, leurs lentilles de feu.





Peu l’ont compris, beaucoup s’en sont moqués.
Ce poète enfant, tant l’ont tué
Tant de critiques idiots, de poètes de salon.
Tant d’illustres collègues ont effacé son visage.



J’ai rêvé de Dino Campana, cette nuit
À la lune pâle avec le fantôme d’Ophélie
Pour mieux comprendre le monde, ils échangeaient leurs yeux.
Leurs lentilles de larmes, leurs lentilles de feu.
Lui ne voulait pas la paix et il ne voulait la guerre,
Seulement jeter ce pont entre l’infini et la terre ;
Lui ne voulait pas d’un amour pour s’abriter du ciel ;
Alors, il descendit en enfer pour se sauver du gel.



Hier, j’ai rêvé de Dino Campana.
Je voyais descendre du Falterona
Et tomber près de lui une étoile lointaine
Et couvrir de sang cette montagne noire.



Et de Dino Campana, nous avons lu le pénible sort
Dans les lumières les plus sombres, dans les plus claires ombres :
La douleur de l’enfant d’une mère distante,
Sa courte vie, sa longue mort.



Lui ne voulait pas la paix et il ne voulait la guerre,
Seulement jeter ce pont entre l’infini et la terre ;
Lui ne voulait pas d’un amour pour s’abriter du ciel ;
Alors, il descendit en enfer pour se sauver du gel.
Il n’a jamais eu le prix Nobel
Et aucun prix d’aucune sorte ;
C’était un poète des choses secrètes,
Des vagues immenses
Et oublié par les jours, il mourut à l’asile,
trop d’électrochocs ont brûlé ses rêves.