PETITE
LEÇON D'ÉCONOMIE POLITIQUE
Version
française – PETITE LEÇON D'ÉCONOMIE POLITIQUE – Marco Valdo
M.I. – 2013
d'après
la version italienne - "Semplici lezioni di economia politica"
– de Gian Piero Testa – 2013
d'une
chanson grecque – Απλά μαθήματα πολιτικής
οικονομίας – Loukianos Kilaidonis / Λουκιανός Κηλαηδόνης –
1975
Texte
de Yannis Negrepondis
Musique de Loukianòs Kilaidonis
Interprètes: Alekos Màndilas, Loukianòs Kilaidonis, Pitsa Konitsioti, Kostas Thomaìdis
Disque: Απλά μαθήματα πολιτικἠς οικονομίας, 1975
Musique de Loukianòs Kilaidonis
Interprètes: Alekos Màndilas, Loukianòs Kilaidonis, Pitsa Konitsioti, Kostas Thomaìdis
Disque: Απλά μαθήματα πολιτικἠς οικονομίας, 1975
Nous
souvenons-nous encore de Bertolt Brecht ? « Apprends ce qui est
le plus simple ! Pour ceux dont le temps est venu, il
n'est jamais
trop tard !
Apprends l'abc ; ça ne suffit pas, mais
apprends-le
! Et ne te lasse pas ! Commence ! Tu dois savoir tout !
Tu dois
prendre le pouvoir.
Apprends, homme à l'hospice !
Apprends,
homme en prison !
Apprends, femme en cuisine ! Apprends,
sexagénaire ! Tu dois prendre le pouvoir. Fréquente l'école,
sans-abri !
Acquiers le savoir, toi qui as froid !
Affamé,
empoigne le livre : c'est une arme.
Tu dois prendre le pouvoir.
N'aie pas peur de questionner, camarade !
Ne te laisse pas
influencer,
vérifie toi-même !
Ce que tu n'apprends pas par
toi-même, tu ne le sauras pas. Contrôle le compte,
c'est toi qui
dois le payer. Mets le doigt sur chaque mot,
demande : et ceci,
pourquoi ?
Tu dois prendre le pouvoir ».
Brecht
disait cela en 1933, une année mortelle. En 1975, avec dans le dos,
la sombre période des Colonels, Yannis Negrepondis et Loukianòs
Kilaidonis devaient avoir pensé que, dans le septennat précédent,
les Grecs avaient manqué trop de leçons et qu'était venu l'instant
de rafraîchir l'abc du peuple. Ils publièrent ce disque rapide,
pédagogique, gnomique, ultra-idéologique – si l'on veut -, mais
amusant, ironique, optimiste au fond ; et pourquoi ne pas
l'être, optimistes, quand on respirait encore les émanations de
l'ivresse et on pouvait rêver que, avec la liberté retrouvée, on
pourrait même vaincre l'injustice du système ? Qui ne s'est jamais
engagé dans ce passage du Nord-Ouest pour atteindre l'Océan
Pacifique et ensuite se retrouver emprisonné dans les glaces et
découvrir que le passage était encore une fois un malencontreux
aller simple ? Ultra-idéologique, ai-je dit : mais, en réalité, je
ne sais pas très bien ce que ça peut vouloir dire. Aujourd'hui il
m'arrive – il m'arrive, malheureusement – de lire les articles
des « terminators » des idéologies du XX siècle : les
Panebianco, Ostellino, Zingales… [Disons, dit Lucien l'âne, que ce
sont des « His Master Voices »... Les perroquets du
capital. Sur ce même thème, je me rappelle l'éclairante chanson
Les lanternes libérales [[7920]]]. Et bien, mais eux aussi
enseignent son abc à la bourgeoisie, et proposent leurs formulettes
libéralisantes et globalisantes indépendamment de toute
considération de la réalité factuelle, et sans le moins du monde
s'apercevoir que ces dernières (formulettes), en étant vastement
mises en pratique sans aucun recours à leurs sages conseils, ne
fonctionnent pas ; mais qui s'en soucie… L'idéologisme, on
sait, est vice d'autrui ; certes pas de qui possède la science,
ou – peut-être il vaut-il mieux dire – la formule magique et
bonne à tout.
Du
point de vue spéculatif, je n'arrive pas à saisir de différences
de méthode entre les articles bourgeois du Corriere et ceux
prolétariens de Lotta Comunista, qu'un temps je lisais pour l'avoir
achetée, et que j'achetais car je n’avais pas le cœur d'envoyer
au diable les jeunes camarades qui, comme de zélés Témoins de
Jéhovah, sonnaient à ma porte le dimanche matin. Mais il y a une
différence, de toute façon. La prédication idéologique des
anti-idéologues du Corriere a accompagné un colossal transfert de
richesse nationale, de sorte qu'aujourd'hui 10% de la population en
possède 50% (avec le résultat que le Pays est dans l'ensemble
beaucoup plus pauvre et, horreur, beaucoup moins compétitif sur la
décisive scène mondiale) ; tandis que les autres, au moins, ont
tapé sur le clou – un incontestable clou – disant que « qui
a faim, a raison », comme le dit – voyez un peu – un
proverbe populaire grec.
Dans
ces limites – et avec cette appréciation – relisons et
réécoutons, après presque quarante ans, le disque rouge de
Kilaidonis-Negrepondis. Il est vraiment élémentaire, exactement
comme il se proposait d'être ; mais j'ai la sensation que, dans
la tourmente en cours, il ait encore des choses à dire. (gpt)
S'agissant de leçons élémentaires, il n'y a pas besoin de notes. Mais peut-être l'une ou l'autre peut être utile. Pour bien comprendre, la troisième chanson, l'avant-dernière strophe qui parle d'un conte long et emmêlé, c'est-à-dire la lutte des classes, il faut savoir que, alors que les contes italiens qui se terminent bien recourent à la sentence finale : « et ils vécurent heureux et contents » (les français à « Ils furent heureux et eurent beaucoup d'enfants »), les grecs disent : « et ils vécurent bien et nous encore mieux ». En ajoutant le fait que, mieux s'entend comme devrait être le résultat final – lorsqu'il adviendra – de la guerre de cent mille ans.
Fortes
paroles … que la musique ne rend pas. Très belle cependant et
c'est un travail considérable de GPT.
Je
comprends, Krzysiek Wrona, tes réserves sur la contribution musicale
de Kilaidonis. Mais essaye d'imaginer que ces textes, en grande
partie sérieux et tous terriblement catéchétiques, étaient
modulés sur une musique qui en reflétait – autant sérieusement –
les profondes vérités… Deux paris insoutenables. Mais ainsi,
entre le sérieux et facétieux, entre le puéril et l'épique, le
message devient plus fluide, selon moi. Et il a plus de probabilité
d'approcher le sens. Et on ne peut pas, d'autre part, demander à un
artiste, dont la nature profonde est sarcastique et farceuse, de se
faire tout à coup grave et prophétique. Mais essaye de les
réécouter plusieurs fois, ces chansons et tu t'apercevras que, ne
fois après l'autre,ils se font plus convaincants. Merci pour les
mots d'appréciation.
Gian Piero Testa - 21/8/2013 - 21:25
Gian Piero Testa - 21/8/2013 - 21:25
1-
ARITHMÉTIQUE ÉLÉMENTAIRE
(Interprète Alekos Màndilas)
(Interprète Alekos Màndilas)
Un
plus un font deux
Pas besoin d'un grand cerveau
Un plus un font deux
Pas besoin d'un grand cerveau
Deux plus un font trois
Si ça ne suffit pas, fais la grève.
On te prend dix, on te rend un
Qui donc l'appelle justice cette chose-là
On te prend, on te rend un
Qui donc l'appelle justice cette chose-là
Pas besoin d'un grand cerveau
Un plus un font deux
Pas besoin d'un grand cerveau
Deux plus un font trois
Si ça ne suffit pas, fais la grève.
On te prend dix, on te rend un
Qui donc l'appelle justice cette chose-là
On te prend, on te rend un
Qui donc l'appelle justice cette chose-là
Un
plus un font deux
Pas besoin d'un grand cerveau
Un plus un font deux
Pas besoin d'un grand cerveau
Dix fois mille dix mille
Et seulement mille pour mille ouvriers.
Donc neuf mille, neuf fois mille
Voilà ce qu'on appelle la plus-value.
Donc neuf mille, neuf fois mille
Voilà ce qu'on appelle la plus-value.
Pas besoin d'un grand cerveau
Un plus un font deux
Pas besoin d'un grand cerveau
Dix fois mille dix mille
Et seulement mille pour mille ouvriers.
Donc neuf mille, neuf fois mille
Voilà ce qu'on appelle la plus-value.
Donc neuf mille, neuf fois mille
Voilà ce qu'on appelle la plus-value.
Un
plus un font deux
Pas besoin d'un grand cerveau
Un plus un font deux
Pas besoin d'un grand cerveau
Six plus deux, huit personnes
L'affamé roule de gros yeux
Six fois six trente-six
Pour le capital, ce sera toujours une aubaine.
Six fois six trente-six
Pour le capital, ce sera toujours une aubaine.
Pas besoin d'un grand cerveau
Un plus un font deux
Pas besoin d'un grand cerveau
Six plus deux, huit personnes
L'affamé roule de gros yeux
Six fois six trente-six
Pour le capital, ce sera toujours une aubaine.
Six fois six trente-six
Pour le capital, ce sera toujours une aubaine.
Un
plus un font deux
Pas besoin d'un grand cerveau
Un plus un font deux
Pas besoin d'un grand cerveau
Quand le capital courra des risques
Il renverra ton fils à la guerre.
Il y a toujours une loi pour te lier les mains
Quand les choses se compliquent pour eux.
Il y a toujours une loi pour te lier les mains
Quand les choses se compliquent pour eux.
Pas besoin d'un grand cerveau
Un plus un font deux
Pas besoin d'un grand cerveau
Quand le capital courra des risques
Il renverra ton fils à la guerre.
Il y a toujours une loi pour te lier les mains
Quand les choses se compliquent pour eux.
Il y a toujours une loi pour te lier les mains
Quand les choses se compliquent pour eux.
2
– LE SYSTÈME
(Interprète Loukianòs Kilaidonis)
(Interprète Loukianòs Kilaidonis)
Que
ceci jamais ne te sorte de la tête
Tu donnes en location au mécanisme
Tes mains comme deux moteurs
Que cela te plaise ou pas où il y a une machine,
Il n'y a pas humanisme
Ni à plus forte raison, de cœur.
Tu donnes en location au mécanisme
Tes mains comme deux moteurs
Que cela te plaise ou pas où il y a une machine,
Il n'y a pas humanisme
Ni à plus forte raison, de cœur.
Que
ceci jamais ne te sorte de la tête
Tu donnes en location au mécanisme
Tes mains comme deux moteurs
Que cela te plaise ou pas où il y a une machine,
Il n'y a pas humanisme
Ni à plus forte raison et de cœur.
Tu donnes en location au mécanisme
Tes mains comme deux moteurs
Que cela te plaise ou pas où il y a une machine,
Il n'y a pas humanisme
Ni à plus forte raison et de cœur.
3
– SAUT RÉVOLUTIONNAIRE
(Interprète Pitsa Konitsioti)
(Interprète Pitsa Konitsioti)
D'aïeuls
en aïeules
De génération en génération
Qu'on s'arrête ou qu'on bouge
Toujours plus à chaque génération
Ils nous appauvrissent et ils prospèrent.
De génération en génération
Qu'on s'arrête ou qu'on bouge
Toujours plus à chaque génération
Ils nous appauvrissent et ils prospèrent.
Anxieux
ceux avec les gros billets
Nous maugréons avec la petite monnaie
Tu vois, pour eux, c'est la fête
Et il nous reste à gratter nos têtes.
Nous maugréons avec la petite monnaie
Tu vois, pour eux, c'est la fête
Et il nous reste à gratter nos têtes.
Dit
Marx et alors, viendra l'action
4
– LES SCRUPULES
(Interprète Kostas Thomaìdis)
(Interprète Kostas Thomaìdis)
Distingue
une fois pour toutes
Ce qu'est la valeur, ce qui est juste
Et n'écoute pas ceux qui mesurent
Avec leurs mètres et te trompent.
Ce qu'est la valeur, ce qui est juste
Et n'écoute pas ceux qui mesurent
Avec leurs mètres et te trompent.
Distingue
depuis le commencement
Quelle est ta juste place.
Seul le droit de ta classe
Est viril et franc.
Quelle est ta juste place.
Seul le droit de ta classe
Est viril et franc.
5
– LA PATRIE
(Interprète Alekos Màndilas)
(Interprète Alekos Màndilas)
La
patrie est un navire
Qui tous nous transporte
Sur le pont supérieur, la bonne classe
Puisque c'est elle qui commande
Qui tous nous transporte
Sur le pont supérieur, la bonne classe
Puisque c'est elle qui commande
En
bas, le petit peuple
Moteurs, cuisine, cambuse,
Sur le pont supérieur, la bonne classe
Puisque c'est elle qui commande
Moteurs, cuisine, cambuse,
Sur le pont supérieur, la bonne classe
Puisque c'est elle qui commande
Doucement
la mer, doucement
Le bateau file au vent
Pour ceux d'en haut, c'est la fête
Pour le petit peuple, la tristesse.
Le bateau file au vent
Pour ceux d'en haut, c'est la fête
Pour le petit peuple, la tristesse.
La
mer forcit aille, aille
La
patrie est un navire
Qui tous nous transporte
La formule fonctionne assez bien
Et la « populace » – à mâcher – n'a plus rien !
Qui tous nous transporte
La formule fonctionne assez bien
Et la « populace » – à mâcher – n'a plus rien !
6
– LE CONTRAT
(Interprète Loukianòs Kilaidonis)
(Interprète Loukianòs Kilaidonis)
Qui
peut le dire
Qui ose le dire
quel parfait asservissement
économique et politique
Signifie cet engagement
Qui ose le dire
quel parfait asservissement
économique et politique
Signifie cet engagement
C'est
un montant risible
Pour un contrat de cinquante ans
Quand à ces seigneurs
On offre les bras des travailleurs
Pratiquement gratuitement
Pour un contrat de cinquante ans
Quand à ces seigneurs
On offre les bras des travailleurs
Pratiquement gratuitement
Quand
ce dernier t'aura imposé
L'exclusivité
Tu ne pourras accepter d'autres
Avec qui collaborer
Sur le terrain de la politique
Ou de l'échange économique
L'exclusivité
Tu ne pourras accepter d'autres
Avec qui collaborer
Sur le terrain de la politique
Ou de l'échange économique
Et
le mal à la racine
Si on le veut affronter
Il faudra le frapper fermement
Économiquement et politiquement
Si on le veut affronter
Il faudra le frapper fermement
Économiquement et politiquement
8
– LE CADEAU
(Interprète Alekos Màndilas)
(Interprète Alekos Màndilas)
La
drachme que le patron
Va, va, va t'offrir...
Il ne se décidera à ce don
Que s'il en tire
Deux ou trois fois plus encore
Va, va, va t'offrir...
Il ne se décidera à ce don
Que s'il en tire
Deux ou trois fois plus encore
Donc
si même ton patron
Semble te vouloir du bien
Pense que c'est de ton travail
Que tout cela provient
Semble te vouloir du bien
Pense que c'est de ton travail
Que tout cela provient
9
– COMPROMISSION
(Interprète Kostas Thomaìdis)
(Interprète Kostas Thomaìdis)
Notre
patron a invité
Stratis le jeune effronté
Il lui a dit couche-toi et sois prudent
Et s'est aligné prudemment.
Stratis le jeune effronté
Il lui a dit couche-toi et sois prudent
Et s'est aligné prudemment.
On
nous l'a servi ainsi
Nous le présentons ainsi
Et jusqu'à tant que nous mourrons
Nous le refuserons
Nous le présentons ainsi
Et jusqu'à tant que nous mourrons
Nous le refuserons
D'individu
à individu
Selon profession métier
Religion recettes et idéologie
Changent les sens de honnêteté
Selon profession métier
Religion recettes et idéologie
Changent les sens de honnêteté
L'écrivain
a sa propre idée de l'honnêteté
Le prêtre entend tout autre chose par honnêteté
Et celle de l'idéologue diffère
De celle du soldat mercenaire
Le prêtre entend tout autre chose par honnêteté
Et celle de l'idéologue diffère
De celle du soldat mercenaire
Ce
qui paraît honnête
Au capitaliste
Pour le travailleur
Est une indécence
Qui vit pourtant dans le coeur
D'un petit propriétaire
Au capitaliste
Pour le travailleur
Est une indécence
Qui vit pourtant dans le coeur
D'un petit propriétaire
Ne
serait pas une monstruosité
La
monogamie est à l'honneur
Mais seulement chez le paria
Tandis que pour le bourgeois
Ou l'entrepreneur
C'est un état pas naturel
C'est une histoire très vieille
Mais seulement chez le paria
Tandis que pour le bourgeois
Ou l'entrepreneur
C'est un état pas naturel
C'est une histoire très vieille
L'émigration
est une solution
Quand l'inoccupation
Frappe notre pays
Mais à l'économie
Que coûte-t-elle ?
L'émigration est une solution
Mais au plan individuel
Quand l'inoccupation
Frappe notre pays
Mais à l'économie
Que coûte-t-elle ?
L'émigration est une solution
Mais au plan individuel
Quand
travailleur tu t'en vas
À dix-huit ans déjà
Dans ton pays encore
Tu es un poids mort
Et malgré ce que tu as coûté
À ta patrie, à son peuple
Tu donnes à un pays étranger
Ton activité
À dix-huit ans déjà
Dans ton pays encore
Tu es un poids mort
Et malgré ce que tu as coûté
À ta patrie, à son peuple
Tu donnes à un pays étranger
Ton activité
Solution
du désespoir
Pour toi l'émigration
Met fin à ton chômage
Mais ta patrie, elle,
Elle l'endommage
L'émigration est une solution
Seulement au plan individuel
Pour toi l'émigration
Met fin à ton chômage
Mais ta patrie, elle,
Elle l'endommage
L'émigration est une solution
Seulement au plan individuel
En
paroles, il y a travailler
Travailleur
et contremaître
Mais la boue que tu dois labourer
Pèse-t-elle pareil sur celui qui commande ?
Mais la boue que tu dois labourer
Pèse-t-elle pareil sur celui qui commande ?
En
paroles, il y a fantassin
Infanterie et cavalerie
Mais est-ce le même destin
Quand survient la boucherie ?
Infanterie et cavalerie
Mais est-ce le même destin
Quand survient la boucherie ?
Il
y a des étudiants. En paroles
Étudiants et ouvriers une seule chose
Mais voyons voir si dans la vie
Ils se tiendront compagnie
Étudiants et ouvriers une seule chose
Mais voyons voir si dans la vie
Ils se tiendront compagnie
En
paroles, celui d'en haut est bon
celui d'en bas aussi
Mais voyons voir s'ils te diront
Assieds-toi ici toi aussi
celui d'en bas aussi
Mais voyons voir s'ils te diront
Assieds-toi ici toi aussi
Ainsi
parlait le bourgeois
Et juste à côté, le petit bourgeois
De sa grande tête acquiesçait
Mais le prolétaire
Malheureux de tout ce qu'il avait vu
Souriait amer
Car même l'autre chose et l'autre manière
Où quelquefois, il entrevoyait la lumière
D'une façon ou d'une autre le dupaient
Et juste à côté, le petit bourgeois
De sa grande tête acquiesçait
Mais le prolétaire
Malheureux de tout ce qu'il avait vu
Souriait amer
Car même l'autre chose et l'autre manière
Où quelquefois, il entrevoyait la lumière
D'une façon ou d'une autre le dupaient
Faits
et événements
Car le bien, c'est évident
Pour lui sera un absolu
Car le bien, c'est évident
Pour lui sera un absolu
Qui
la mène à l'absolu
Et
vu que le juste et le bien
Sont relatifs. À l'évidence,
La question n'est jamais que certain
En ait l’intelligence
Sont relatifs. À l'évidence,
La question n'est jamais que certain
En ait l’intelligence
Au
cas où tu serais contraint
D'offrir à ton voisin
De juger si le bien effectif
Est absolu ou relatif.
D'offrir à ton voisin
De juger si le bien effectif
Est absolu ou relatif.
Les
temps sont troubles. Travailleur, prends garde.
Tiens l’œil toujours en éveil
Tiens l’œil toujours en éveil
Ennemis et amis. Travailleur, prends garde.
Tiens l’œil toujours en éveil
Tiens l’œil toujours en éveil
Ennemis et amis. Travailleur, prends garde.
Derrière
Franco, Mussolini, Hitler
Ce sont d'autres, toujours les mêmes
Toujours les mêmes capitalistes
Dont la cible, c'est toi prolétaire.
Ce sont d'autres, toujours les mêmes
Toujours les mêmes capitalistes
Dont la cible, c'est toi prolétaire.
Ceux-là
payeront, quoi qu'il arrive,
En argent ou sous d'autres formes,
Car dans les mêmes sombres ténèbres
Travailleur, toujours ils te serrent.
En argent ou sous d'autres formes,
Car dans les mêmes sombres ténèbres
Travailleur, toujours ils te serrent.
Et
qui, travailleur, pour cible te prendront.