ARBEIT
MACHT FREI :
LE TRAVAIL REND LIBRE
– 2019
Version
française – ARBEIT MACHT FREI : LE TRAVAIL REND LIBRE –
Marco Valdo M.I. – 2019 (2008)
On
ne pouvait être plus clair.
Arbeit
macht frei figure à l’entrée
du camp de Dachau, où cette devise en fer forgé avait été
fièrement installée par les nazis. Ceci indique une fois pour toute
la signification réelle du travail dans une société où il est
permis d’exploiter l’autre et les autres à des fins mercantiles.
Arbeit macht frei :
c’est le véritable fondement du libéralisme : le travail
(celui des autres évidemment et en tous cas, principalement) ainsi
conçu.
Arbeit
macht frei : c’est le fondement de toutes les politiques de
l’emploi, du plein emploi et autres fadaises libérales. C’est le
fondement de l’escroquerie gigantesque qu’on appelle : le
salariat.
Mais
de fait, le travail des uns rend libre ceux qui l’exploitent. En ce
sens, c’est une vérité éclatante. Le travail des pauvres rend
riche les riches ;
leur offre une liberté dont, par ailleurs, il est rare qu’ils
usent avec qualité.
Arbeit
macht frei : c’est précisément l’enjeu-même de la guerre
de cent mille ans, cette guerre insensée que les riches mènent
obstinément contre les pauvres.
Il
va de soi que l’artiste, le poète, l’écrivain, le musicien, le
chanteur, le danseur ne travaillent pas. Les artistes (les vrais –
on ne parle pas ici de ceux qui se vendent) ne travaillent pas. De
fait, ils créent et de fait, même pauvres, eux, sont libres.
Pour
couper court au délire libéral et (faussement) moralisateur qui
prétend à la sanctification du travail, il faut mettre en lumière
toute la fausseté de celui qui prétend que le travail ennoblit
l’homme, la femme ; c’est
évidemment absolument faux. Le travail – tel que nous le
connaissons dans cette société d’exploitation et à cause de
cette exploitation, est dégradant, indigne d’un être humain et il
faut dire cela bien haut.
Que
l’on comprenne bien une fois pour toutes également que ce qui est
gênant dans le travail, ce n’est pas l’effort qu’il
représente, l’intelligence qu’il sollicite, la volonté qu’il
met en œuvre : toutes qualités éminemment appréciables, et
que personnellement, j’apprécie énormément ; ce qui est
gênant dans le travail, c’est que l’opérateur, le travailleur
doit se vendre, doit vendre son temps, sa force, la disponibilité de
son corps et de son esprit à quelqu’un, personne ou société, qui
en tire profit, qui en profite, qui en jouit et cela au travers d’un
système coercitif, d’un chantage permanent. Ce même chantage qui
est la base de la société de travail obligatoire (S.T.O.) dans
laquelle on nous force à vivre (la seule sortie étant le suicide).
En
fait, comment appelle-t-on celui qui tire profit de la disponibilité
du corps d’une femme par la coercition, la force, le chantage?
Et,
on fera remarquer que celui qui fait cela – proxénète, maquereau,
tout en étant une immense ordure, est un gagne-petit à côté de
ceux qui se constituent des fortunes sur le dos des travailleurs.
Il
n’y a aucun argument qui justifie l’exploitation. Jamais.
Par
contre, dans une société commune, où l’ensemble de l’effort
nécessaire pour faire vivre la communauté est partagé, où chacun
apporte en quelque sorte sa pierre à l’édifice, porte sa part de
la charge commune, le travail aurait une autre signification et dans
cette mesure deviendrait une activité honorable. Il faut bien le
dire et le répéter : ce n’est malheureusement pas le cas
dans le système actuel.
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
Dans
tes misères,
Tu
reconnaîtras
La
signification
D’un
arbeit macht frei.
Pénible économie,
Pénible économie,
Quotidienne
humilité
Te
poussent toujours
Vers
l’arbeit macht frei.
Conscience,
Chaque
fois plus,
Te
fera connaître
Ce
qu’est l’arbeit
macht frei.