SOLEILS ET FLEURS
Version française — SOLEILS ET FLEURS — Marco Valdo M.I. — 2023
d’après la traduction italienne Soli e fiori de Lorenzo Masetti — 2023
d’une chanson argentine (en espagnol) — Soles y flores — León Gieco — 2022
avec Lila Downs
Du disque « El hombrecito del mar » — 2022
Texte : León Gieco
Musique : Luis Gurevich
MÉMOIRE ARGENTINE
Mural à Banfield (Buenos Aires)
« Soles y Flores (SOLEILS ET FLEURS) est né d’une image très spécifique, lorsque les Mères de la Place de Mai sont entrées dans l’Ex-Esma (centre de détention clandestin pour personnes à Buenos Aires à l’époque de la dictature), elles ont promis de remplir cet endroit de soleils et de fleurs afin d’apporter beaucoup de vie à un endroit qui avait vu tant de mort.
Et j’ai toujours pensé enregistrer cette chanson avec Lila Downs, parce que j’adore sa voix, pour ce qu’elle représente, et parce qu’elle connaît la douleur de son peuple, du nôtre et de toute l’Amérique latine…, cela me rend très heureux qu’elle ait accepté ". (León Gieco)
Les choses vraiment mauvaises font mal et blessent ;
À chaque instant du jour, elles repassent.
Les choses vraiment belles réconfortent et guérissent,
Elles peinent à descendre du train qui passe.
Il y a deux sortes de personnes,
Celles qui demandent
Et celles qui donnent.
Celles qui font le bien
Et celles qui ne font rien.
Que gagnent ceux qui vivent de la mort ?
La terre de la paix est chère,
Comme les drogues, comme les armes.
Je vais apporter des soleils forts,
De l’eau claire et des fleurs.
Pour ôter à la vie les douleurs.
Les fantômes de l’enfance, les peurs sont de retour,
La main dure et cruelle pèse lourd.
Que Dieu vous bénisse, si changent les vents
Qui portent les jours violents.
Deux sortes de tristesse prennent le cœur :
Celle du chant et celle des pleurs ;
Celles de l’âme
Et celles des larmes
Que gagnent ceux qui vivent de la mort ?
La terre de la paix est chère,
Comme les drogues, comme les armes.
Je vais apporter des soleils forts,
De l’eau claire et des fleurs.
Pour ôter à la vie les douleurs.
Parti de rien, je suis là
Dur comme le chêne noir :
Bois et oiseaux, guitare.
L’étoile du ciel à mes pieds se posa
Hier, l’obscurité a disparu, je crois
Il y a deux sortes de chemins,
L’un simple, l’autre confus.
Ceux qui font leur destin
Et ceux qui sont perdus.
Que gagnent ceux qui vivent de la mort ?
La terre de la paix est chère,
Comme les drogues, comme les armes.
Je vais apporter des soleils forts,
De l’eau claire et des fleurs.
Pour ôter à la vie les douleurs.