dimanche 5 mai 2019

ARBEIT MACHT FREI : LE TRAVAIL REND LIBRE – 2019


ARBEIT MACHT FREI : 

LE TRAVAIL REND LIBRE – 2019




Version française – ARBEIT MACHT FREI : LE TRAVAIL REND LIBRE – Marco Valdo M.I. – 2019 (2008)
Chanson italienneArbeit macht frei (il lavoro rende liberi) – Frankenstein – Fariselli – 1973






On ne pouvait être plus clair.
Arbeit macht frei figure à l’entrée du camp de Dachau, où cette devise en fer forgé avait été fièrement installée par les nazis. Ceci indique une fois pour toute la signification réelle du travail dans une société où il est permis d’exploiter l’autre et les autres à des fins mercantiles. Arbeit macht frei : c’est le véritable fondement du libéralisme : le travail (celui des autres évidemment et en tous cas, principalement) ainsi conçu.
Arbeit macht frei : c’est le fondement de toutes les politiques de l’emploi, du plein emploi et autres fadaises libérales. C’est le fondement de l’escroquerie gigantesque qu’on appelle : le salariat.
Mais de fait, le travail des uns rend libre ceux qui l’exploitent. En ce sens, c’est une vérité éclatante. Le travail des pauvres rend riche les riches ; leur offre une liberté dont, par ailleurs, il est rare qu’ils usent avec qualité.
Arbeit macht frei : c’est précisément l’enjeu-même de la guerre de cent mille ans, cette guerre insensée que les riches mènent obstinément contre les pauvres.
Il va de soi que l’artiste, le poète, l’écrivain, le musicien, le chanteur, le danseur ne travaillent pas. Les artistes (les vrais – on ne parle pas ici de ceux qui se vendent) ne travaillent pas. De fait, ils créent et de fait, même pauvres, eux, sont libres.
Pour couper court au délire libéral et (faussement) moralisateur qui prétend à la sanctification du travail, il faut mettre en lumière toute la fausseté de celui qui prétend que le travail ennoblit l’homme, la femme ; c’est évidemment absolument faux. Le travail – tel que nous le connaissons dans cette société d’exploitation et à cause de cette exploitation, est dégradant, indigne d’un être humain et il faut dire cela bien haut.

Que l’on comprenne bien une fois pour toutes également que ce qui est gênant dans le travail, ce n’est pas l’effort qu’il représente, l’intelligence qu’il sollicite, la volonté qu’il met en œuvre : toutes qualités éminemment appréciables, et que personnellement, j’apprécie énormément ; ce qui est gênant dans le travail, c’est que l’opérateur, le travailleur doit se vendre, doit vendre son temps, sa force, la disponibilité de son corps et de son esprit à quelqu’un, personne ou société, qui en tire profit, qui en profite, qui en jouit et cela au travers d’un système coercitif, d’un chantage permanent. Ce même chantage qui est la base de la société de travail obligatoire (S.T.O.) dans laquelle on nous force à vivre (la seule sortie étant le suicide).
En fait, comment appelle-t-on celui qui tire profit de la disponibilité du corps d’une femme par la coercition, la force, le chantage?
Et, on fera remarquer que celui qui fait cela – proxénète, maquereau, tout en étant une immense ordure, est un gagne-petit à côté de ceux qui se constituent des fortunes sur le dos des travailleurs.
Il n’y a aucun argument qui justifie l’exploitation. Jamais.
Par contre, dans une société commune, où l’ensemble de l’effort nécessaire pour faire vivre la communauté est partagé, où chacun apporte en quelque sorte sa pierre à l’édifice, porte sa part de la charge commune, le travail aurait une autre signification et dans cette mesure deviendrait une activité honorable. Il faut bien le dire et le répéter : ce n’est malheureusement pas le cas dans le système actuel.


Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.







Dans tes misères,
Tu reconnaîtras
La signification
D’un arbeit macht frei.

Pénible économie,
Quotidienne humilité
Te poussent toujours
Vers l’arbeit macht frei.


Conscience,
Chaque fois plus,
Te fera connaître
Ce qu’est l’arbeit macht frei.