samedi 10 août 2013

JE NE VAIS PAS À LA MINE

JE NE VAIS PAS À LA MINE



Version française - JE NE VAIS PAS À LA MINE – Marco Valdo M.I. – 2013
d'après la version italienne de Lorenzo Masetti d'une
Chanson colombienne (espagnol) – A la mina no voy - Quilapayún – 1969













La chanson – une chanson de mineurs colombiens – dit : « On achète les choses mais pas les hommes . », c'est bien vrai. On n'achète pas les hommes, il y a bien longtemps que ça ne se fait plus... Grosso modo, c'est interdit. Alors, on les loue à l'heure, à la journée, à la semaine, au mois...Car, finalement... C'est moins cher et moins contraignant ! Telle est la vérité, mon cher Lucien l'âne. Comme pour les autos, les maisons... À ceci près que bien que – aux dernières nouvelles – les hommes ne soient toujours pas devenus des choses, on les oblige à se louer eux-mêmes, on les oblige à être eux-mêmes les acteurs de leur aliénation, on les oblige à être quémandeurs et gare à eux, s'ils ne le font pas.






Si ça n'est pas un régime de travail obligatoire, si ça n'est pas une dictature et la dictature de l'humiliation suprême et de l'indignité imposée... Qu'est-ce tout cela, je demande.






Et en plus, écoute voir ça, Lucien l'âne mon ami, comme disait Ray Charles dans le film des Blues Brothers où il joue un marchand d'instruments de musique, je cite de mémoire en français : « Déjà que je suis juif et aveugle... Imaginez qu'en plus, je sois noir.... » [http://www.dailymotion.com/video/xcc81c_ray-charles-blues-brothers_music]... Donc, en plus d'être sordidement exploités comme mineurs , les gens de la chanson sont traités plus mal encore car ils sont noirs...






Le Système des humains est décidément complètement inique et fou. Nous les ânes, quand on discute entre nous, on se dit qu'il faudrait purement et simplement le détruire et en mettre en place un autre où les humains se respecteraient, respecteraient les autres espèces et la planète. Je suppose que pour cela, il faudra mettre fin à la fin de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres afin d'en tirer le maximum de profits, de richesses, de privilèges... Alors, il nous faut sans délai reprendre notre tâche et tisser le linceul de ce vieux monde exploiteur, aliénateur, humiliant, indigne et cacochyme.









Heureusement !






Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane




Le blanc vit dans sa maison
De bois avec balcon.
Le noir dans une hutte de paille
Sans portail.

Et même si mon maître me tue
À la mine, je n'irai pas,
Moi, je ne veux pas
Mourir dans une caverne.

Don Pedro est ton maître
Il t'a acheté : tu es sa chose.
On achète les choses
Mais pas les hommes .

Dans la mine l'or brille
au fond de la galerie,
Le blanc a tout emporté
Au noir, la douleur est restée.




Quand je rentre de la mine
Épuisé d'avoir tant poussé
Je retrouve ma noire triste,
De Dieu abandonnée
Et mes petits nègres affamés
Pourquoi tout cela, je demande ?