J’Y ÉTAIS
Version
française – J’Y ÉTAIS – Marco Valdo M.I. – 2016
Dans
ce qui fut la tranchée,
Maintenant une flaque boueuse,
Le cadavre d'un soldat offre
Encore le seul support.
Maintenant une flaque boueuse,
Le cadavre d'un soldat offre
Encore le seul support.
La
mort sur son visage
Le dos seul encore visible
À côté de l’étroite planche,
Poussé, pas trébuché
L'officier.
Le dos seul encore visible
À côté de l’étroite planche,
Poussé, pas trébuché
L'officier.
Et
l’un contre l’autre s’affrontent
Deux hommes dans le champ
À qui le premier quittera cette vie ;
Mais tous deux, de toute façon, seront des héros.
Deux hommes dans le champ
À qui le premier quittera cette vie ;
Mais tous deux, de toute façon, seront des héros.
Et
la nuit, on les entend chanter
De la tranchée de l'autre côté.
Ainsi résonnent les voix
De l'ennemi.
De la tranchée de l'autre côté.
Ainsi résonnent les voix
De l'ennemi.
En ville, le soldat fait la fête
Avec ce qu'il a reçu,
Alors que dans tous lits de la ville,
On paye pour l’amour.
En sûreté, plus loin, à la capitale,
Le verre de vin à la main,
Les messieurs en haut-de-forme boivent à la santé
De la nation et de la patrie.
J'ai
trouvé là ma mort
Et bien que je vais être oublié,
Telle une boussole précise
Cette fois, elle indique
Mon chemin.
Et bien que je vais être oublié,
Telle une boussole précise
Cette fois, elle indique
Mon chemin.