L’AMOUR
À
LA NÉANDERTAL
Version
française – L’AMOUR À LA NÉANDERTAL – Marco Valdo M.I. –
2019
Chanson
anglaise – Make
Neanderthal love, not Neanderthal war !
– HOTLEGS –
1970
Dialogue
Maïeutique
Tu
sais, Lucien l’âne mon ami, moi, personnellement, ik persoonlijk –
je dis comme ça à cause du jeu de mot laid : « geen
ander taal » (« pas d’autre langue »),
qui est la revendication linguistique de nos amis flamands, et qui a
fait découvrir au monde l’homme de « geen ander taal »
– je suis un descendant direct de mes aïeux, des Mosans, sans
doute originaires des Pays de la Basse Meuse ou des Bouches de Meuse
et du Rhin, qui eux-mêmes par belles personnes interposées,
descendaient de la femme de Néandertal, Ainsi, nous sommes des
Néandertaliens par les femmes et plus que vraisemblablement aussi,
nous sommes des geenandertaliens anciens, mais des
« geenandertaliens » de fait – depuis comme on le voit
nous avons accepté d’autres langues.
Oh,
dit Lucien l’âne, quand on remonte par les femmes, c’est une
ascendance plus sûre, comme depuis fort longtemps, certains l’ont
compris.
Lucien
l’âne mon ami, quelques milliers d’années, – finalement,
c’est très peu de temps, à l’échelle de la vie, un instant et
même moins. Sauf
que nous autres, les « humains », on a peut-être éliminé
les autres sortes d’hominidés. Et si ce n’est pas le cas, car il
y a d’autres hypothèses à la disparition des Néandertaliens, nos
aptitudes aux génocides ne sont pas des supputations et
ce n’est pas qu’une question de couleur de peau. On
s’entremassacre pour bien d’autres motifs. Alors,
Néandertalien, Français, Italien ou Roumain, quelle importance,
tant qu’on jouit de l’existence.
Oh,
dit Lucien l’âne, tu as tout
à fait raison.
Pourquoi ne
dirait-on pas
tant qu’on est Américain, Indien, Africain ou Mélanésien, tant
qu’on vit (c’est le cas de le dire !), quelle importance ?
Certes,
Lucien l’âne mon ami, tant qu’on n’est pas populiste, qu’on
n’est pas nationaliste, qu’on n’est pas fasciste, tant qu’on
vit, quelle importance !
Oh,
dit Lucien l’âne, Jacques Brel, si tu te souviens, chantait aux
temps du
« Make love, not war »,
« Tant qu’on a que l’amour… », si, si, « Tant
qu’on a que l’amour… », autant dire rien dans les mains,
rien dans les poches, il y a quelque chose qui cloche. Ah, l’amour,
toujours l’amour et puis, quoi ? Monte là-dessus et tu verras
mon… Ach, so ! Assez flirté, baissez culotte !, disait
le reître en rut. Le
même Jacques Brel chantait aussi un peu plus tard : « Madame
promène son cul sur les remparts de Varsovie… », une
variante de « Faites l’amour, pas la guerre ou faites les
deux : mariez-vous ! ». Vian conseillait aux filles
« Ne
vous mariez pas, les filles ![[48856]] » ;
on
conseillera la même chose aux gars. Mais
au fait, pourquoi tu parles de tout ça ? Pourquoi tout ce
délire ? On
peut se le demander, avec juste raison, Marco
Valdo M.I.
mon ami. Que vient faire ici dans ce Pays Traduisan des Chansons
contre la Guerre, un « geenandertaalien » comme toi ?
Eh
bien, Lucien l’âne mon ami, car j’ai établi une version
française de cette
immortelle
chanson de langue anglaise que notre ami L’Anonimo Neanderthaliano
del XXXVI Secolo a.Cr. A a ramenée de sa lointaine époque. Je l’ai
fait par souci paléontologique et pour que ce chef-d’œuvre
ne reste pas ignoré des locuteurs de langue française et aussi, car
c’est un des premiers balbutiements de la culture spectaculaire et
des chansons contre la guerre, car son titre originel est :
« Make Neanderthal Love, not Neanderthal War ! », ce
qui se traduit évidemment par « Faites l’amour néandertal,
pas la guerre néandertal ! » – ou quelque chose
d’approchant et annonce furieusement ce
« Make love, not war ! » des années soixante du
siècle dernier – sentence
qui
eut raison de la Guerre du Vietnam .
Je te laisse la découvrir, mais
n’empêcha pas celles d’Irak, par exemple.
C’est
bien possible,
dit
Lucien l’âne, mais moi,
je la connaissais déjà depuis longtemps cette chanson et même,
depuis sa création
dans les cavernes de nos régions et
même
lors de sa
diffusion par les aèdes sur les routes du Péloponnèse.
À ce sujet, peut-être que notre ami Riccardo pourrait en retrouver
une version grecque. Cela dit, il nous faut reprendre notre tâche et
tisser le linceul de ce vieux monde oublieux, amnésique, humain,
trop humain et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Je
suis un homme de Néandertal,
Tu
es une femme de Néandertal,
Faisons
l’amour à la Néandertal
Dans
ce monde de Néandertals.
Je
suis un mec de Néandertal,
Tu
es une meuf de Néandertal,
Faisons
l’amour à la Néandertal
Dans
ce monde de Néandertals.
Je
suis un pey de Néandertal,
Tu
es une mey de Néandertal,
Faisons
l’amour à la Néandertal
Dans
ce monde de Néandertals.
Je
suis un papy de Néandertal,
Tu
es une mamie de Néandertal,
Faisons
l’amour à la Néandertal
Dans
ce monde de Néandertals.
Je
suis un pépé de Néandertal,
Tu
es une mémé de Néandertal,
Faisons
l’amour à la Néandertal
Dans
ce monde de Néandertals.
ad
libitum / ad libidinem !