jeudi 15 février 2018

Trump de Moumout


Trump de Moumout


Chanson française – Trump de Moumout – Marco Valdo M.I. – 2018








Dialogue Maïeutique


Salut à toi, Marco Valdo M.I. mon ami, quel bon vent t’amène ici aujourd’hui ?

Salut à toi, mon ami Lucien l’âne parvenu sur tes petits sabots depuis la plus haute Antiquité, comme je l’avais annoncé l’autre jour, j’ai achevé cette chanson « Trump de Moumout ». L’idée m’en était venue en me remémorant la chanson de Georges Brassens intitulée « Corne d’Aurochs » ; je m’étais attelé à en faire une parodie afin de stigmatiser comme il se doit un certain monsieur Trump, éminent porteur de moumoute ; ici, nommé Moumout Trump. Il me plaît de préciser qu’une moumoute est une sorte de perruque mal fagotée qui dessert celui qui la porte, bien plus qu’elle ne lui redonne sa pilosité perdue.

Un remède de charlatan pour l’alopécie, dit en gloussant de plaisir Lucien l’âne. Il me semble cependant que l’exégèse de ce nom ne s’arrête pas là.

En effet, Lucien l’âne mon ami, chaque élément de ce nom comporte sa propre aura, dévoile tout un arrière-plan qui n’est pas sans rapport avec celui de Corne d’Aurochs, à savoir la préhistoire, car le personnage visé par la parodie, alias Moumout Trump, m’a tout l’air d’être un homme des cavernes, égaré dans le siècle.

Marco Valdo M.I. mon ami, laisse-moi te dire que tu n’est pas correct avec les hommes des cavernes ; c’étaient des gens des temps anciens, mais c’étaient des gens biens.

Sans doute, Lucien l’âne et je le regrette ; mais celui que je vise, je te le dis clairement, est un abruti – intellectuellement et moralement ; tout ce qu’il dit et tout ce qu’il fait le démontre. Reprenons donc où nous en étions. Son patronyme habituel – Trump – lui est conservé, mais il faut tenir compte de la relation entre les deux termes. Au temps de l’auroch préhistorique, comme tu dois le savoir, vivait le mammouth, une très grosse bête et ce délicat mammifère était un proboscide, c’est-à-dire un animal affublé d’une trompe.

Oh, s’esclaffe Lucien l’âne, je vois : une trompe de mammouth – Trump de Moumout. Je pense quand même que la chanson ne s’arrête pas là.

Bien sûr que non, rétorque Marco Valdo M.I., tu la découvriras bientôt. Sache cependant qu’elle fait une sorte d’analyse du sujet. Elle insinue qu’il n’arrive pas à la cheville de Johnny (Hallyday) – « Tout le monde ne peut pas s’appeler Johnny, okay, okay ! », que son génie s’exerce dans le lieu réservé à la merde (ramené des grandioses eaux du Mississippi à celles de la chasse d’eau domestique) – « C’étaient les eaux du cabinet, okay, okay ! », qu’il gonfle sa sexymanie débridée auprès de dames terrorisées – « sur les femmes nues des télés, okay, okay ! Il entraîne sa rigidité, okay, okay ! », qu’il va redorer ses finances au Kremlin – « il a un de ses amis, okay, okay ! Très haut placé en Russie, okay, okay ! » et qu’il y trouve des crédits – « les jours de pénurie, okay, okay ! Il cherche des crédits chez lui, okay, okay ! » et de l’aide pour ses ambitions politiques – « C’est avec l’aide de cet antipathique, qu’il fit une campagne politique et devint président des États d’Amérique. Trump de Moumout ! », qu’il est momentanément président, tout en lui rappelant qu’il est petit-fils d’immigré palatin – « Son grand-père était un Allemand, okay, okay ! Qui avait émigré il y a longtemps, okay, okay ! » et qu’une fois qu’il sera sorti de charge, on s’empressera de l’oublier – « Quand il rendra son mandat national Et foutra aux gens une paix royale, Le monde oubliera ce pantin infernal, Trump de Moumout ! »

Si ce n’est pas déjà le cas, dit Lucien l’âne, car vraiment, c’est à se demander comment ils ne l’ont pas encore tout simplement interné. Enfin, pour ce qui nous concerne, il nous faut rependre notre tâche et tisser le linceul de ce vieux monde abruti, inconscient, caricatural, vaniteux et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane




Il avait nom Trump de Moumout, okay, okay !
Tout le monde ne peut pas s’appeler Johnny, okay, okay !
Il avait nom Trump de Moumout, okay, okay !
Tout le monde ne peut pas s’appeler Johnny, okay, okay !
En le regardant avec un œil de poète,
On aurait pu croire à son frontal de prophète,
Qu’il a les eaux du Mississippi dans la tête,
Trump de Moumout !

Mais que le monde lui pardonne, okay, okay !
Ce sont les eaux du cabinet, okay, okay !
Que le monde lui pardonne, okay, okay !
Ce sont les eaux du cabinet, okay, okay !
Il proclame à sons de trompe à tous les carrefours :
« Il n’y a que moi qui sais bien faire l’amour !
La virilité, c’est une affaire de balourd ! »,
Trump de Moumout !

Il poursuit les demoiselles, okay, okay !
De ses obsessions sexuelles, okay, okay !
Et sur les femmes nues des télés, okay, okay !
Il entraîne sa rigidité, okay, okay !
Petit à petit, okay, okay !
On a tout su de lui, okay, okay !
On a su qu’il était enfant de l’Amérique,
Qu’il est incapable de freiner sa trique
Face à une actrice pornographique,
Trump de Moumout !

Qu’il a un de ses amis, okay, okay !
Très haut placé en Russie, okay, okay !
Et que les jours de pénurie, okay, okay !
Il cherche des crédits chez lui, okay, okay !
C’est avec l’aide de cet antipathique,
Qu’il fit une campagne politique
Et devint président des États d’Amérique,
Trump de Moumout !

Son grand-père était un Allemand, okay, okay !
Qui avait émigré il y a longtemps, okay, okay !
Son grand-père était un Allemand, okay, okay !
Qui avait émigré il y a longtemps, okay, okay !
Quand il rendra son mandat national
Et foutra aux gens une paix royale,
Le monde oubliera ce pantin infernal,
Trump de Moumout !

Alors le peuple en rigolant, okay, okay !
Elira son remplaçant, okay, okay !
Alors sa femme en souriant, okay, okay !
Elira son remplaçant, okay, okay !

Corne d’Aurochs


Corne d’Aurochs

Chanson française – Corne d’AurochsGeorges Brassens  – 1953





Ah, mon cher ami Lucien l’âne, ce matin, il y avait dans le répertoire des Chansons contre la Guerre, 54 chansons de Georges Charles Brassens. Si, si, son second prénom est bien Charles, mais généralement, on l’ignore.

Oui, dit Lucien l’âne en riant, et alors ?

Alors ? Rien, c’est Charles, reprend Marco Valdo M.I. en riant à son tour. Enfin, si ! Je vais en insérer une cinquante-cinquième, une chanson énorme, quasiment historique et même, par certain côté, préhistorique, dont on se demande comment elle a pu être ignorée de ce site encyclopédique. Et j’insiste, proprement au titre de chanson contre la guerre. J’ai découvert qu’elle ne s’y trouvait pas au moment où j’écrivais une parodie que j’insérerai prochainement et que j’ai intitulée : « Trump de Moumout ».

Certes, certes, dit Lucien l’âne en pouffant plus encore, mais tu ne m’as toujours pas dit de quelle chanson il s’agit. Bref, fais court et donne-moi son titre et deux trois indications de ton cru, si elle les nécessite.

Eh bien, Lucien l’âne mon ami, tu as parfaitement raison, j’avais omis de mentionner son titre et il s’agit donc de « Corne d’Aurochs », qui figure parmi les premières chansons de Brassens. Et elle mérite en effet quelques explications. D’abord, ce titre « Corne d’Aurochs », l’auroch – parfois nommé l’ure – est ce bovidé ancien qui courait dans les plaines d’Europe du temps des rhinocéros laineux et de Cro-Magnon, ou approximativement.

Je sais très ce que sont les aurochs, dit Lucien l’âne hilare, j’en ai croisé tellement. Je peux même te dire que les mâles étaient particulièrement impressionnants avec leurs cornes en forme de guidon de vélo hollandais qui pouvaient atteindre plus d’un mètre d’envergure.

Ensuite, souffle Marco Valdo M.I., ce « Corne d’Aurochs » est le surnom d’un ami de Georges Brassens aux temps du Parti Préhistorique (http://brassenspolitique.free.fr/) que cette bande de joyeux lurons anarchistes avaient fondé.

Ça me rappelle, dit Lucien l’âne en se poilant, d’autres partis du genre dont on m’a dit le plus grand bien : le Parti d’en Rire de Pierre Dac et Francis Blanche, le Parti des Cons (Patrick Font et Philippe Val) et même, le Parti de Blanche Neige et des Sept Nains, dont, si mon souvenir est exact, on te fit l’idéologue malgré toi.

En effet, Lucien l’âne mon ami, tu as une mémoire si gigantesque que j’en viens à penser que la mémoire d’âne est plus puissante que celle de mammouth, lequel vivait aux temps de l’auroch, de l’ure, du rhinocéros laineux et de Monsieur de Cro-Magnon, approximativement.
Quant à sa pertinence dans les Chansons contre la Guerre, on la cherchera dans l’hostilité invétérée de Corne d’Aurochs, enfant de la patrie (au fait, je le suis aussi…), on la cherchera dans son hostilité invétérée aux Allemands, dont on peut penser qu’elle était le résultat des trois grandes guerres successives qui venaient d’opposer l’Allemagne à la France dans le courant du siècle précédent. Pour le reste la chanson dit tout par elle-même.

Fort bien, dit Lucien l’âne en souriant benoîtement. Voici donc une chanson de Georges Brassens de plus dans le site des Chansons contre la Guerre et dès lors, il ne nous reste plus qu’à reprendre notre tâche et à tisser le linceul de ce vieux monde patriotique, nationaliste, xénophobe et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane




Il avait nom Corne d’Aurochs, au gué, au gué !
Tout le monde ne peut pas s’appeler Durand, au gué, au gué !
Il avait nom Corne d’Aurochs, au gué, au gué !
Tout le monde ne peut pas s’appeler Durand, au gué, au gué !
En le regardant avec un œil de poète,
On aurait pu croire à son frontal de prophète
Qu’il avait les grandes eaux de Versailles dans la tête,
Corne d’Aurochs !
Mais que le bon dieu lui pardonne, au gué, au gué !
C’étaient celles du robinet, au gué, au gué !
Que le bon dieu lui pardonne, au gué, au gué !
C’étaient celles du robinet, au gué, au gué !
Il proclamait à son de trompe à tous les carrefours :
« Il n’y a que les imbéciles qui sachent bien faire l’amour
La virtuosité c’est une affaire de balourds ! »,
Corne d’Aurochs !
Il potassait à la chandelle, au gué, au gué !
Des traités de maintien sexuel, au gué, au gué !
Et sur les femmes nues des musées, au gué, au gué !
Faisait le brouillon de ses baisers, au gué, au gué !
Petit à petit, au gué, au gué !
On a su de lui, au gué, au gué !
On a su qu’il était enfant de la Patrie,
Qu’il était incapable de risquer sa vie
Pour cueillir un myosotis à une fille,
Corne d’Aurochs !
Qu’il avait un petit cousin, au gué, au gué !
Haut placé chez les argousins, au gué, au gué !
Et que les jours de pénurie, au gué, au gué !
Il prenait ses repas chez lui, au gué, au gué !
C’est même en revenant de chez cet antipathique
Qu’il tomba victime d’une indigestion critique
Et refusa le secours de la thérapeutique,
Corne d’Aurochs !
Parce que c’était un Allemand, au gué, au gué !
Qu’on devait le médicament, au gué, au gué !
Parce que c’était un Allemand, au gué, au gué !
Qu’on devait le médicament, au gué, au gué !
Il rendit comme il put son âme machinale
Et sa vie n’ayant pas été originale,
L’État lui fit des funérailles nationales,
Corne d’Aurochs !
Alors sa veuve en gémissant, au gué, au gué ! !
Coucha avec son remplaçant, au gué, au gué !
Alors sa veuve en gémissant, au gué, au gué !
Coucha avec son remplaçant, au gué, au gué !